The Deep - Survivre (2012) : le test complet du Blu-ray

Djúpið

Réalisé par Baltasar Kormákur
Avec Ólafur Darri Ólafsson, Jóhann G. Jóhannsson et Þorbjörg Helga Þorgilsdóttir

Édité par BAC Films

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Le 18/10/2013
Critique

Hiver 1984, un chalutier sombre au large des côtes islandaises. Les membres de l’équipage périssent tous en quelques minutes. Tous sauf un. Dans l’eau glaciale, Gulli, une force de la nature parvient, en nageant pendant plus de 6 heures, à regagner la terre.

Baltasar Kormákur, acteur, producteur et réalisateur islandais, avait réussi à attirer l’attention avec sa première réalisation, 101 Reykjavík, une comédie un peu glauque, sortant de l’ordinaire. Il a, depuis, élargi son terrain de jeu qui ne se limite plus à l’Islande, en réalisant aux USA Contraband, un remake de Illegal Traffic (Reykjavik - Rotterdam) dans lequel il tenait le premier rôle.

Retour en Islande pour The Deep - Survivre, une sorte de documentaire fiction sur l’histoire vraie de Gulli, resscapé du naufrage d’un chalutier après un séjour de 6 heures dans l’eau à 5°, où les chances de survie vont de 15 à 30 minutes.

Le récit est découpé en trois temps d’à peu près 30 minutes chacun : avant le naufrage, la survie dans l’eau, la vie après le retour sur la terre ferme. La véracité du récit est renforcée par un parti pris de réalisme dans les options de réalisation du film : des acteurs qui pourraient bien être des pêcheurs, des intérieurs un peu miteux, un vieux chalutier sur lequel la rouille a dessiné de longues traînées, un carré minuscule où mange et dort l’équipage, sur d’étroites bannettes cercueil. Le tournage n’a manifestement pas été effectué en studio, mais avec des courtes focales dans des intérieurs exigus.

L’hiver islandais dispense chichement l’éclairage glauque de chaque scène, sous des ciels toujours plombés, avec pour bruit de fond le sifflement du vent qui ne mollit pas souvent. Et la nuit, c’est pire encore, avec la glace sur le pont du bateau et l’obscure menace d’une mer presque invisible… Pas vraiment une carte postale invitant à visiter le pays où les jours sont avares de lumière et où l’akvavit peine à réchauffer les coeurs.

Ólafur Darri Ólafsson, un géant massif, retrouve Baltasar Kormákur pour la cinquième fois. Il incarne avec beaucoup de naturel Gulli, si loin de l’image du héros qu’il est devenu dans son pays : il s’est seulement accroché à la vie et n’aspire qu’à rentrer chez lui avant d’aller reposer son sac à bord d’un autre chalutier.

The Deep - Survivre est une belle histoire simple, captivante, touchante, racontée sans afféteries.

Édition - 8 / 10

Boîtier gris, aux couleurs de la mer d’Islande, menu animé proposant le choix entre la version originale en islandais (avec sous-titres français imposés) et un doublage en français.

Supplément anecdotique : trois bandes-annonce, celle du film, celle de Lost Identity, une autre histoire de survie, et celle de Eyes of War. À signaler quand même, au début du générique de fin, une courte apparition du vrai Gulli, interrogé sur son lit d’hôpital.

L’image, codec AVC, 1080p, est précise, bien contrastée et naturelle, dans les tons désaturés et froids qui s’accordent à la faible lumière ambiante.

Le son, au format DTS-HD 5.1 dans les deux versions, assure une bonne clarté des dialogues et le réalisme des ambiances (brisants sur la côte, cris des mouettes) et une spatialisation cohérente.

Crédits images : © BAC Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
Avis

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P. de Melun
Le 25 février 2021
Un film aux allures de documentaire qui relate un fait divers survenu en Islande en 1984. Superbement filmé avec sobriété, ce ‘survival’ surréaliste est monté en deux parties bien distinctes. La première est le naufrage, la seconde est basée sur le retour et l'acharnement médiatique et scientifique que subit le survivant. Une narration sans superflu où le réalisateur vise à conter l’histoire sans y apporter d'effets spectaculaire autres. Une chronique de survie intéressante et surprenante où l'émotion est palpable.
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Philippe Gautreau
Le 18 octobre 2013
Pas de commentaire.

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The Deep - Survivre
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