Riddick (2013) : le test complet du Blu-ray

Version cinéma + Version Director's Cut - Édition limitée boîtier SteelBook Blu-ray + DVD

Réalisé par David Twohy
Avec Vin Diesel, Jordi Mollà et Matt Nable

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 17/01/2014
Critique

Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie.

Remarqué dans Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg en 1998 puis dans Les Initiés de Ben Younger, Vin Diesel connaît un succès d’estime en 2000 dans Pitch Black de David Twohy (The Arrival), film de science-fiction à petit budget dans lequel les spectateurs découvrent le personnage de Richard B. Riddick. Anti-héros à la croisée de Snake Plissken et de Mad Max, Riddick est le criminel le plus recherché de l’univers par les autorités, mais surtout par les chasseurs de primes. Doté d’une vision nocturne, Riddick est le rescapé d’une planète disparue qui abritait les plus grands guerriers.

Suite au succès grandissant de ce petit film et à l’engouement toujours croissant des fans dans le monde entier, Universal demande une suite à David Twohy et lui offre un budget faramineux de plus de cent millions de dollars, soit cinq fois le budget de Pitch Black, avec pour consigne de livrer un film moins violent que le premier opus. Les Chroniques de Riddick sort sur les écrans en 2004 et rapporte à peine la moitié du coût initial sur le sol américain. Si le succès dans le reste du monde renfloue légèrement les studios, le résultat commercial est jugé extrêmement décevant et même insuffisant.

Il n’empêche que Riddick est devenu un personnage culte avec les années, une sorte d’icône du genre. Devant des millions de demandes sur les réseaux sociaux et lors de ses déplacements pour promouvoir les Fast & Furious, Vin Diesel annonce le retour de Riddick pour un troisième volet, toujours mis en scène par David Twohy.

Sobrement intitulé Riddick, ce troisième opus est mis en boîte avec un budget de 38 millions de dollars, une somme dérisoire pour un film de SF. Cela se voit à l’écran, c’est indéniable. Les effets spéciaux sont parfois médiocres et les images de synthèse renvoient à celles des années 1990 où les incrustations se voyaient comme le nez au milieu de la figure. Heureusement, le réalisateur emballe soigneusement son long métrage et livre une nouvelle aventure de Riddick plutôt enthousiasmante, portée par le charisme minéral de Vin Diesel qui s’amuse à reprendre le personnage qui l’a rendu célèbre, même si ce troisième volet s’apparente parfois à un remake de Pitch Black à peine déguisé.

Le premier tiers repose entièrement et seulement sur les épaules de l’ami Vin (ou Baboulinet pour les intimes), quasiment sans dialogues. C’est d’ailleurs la meilleure partie de Riddick que l’on voit quasiment ressusciter, se remettre d’aplomb en compagnie d’un chien-hyène qu’il élève (c’est meugnon !), tandis qu’il lutte pour sa survie sur une planète hostile contre une armada de créatures mortelles (heureusement en CGI) en tous genres. Mais bon, Riddick commence à tourner en rond sur sa planète et souhaite repartir. La solution ? Appâter les chasseurs de primes de la galaxie, les faire atterrir pour espérer choper une de leurs navettes et se faire la malle. Ainsi, deux bandes rivales, qui vont très vite accorder leurs violons puisque l’union fait la force, vont se mettre à la recherche de Riddick qui s’amuse comme un petit fou à semer quelques pièges derrière lui. Durant ce deuxième tiers, le personnage nyctalope disparaît quasiment de l’écran et laisse place à ses partenaires, heureusement bien campés par Jordi Mollà, Katee Sackhoff et Matt Nable, mercenaires qui souhaitent ramener la tête du criminel.

Riddick et la troupe devront ensuite s’unir afin de lutter contre les créatures nocturnes, un peu comme dans Aliens, l’épisode guerrier d’Alien réalisé par James Cameron. Un survival dans la droite lignée de Pitch Black. Certains risquent d’être un peu décontenancés par cet opus qui ne fait guère évoluer Riddick. Toujours est-il que cette série B old-school réalisée en indépendance par David Twohy demeure un excellent divertissement, bourré d’humour noir et d’idées juste limitées par un manque flagrant de moyens. Les scènes d’action modestes voire cheap ont beaucoup de charme, l’univers de cette planète inhospitalière est bien dépeint, chiadé et l’ensemble est porté par un désir palpable de faire plaisir aux fans.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le disque vendu dans le commerce est un combo dans un luxueux écrin métallique SteelBook. Avant d’accéder au menu principal, le spectateur choisit la version du film qu’il souhaite visionner, soit la version cinéma (1h59), soit la version longue (2h07). Le menu principal, élégant, animé et musical, apparaît ensuite.

