Sharknado (2013) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Anthony C. Ferrante
Avec Ian Ziering, Tara Reid et John Heard

Édité par Free Dolphin Entertainment

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Le 06/02/2014
Critique

Un ouragan s’abat sur Los Angeles. Des trombes d’eau s’élèvent pour retomber et détruire la ville. Mais ce n’est pas le seul danger, des milliers de requins arrachés à leur élément envahissent et terrorisent la population.

Au moins, il n’y a pas tromperie sur la marchandise ! Nous sommes ici en plein nanar, on serait même tenté de dire « volontaire » devant « l’hénaurmité » de l’entreprise, dont la raison d’être est de faire le buzz sur les réseaux sociaux afin de rallier le maximum de spectateurs. C’est d’ailleurs grâce à Twitter (+ de 300.000 tweets lors de sa diffusion à la télé américaine) que Sharknado, réalisé par Anthony C. Ferrante (anciennement journaliste pour la mythique revue de cinéma horror Fangoria) et produit par les studios Asylum, a connu un immense succès.

Ce « DTV-blockbuster du pauvre » a su offrir aux fans du genre ce qu’ils attendaient : une immense poilade aux effets spéciaux fauchés et à l’interprétation outrancière, qui divertit génialement pendant 1h20. Produit pour 1 million de dollars et tourné en 18 jours, Sharknado - contraction de shark (requin) et tornado (tornade), par ailleurs élu « mot le plus inutile de l’année 2013 » par la très sérieuse American Dialect Society, s’adresse à une certaine catégorie de spectateurs, ceux avides de s’amuser entre potes, une bière à la main et une part de pizza dans l’autre, dans le seul but de faire oublier la réunion qui s’est mal passée le matin.

Après les méga requins qui croquent le Golden Gate, les requins dans la neige, les requins dans le sable, les requins à deux têtes, Sharknado montre des requins, squales ou autres sélachimorphes (!) semant la panique en plein coeur de Los Angeles. Au milieu de tout ça, une poignée de courageux s’arme d’une planche de surf, d’une queue de billard, d’une batte de baseball, d’un fusil à pompe, d’une canne à pêche, d’une tronçonneuse (attention scène culte) et… d’un tabouret de bar - spécialité de John Heard, vous savez le père de Kevin McCallister dans Maman, j’ai raté l’avion - pour en découdre avec ces monstres qui nagent dans les rues, les égouts, les piscines ou un salon dans 30 centimètres d’eau.

On ne sait pas ce qui peut se passer dans la tête des comédiens qui tournent un film comme Sharknado. Ian Ziering, ancienne star de la série Beverly Hills, plisse les yeux même quand il fait nuit et paye sa mutuelle qui augmente maintenant qu’il approche la cinquantaine, Tara Reid a du mal à cacher ses abus d’alcool et de drogue post-American Pie, le reste du casting se contente d’avoir les yeux ouverts comme des soucoupes et hurle devant les requins en mousse (comme dans le sublime Batman des années 1960) ou réalisés en pauvres images de synthèse.

Le plus dingue, c’est qu’on ne s’ennuie pas devant Sharknado ! Le montage est alerte (et qu’importent les faux raccords omniprésents) dès la première scène, les séquences d’action ridicules et grotesques, mais toujours savoureuses s’enchaînent sur un rythme soutenu dans des décors très moches, mais toujours rigolos.

Devant l’ampleur de ce succès, Sharknado 2 est déjà annoncé. Les requins débarqueront cette fois à New York ! Le rendez-vous est pris, nous répondrons présents.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé, musical et efficace.

Bonus - 2,0 / 5

Outre la bande-annonce et un bêtisier amusant (5’), l’éditeur - dont le nom est Free Dolphin, ça ne s’invente pas - propose également un making of de 10 minutes composé d’images de tournage et d’interviews (sérieuses) avec toute l’équipe. Les comédiens reviennent sur les difficultés de jouer face à un requin qui « sera ajouté ensuite grâce aux effets spéciaux qui s’annoncent très réalistes ». Voilà un parfait complément au film.

Image - 3,0 / 5

Mouarf, on aurait testé le DVD nous aurions mis un bon 3,5/5, mais nous avons eu l’honneur de chroniquer le Blu-ray de Sharknado. Cette galette au format 1080i-AVC peine à tirer profit de cette élévation HD et s’apparente plus à un DVD sensiblement amélioré, et encore… les images de synthèse paraissent encore plus douteuses, l’aspect grisâtre de l’ensemble n’est guère reluisant et n’arrange rien, les couleurs demeurent ternes tout du long. La copie est propre - encore heureux - le piqué est acceptable. Cependant, n’attendez pas grand-chose de cet encodage, si ce n’est qu’il appuie encore plus les malheureuses transparences visibles comme le nez au milieu de la figure.

Son - 3,0 / 5

Bon ben ce n’est pas mieux ici puisque Free Dolphin ne nous propose que des mixages Dolby Digital 5.1 ! N’hésitez pas à monter le volume afin de bénéficier au maximum des attaques (rires) des requins tourneboulés par leur voyage dans les airs. L’omniprésente musique est spatialisée, le caisson de basses souligne diverses séquences, mais les effets manquent sur les latérales. Les frontales bénéficient d’une ouverture adéquate, surtout en version originale, nettement plus ardente qu’en version française. Toutefois, n’hésitez pas à visionner Sharknado dans la langue de Molière puisque les comédiens en rajoutent dans le côté « nawak » du film. Les sous-titres français sont imposés.

Crédits images : © Free Dolphin

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 6 février 2014
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