Diana (2013) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Oliver Hirschbiegel
Avec Naomi Watts, Naveen Andrews et Douglas Hodge

Édité par France.TV Distribution

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Le 20/02/2014
Critique

1er Septembre 1995 : La Princesse de Galles et le docteur Hasnat Khan sont présentés l’un à l’autre par Oonagh Toffolo, amie de Diana, au Royal Brompton Hospital de Londres. Officiellement séparée du Prince Charles depuis décembre 1992, Diana a connu plusieurs aventures amoureuses décevantes. Alors qu’elle s’interroge sur le sens à donner à sa vie, elle s’éprend du chirurgien pakistanais et, pour une fois, parvient à garder quelques temps secrète leur liaison. Son divorce définitivement prononcé en août 1996, Diana veut croire à un avenir possible avec cet homme qui l’aime avec ses qualités et ses défauts, indifférent à l’image d’icône princière qu’elle incarne aux yeux du monde depuis plus de quinze ans.
6 Septembre 1997 : Un homme effondré derrière ses lunettes noires assiste aux obsèques de Diana. Peu de gens reconnaissent Hasnat Khan. Alors que les tabloïds affirment que Diana s’apprêtait à épouser Dodi Al-Fayed, rares sont ceux qui savent que, peu avant son accident, elle essayait encore de joindre Hasnat pour le convaincre de revenir à elle.

Il fallait s’y attendre, surtout que le projet dormait depuis longtemps dans les tiroirs d’une société de production. Alors que les biopics prennent aujourd’hui trop de place au cinéma, voilà qu’Oliver Hirschbiegel, réalisateur allemand acclamé pour La Chute (ou les 12 derniers jours d’Adolf Hitler), nous livre un épisode à rallonge des Feux de l’amour qui porte sur les deux dernières années de la vie de la Princesse Lady Di. N’y allons pas par quatre chemins, le film est raté, même s’il vaut toujours mieux que l’immonde Dame de fer de Phyllida Lloyd.

Le cinéaste filme son personnage comme une héroïne de soap dégoulinant - le coup de foudre vaut son pesant - et même Naomi Watts ne parvient pas à sauver Diana de la niaiserie. Dommage, car la comédienne était le choix rêvé pour incarner la Princesse de Galles tant la ressemblance physique est frappante. Mais la belle Naomi minaude la tête penchée et les lèvres pincées pendant deux heures, les dialogues au rabais irritent profondément - « je t’aime, mais on ne peut pas être ensemble, mais je reste avec toi parce-que je t’aime trop, bien qu’on ne puisse pas vivre ensemble blablabla » - et les vignettes peu inspirées s’enchaînent…

Seul Naveen Andrews (Le Patient anglais, Sayid Jarrah dans la série Lost, les disparus) surnage véritablement dans le rôle d’Hasnat Khan, chirurgien au Royal Brompton Hospital de Londres, considéré, c’est la thèse apportée par le film, comme le dernier grand amour de Lady Diana Frances Spencer. C’est sur cette histoire secrète qu’a voulue se pencher le dramaturge et scénariste Stephen Jeffreys, auteur du catastrophique Rochester - Le dernier des libertins, en développant l’idée que l’histoire de Diana avec Dodi Al-Fayed n’était pour elle qu’un subterfuge, avec un accord passé avec les paparazzis, pour rendre jaloux le toubib pakistanais, parti car effrayé par le cirque médiatique qui entourait sa belle.

Même les amateurs de guimauve risquent la crise de foie, car même si la mise en scène ne manque pas d’élégance, Oliver Hirschbiegel n’y va pas de main-morte pour faire du personnage principal un véritable ange blond, une femme passionnée, complexe, séductrice, simple (qui se fait des toasts grillés et des beans dans sa cuisine), envoyée sur terre pour faire le bien, mais qui doit lutter pour préserver sa liberté après son divorce d’avec le Prince Charles, avec un besoin d’aimer et d’être aimée.

La garde-robe a été choisie avec soin, la reconstitution de certains passages « obligés » est acceptable (même la captation de la caméra de surveillance du Ritz), le brushing impeccable, mais franchement, quel est l’intérêt ? Tout ceci n’est que caricature.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. France Télévisions Distribution reprend l’interface commune pour l’ensemble de ses éditions. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 2,5 / 5

En plus de la bande-annonce, l’éditeur nous fournit un lot d’interviews (34’) de Naomi Watts, Naveen Andrews, Oliver Hirschbiegel, Robert Bernstein (producteur) et Julain Day (chef costumier). Ne vous attendez pas à de grandes envolées philosophiques sur Lady Di car ici tout le monde vend sa petite soupe. Les comédiens reviennent sur leur préparation, l’histoire d’amour racontée dans le film, les partis pris, tandis que les autres se penchent plus sur la personnalité de Lady Di et la performance des acteurs.

Image - 4,5 / 5

On frôle la perfection, surtout que Diana a été tourné en Haute Définition. La belle photo, riche et contrastée du chef opérateur Rainer Klausmann (Soul Kitchen, La Chute) trouve un écrin remarquable grâce à ce Blu-ray de très haut niveau, même si certains flous sporadiques demeurent. Les noirs sont denses, la colorimétrie est vive et bigarrée, l’encodage AVC consolide l’ensemble, tandis que les séquences intérieures et extérieures (lumineuses) se trouvent logées à la même enseigne. Le relief est fort appréciable, le piqué affûté et la texture des matières, des costumes notamment, reste palpable tout du long. Un transfert très élégant.

Son - 4,0 / 5

Vous pouvez compter sur les deux mixages DTS-HD Master Audio anglais et français pour vous plonger suffisamment dans le film. Les enceintes sont intelligemment exploitées, la balance frontale est riche et dense, les enceintes latérales distillent quant à elles diverses ambiances naturelles (acclamations, flashs des journalistes), sans oublier la musique impeccablement délivrée. En revanche, le bât blesse au niveau du volume. La version française est rentre-dedans avec des dialogues mis trop en avant, tandis que la piste anglaise manque parfois de punch. La version originale l’emporte sur la piste française car plus en adéquation avec le ton du film. Le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le retour au menu contextuel. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale.

L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Le Pacte

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 15 février 2014
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