Dracula et ses femmes vampires (1976) : le test complet du Blu-ray

Dracula

Réalisé par Dan Curtis
Avec Jack Palance, Simon Ward et Nigel Davenport

Édité par Filmedia

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Le 30/01/2014
Critique

1897, Jonathan Harker, un jeune clerc de notaire anglais se rend chez le comte Dracula qui veut acquérir une demeure à Londres. Lorsqu’au dîner Dracula tombe sur une photo réunissant Lucy et Mina, son attitude change du tout au tout. Décidé à retrouver celle qu’il pense être la réincarnation de sa défunte femme, il abandonne Harker à ses 3 compagnes vampires et se rend à Londres…

Le film de vampires est un genre spécifique dans l’Histoire du cinéma. S’il a donné moult chefs-d’oeuvre et grands classiques du style Blade 2, Morse, Nosferatu (versions Murnau et Herzog), Une nuit en enfer, Vampires, Le Bal des vampires, la figure qui se distingue du lot est évidemment celle de Dracula.

Depuis la parution en 1897 du roman épistolaire de l’écrivain irlandais Bram Stoker en 1897, Dracula a très tôt intéressé le cinéma puisque la première « adaptation » remonte au début des années 1920 (Drakula halála de Károly Lajthay). Mais Nosferatu le Vampire réalisé par Friedrich Murnau en 1922 demeure non seulement la première véritable transposition du roman de Bram Stoker, mais reste également l’une des plus célèbres à ce jour. Depuis, on dénombre au moins 270 films avec Dracula comme personnage principal, ce qui le place avec Frankenstein comme étant une des figures cinématographiques les plus reconnaissables et mythiques du genre horrifique.

Dracula et ses femmes vampires est un téléfilm, qui a eu l’honneur de sortir au cinéma dans certains pays, réalisé en 1973 par Dan Curtis, un des créateurs de la série télévisée Dark Shadows - platement adaptée au cinéma par Tim Burton - qui a fait sa carrière sous le signe de l’angoisse et de l’horreur avec des productions de genre réalisées essentiellement pour la télévision.

Si Dracula et ses femmes vampires reste un objet de curiosité c’est essentiellement pour le rôle-titre confié à Jack Palance, qui a véritablement la gueule de l’emploi. A part cela, l’oeuvre de Dan Curtis s’apparente à une adaptation de la version Reader’s Digest du roman de Bram Stoker, ou plutôt d’un ouvrage intitulé « Dracula pour les nuls » tant cette version pourtant scénarisée par Richard Matheson, n’apporte rien ou vraiment pas grand-chose au mythe. Ce que nous retiendrons surtout, c’est l’aspect romantique donné au personnage principal, lors de sa confrontation avec son amour perdu réincarné.

Cette approche sera reprise par Francis Ford Coppola dans sa propre version du mythe. En dehors de cela, les décors paraissent bien pauvres, le manque de moyens est flagrant et Jack Palance grimace à n’en plus finir, au point que l’on parvient à distinguer ses couronnes et ses plombages au fond de sa bouche qu’il ouvre jusqu’au claquage. Loin d’être déplaisant, ce Dracula se laisse suivre sans embarras grâce à un montage efficace mais aussi et surtout parce que nous nous trouvons constamment en terrain familier, les principaux éléments de la trame originale étant plus ou moins respectées. C’est néanmoins son gros point faible car aucune surprise ne vient éveiller l’intérêt du spectateur, bien installé en mode pilotage automatique.

Présentation - 3,5 / 5

La jaquette au visuel soigné est glissée dans un boîtier classique de couleur bleue. Le menu principal est animé sur la musique du film.

Bonus - 2,0 / 5

En plus de la bande-annonce, nous trouvons un montage de deux interviews du réalisateur Dan Curtis et du comédien Jack Palance (8’) en version originale non sous-titrée en français. Nous ne savons pas de quand datent ces entretiens, mais Dan Curtis (mort en 2006) évoque de son côté « la dernière adaptation » de Dracula qui est sans doute celle de Francis Ford Coppola, puisqu’il déclare que sa propre version a pu l’influencer en ce qui concerne la face romantique du personnage principal. De son côté, Jack Palance avoue n’avoir jamais regardé le film, mais se dit très flatté d’avoir incarné la figure mythique devant la caméra.

Image - 3,0 / 5

Filmedia ressuscite Dracula et ses femmes vampires qui dormait dans un tiroir de catalogue. Ce Blu-ray au format 1080p pourra en étonner certains par son image parfois marquée par des points et diverses poussières, surtout durant le générique d’ouverture, qui ne perturbent cependant en rien le visionnage. Le codec VC-1 tente de consolider l’image, non sans difficulté, lui apporte parfois une stabilité, renforce les teintes baroques ainsi que la luminosité sur les séquences diurnes. Les visages apparaissent rosés et les scènes sombres poreuses. L’apport HD demeure somme toute assez limité.

Son - 3,0 / 5

Les versions française et originale sont disponibles en DTS-HD Master Audio Mono. L’acoustique est aléatoire pour les deux mixages avec un souffle tantôt très présent sur la piste française, tantôt sur la piste anglaise. Pas trop de craquements ou de chuintements à signaler, la délivrance des dialogues est correcte et la musique bien mise en avant. A titre de comparaison, nous dirons que la version originale est plus fluide dans son rendu, mais étrangement moins dynamique que la piste française aux voix plus ardentes.

Crédits images : © Filmedia

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm