Alabama Monroe (2012) : le test complet du Blu-ray

The Broken Circle Breakdown

Réalisé par Felix Van Groeningen
Avec Johan Heldenbergh, Veerle Baetens et Nell Cattrysse

Édité par M6 Vidéo

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Le 26/03/2014
Critique

Didier et Élise vivent une histoire d’amour passionnée et rythmée par la musique. Lui, joue du banjo dans un groupe de Bluegrass Country et vénère l’Amérique. Elle, tient un salon de tatouage et chante dans le groupe de Didier. De leur union fusionnelle naît une fille, Maybelle…

Alabama Monroe est l’histoire de deux écorchés vifs qui s’aiment à en crever. Une histoire de deux amants réunis autour de la musique Bluegrass. Mais c’est aussi l’histoire d’un père et d’une mère qui vont devoir faire face à la maladie, à la mort puis au deuil de leur petite fille - la jeune Nell Cattrysse, très impressionnante - emportée par un cancer.

Comment faire face à la douleur ? Peut-on partager la perte de quelqu’un ? Pour son quatrième long métrage, le cinéaste Felix Van Groeningen adapte la pièce de théâtre à succès, en Belgique flamande et aux Pays-Bas, écrite par Johan Heldenbergh et Mieke Dobbels, The Broken Circle Breakdown Featuring the Cover-Ups of Alabama. Devenu The Broken Circle Breakdown au cinéma, puis Alabama Monroe dans nos contrées, le nouveau film du réalisateur de La Merditude des choses (2009) est une bouleversante histoire d’amour marquée par des magnifiques chansons interprétées par les acteurs eux-mêmes et de la musique Bluegrass composée par Bjorn Eriksson, qui servent l’intensité dramatique et les thèmes du film, la vie, la mort, la naissance, la maternité, la paternité.

Dans des décors renvoyant aux petites bourgades américaines, à tel point que l’on se demande souvent si le film n’a pas été tourné sur les terres de l’Oncle Sam, Alabama Monroe distille son charme petit à petit, en particulier grâce aux deux comédiens principaux. Johan Heldenbergh reprend le rôle explosif et à fleur de peau de Didier, qu’il a écrit et interprété sur scène, et pour lequel il a appris à jouer du banjo, de la mandoline et de la guitare. Face à lui, la superbe actrice Veerle Baetens est une véritable révélation. Le corps recouvert de tatouages, un simple regard suffit pour que l’on en tombe littéralement amoureux.

Véritable mélodrame, même si quelques traits d’humour servent de soupape pour pouvoir respirer, c’est sûr que le metteur en scène n’y va pas avec le dos de la cuillère pour faire pleurer dans les chaumières et certaines séquences auraient gagné à être moins pesantes, surtout durant la dernière partie marquée par le pétage de plomb sur scène, beaucoup trop long et trop écrit.

Mais si Alabama Monroe s’inscrit durablement dans la mémoire c’est incontestablement pour la force et l’intensité de ses épatants interprètes, l’histoire d’amour fusionnelle, la fluidité de son montage éclaté, la beauté de la bande originale et de la photographie.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé sur une des chansons du film.

Bonus - 3,0 / 5

Si vous avez aimé Alabama Monroe, vous ne passerez pas à côté de l’excellent making of (38’), composé de passionnantes interviews du réalisateur Felix Van Groeningen et des deux comédiens principaux. De nombreuses images de plateau, du maquillage des tatouages, du tournage, des répétitions, des premières lectures et même des essais très impressionnants de Veerle Baetens face à son partenaire Johan Heldenbergh, dont l’alchimie éclate dès la rencontre, parsèment ce documentaire. Le cinéaste revient sur la genèse du film, l’adaptation de la pièce écrite par Johan Heldenbergh, le travail avec les comédiens. Ce making of se place également à hauteur d’enfant et suit souvent la petite actrice. Nous y voyons également quelques images issues des sessions d’enregistrement de la musique et des chansons.

S’ensuit un « court métrage inédit » de 2’, dont on ne sait pas trop grand-chose (un prologue au film ?), si ce n’est qu’il présente en accéléré l’arbre généalogique d’Elise, dont la famille semble être marquée par la malchance, la folie et le suicide de génération en génération.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce et un teaser.

Image - 4,5 / 5

Avec ce master HD au format 1080p, M6 Vidéo livre un superbe Blu-ray qui met constamment en valeur les partis pris esthétiques originaux du chef opérateur Ruben Impens, qui avait déjà travaillé avec Felix Van Groeningen sur La Merditude des choses. Le piqué est acéré à souhait, le relief sur certaines séquences diurnes est palpable, les détails abondent aux quatre coins du cadre large et même sur les visages des comédiens, la clarté est de mise et l’ensemble baigne d’une aura blanchâtre du plus bel effet comme une impression diffuse, ouatée. La colorimétrie est au top, en particulier lors des séquences musicales, élégantes, chatoyantes, qui contrastent radicalement avec les scènes d’hôpital et ses teintes forcément aseptisées. L’apport HD est indéniable sur ce titre.

Son - 4,5 / 5

Comme pour l’image, l’apport HD pour Alabama Monroe permet de profiter à fond de la sublime bande originale. En version originale, comme en français, les deux pistes DTS-HD Master Audio 5.1 s’en donnent à coeur joie en ce qui concerne la spatialisation de la musique et des choeurs bluegrass. Chaque enceinte est remarquablement mise à contribution, précise dans les effets, avec une impressionnante balance frontales-latérales et une fluidité jamais démentie. Le caisson de basses participe évidemment à ces numéros, nous donnant d’ailleurs le rythme pour taper du pied en cadence.

Maintenant, au jeu des comparaisons, la piste française s’avère un cran en dessous la version originale du point de vue de la délivrance des dialogues. Dans les deux cas, les ambiances naturelles ne manquent pas, les effets sont concrets et immersifs. Les sous-titres français sont imposés sur la VO.

Crédits images : © Bodega Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 16 mars 2014
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Alabama Monroe
Bande-annonce 2 VOST

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