Lazy Company - Saison 1 (2012) : le test complet du Blu-ray

6 juin 1944. 700 navires de guerre, 23 400 unités aéroportées, 156 000 hommes, et… 4 guignols… 4 soldats totalement incompétents sont parachutés en pleine France occupée. Maladroits, un peu lâches, attachants, ils forment l’unité la plus spéciale de toute l’armée américaine. 4 abrutis, qui, sans le faire exprès, vont changer le cours de l’Histoire. Ils forment la Lazy Company…

G.I. JOKE

Un mouvement qui n’a plus rien de frémissant est en train d’envahir littéralement les écrans du web et de la télévision en France via des séries de fiction écrites, produites et réalisées par une génération soucieuse d’offrir ce qu’ils ont reçu d’autres pays étant plus jeunes : de l’humour et de la qualité.

Kaamelott, Hero Corp, Le visiteur du futur entre autres sont les dignes représentants de cette nouvelle vague des petits écrans.

À son tour, Lazy Company est une éclatante démonstration que l’on peut obtenir un résultat vraiment épatant avec des moyens modestes, des idées barrées, des sources d’inspiration diverses et un groupe d’acteurs enthousiastes.

Enfant pas très naturel d’un Band of Brothers qui aurait fricoté avec l’humour de Kaamelott, Lazy Company qui situe son histoire en pleine Seconde Guerre Mondiale, surprend par son souci du détail, une certaine recherche d’authenticité de l’image (jusque dans l’étalonnage qui délave les couleurs façon imagerie des années 40), une bande son et une musique de grande qualité (même si le thème principal fait plus western que film de guerre) et un humour redoutable (un brin braillard au début, puis plus fin en cours de saison) qui pioche volontiers dans la culture TV/ciné pour des clins d’oeil bien sentis.

Comme toute série, il faut un petit temps de chauffe pour prendre ses marques et installer les personnages. Se faufilant sur la piste des gags isolés au début, l’intrigue s’étoffe vite et tout un mécanisme se met en route autour des personnages qui deviennent très vite attachants. Une troupe d’acteurs réjouissants (dont Alban Lenoir déjà vu dans Kaamelott et Hero Corp) donne corps à cette compagnie de bras cassés qui va finalement plutôt bien s’en sortir (un autre point commun avec Hero Corp). Côté acteurs, impossible d’ailleurs de passer sous silence les performances des « méchants » avec Caroline Vigneaux en maîtresse-femme-nazi sadique à souhait et Quentin Baillot qui campe un Hitler à mourir de rire.

La mayonnaise prend très vite et Lazy Company est déjà équipée d’une horde de fans qui attendent avec ferveur la saison 2 qui devrait arriver au printemps 2014. Bouyaaah !!!

Boîtier Blu-ray standard avec jaquette soignée, toujours dans ces fameux tons un peu délavés. Menus dynamiques à la navigation simple.

Après s’être bien marré, on aurait aimé faire continuer le plaisir avec plus de bonus, mais la récolte est assez légère.

Les 4 pilotes de la séries permettent de constater que le ton de la série était déjà bien établi dès le départ, et on retrouve les gags utilisés dans les premiers épisodes.

À défaut d’un véritable making of sur le tournage, un entretien avec acteurs, réalisateur et producteurs permet d’en savoir plus sur la genèse de la série.

Il ne reste plus qu’une galerie photos, un teaser et une bande-annonce.

On espère pouvoir pénétrer sur le tournage et récupérer un bon bêtisier pour la saison 2, et pourquoi pas la musique sur une piste isolée ou sur un CD-audio bonus.

Le master 1080i manque un peu de définition et génère quelques vibrations, mais ce manque de définition associé à la photographie si particulière de la série avec son étalonnage aux tons délavés, donne finalement une qualité visuelle tout à fait convaincante en évitant un rendu trop chirurgical.

La bande sonore de Lazy Commany est tout particulièrement réussie avec un souci du détail dans les bruitages et une bande originale très inspirée et déjà culte. Malheureusement, la piste DTS-HD Master Audio ne propose que de la stéréo. Quel dommage ! La série mérite amplement un mixage 5.1 pour donner de l’espace à tous les éléments suscités et amplifier les basses.

Crédits images : © Empreinte Digitale, Six Pieds sur Terre