Bonus - 3,5 / 5

Cette section se compose de cinq featurettes promotionnelles mais efficaces. La Twohy Touch (6’), La Technologie Riddickienne (10’), Le Riddick de Vin (9’), Rencontre avec les mercenaires (11’) et L’Univers de Riddick (11’). Les comédiens, le réalisateur, les producteurs, le décorateur, le responsable des effets visuels, le directeur de la photographie, bref toute l’équipe de Riddick est convoquée dans les suppléments pour remercier les fans de la première heure qui ont permis ce troisième opus. Regorgeant d’images de tournage (avec fonds verts omniprésents) et des coulisses, ces featurettes proposent un retour sur le personnage de Riddick, son évolution depuis Pitch Black (2000) et Les Chroniques de Riddick (2004), la mythologie née de cet engouement, la collaboration entre Vin Diesel et David Twohy, les difficultés de réunir un budget suffisant suite à l’échec commercial du deuxième volet, la création des véhicules et des décors, le casting, les costumes et les effets spéciaux.

Outre des bandes-annonces et des liens internet, nous trouvons également un segment intitulé Riddick Blindsided (5’) reprenant une des séquences de Riddick sous forme d’animation, comme un assemblage d’animatiques, telle que la scène était prévue à l’origine. Les comédiens du film doublent eux-mêmes les personnages.

Image - 4,5 / 5

Comme d’habitude, l’éditeur soigne son master HD qui se révèle quasi-exemplaire. Le label « Qualité Metropolitan » est donc encore une fois au rendez-vous pour le Blu-ray de Riddick. L’image bénéficie d’un codec AVC de haut niveau, des contrastes d’une densité rarement démentie, ainsi que des détails impressionnants aux quatre coins du cadre large. Certains panoramas sablonneux sont magnifiques et tirent entièrement parti de cette indispensable élévation en Haute définition. La trogne de Vin Diesel peut être analysée sous toutes ses coutures, les ombres et les lumières s’accordent parfaitement avec des scènes ambrées en extérieur et plus froides dans le repaire des mercenaires, le tout ayant été entièrement repris au niveau de l’étalonnage. La clarté demeure frappante, tout comme le grain et la profondeur de champ, le piqué est affûté et les partis pris esthétiques spécifiques restitués. En dépit de quelques fléchissements et des images numériques médiocres qui tendent à ressortir (les créatures, les motos volantes), ce Blu-ray est évidemment une franche réussite technique et offre de fabuleuses conditions pour revoir le film de David Twohy.

Son - 5,0 / 5

Les mixages anglais et français DTS-HD Master Audio 5.1 assurent un maximum, le spectacle acoustique est total. Il faut dire que la musique composée par Graeme Revell (Pitch Black, Les Chroniques de Riddick), est omniprésente et jouit d’une spatialisation constante grâce au soutien énergique des latérales, qui fourmillent d’effets. Les dialogues sont toujours nets, la balance frontale est puissante et tout se met enfin en branle lors des séquences d’action, affrontements en tous genres avec les bestioles-aliens, avec un beau ramdam de tous les diables. Le caisson de basses peut enfin se réveiller ! Au jeu des différences, la piste française se révèle étonnamment plus riche, même si moins naturelle dans son rendu que son homologue. La version originale est donc plus fluide et homogène, surtout que la voix caverneuse de Vin Diesel en impose facilement par rapport à celle de son doubleur.

L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, ainsi qu’une piste Audiodescription pour les spectateurs aveugles et malvoyants.

Crédits images : © Metropolitan

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Giuseppe Salza
Le 18 janvier 2014
Pas de commentaire.
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Franck Brissard
Le 30 décembre 2013
Pas de commentaire.

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