Speed 2 : Cap sur le danger (1997) : le test complet du Blu-ray

Speed 2: Cruise Control

Réalisé par Jan de Bont
Avec Sandra Bullock, Jason Patric et Willem Dafoe

Édité par 20th Century Studios

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Le 23/06/2014
Critique

Pour se faire pardonner de lui avoir caché qu’il faisait partie de l’antigang de L.A., le nouveau fiancé d’Annie l’emmène faire une croisière paradisiaque aux Caraïbes. Mais tout ne va pas se passer exactement comme elle l’espérait… Un dangereux mais génial informaticien a décidé de prendre les commandes du paquebot et de le transformer en terrible machine de destruction…

En 1994, Speed, un petit film tourné pour 30 millions de dollars avec Keanu Reeves, découvert en 1988 dans Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears puis popularisé trois ans plus tard grâce à Point Break, et la délicieuse Sandra Bullock, révélée dans Demolition Man, cartonne dans les salles en engrangeant plus de 350 millions de dollars à travers le monde et en attirant près de 2,5 millions de français dans les salles. Aux manettes de ce grand divertissement mené à 100 à l’heure, à 50 miles/h pour être exact, Jan de Bont, directeur de la photographie néerlandais de Piège de cristal, Black Rain, A la poursuite d’Octobre Rouge et Basic Instinct, qui signe avec Speed son premier long métrage en tant que réalisateur.

Deux ans plus tard, Jan de Bont connaît une fois de plus les faveurs du public avec Twister, triomphe de l’année 1996 avec près de 500 millions de billets verts récoltés. Conforté par ce succès et poussé par la Fox qui lui fait les yeux doux, Jan De Bont décide de réaliser la suite de son premier film.

Malgré un chèque tendu de 10 millions de dollars, Keanu Reeves annonce qu’il ne reprendra pas son rôle et préfère aller donner la réplique à Al Pacino dans L’Associé du diable. Sandra Bullock accepte quant à elle de reprendre le débardeur d’Annie, ici remplacé par un bikini. C’est finalement Jason Patric (Génération perdue, Sleepers) qui obtient le premier rôle, celui du nouveau petit ami d’Annie. Et voilà, c’est parti. Enfin presque.

Speed 2 : Cap sur le danger est un des pires films d’action des années 1990. L’histoire prend place sur un bateau de croisière semblant avancer à deux à l’heure. Premier problème. Ensuite, la première heure demeure absolument navrante. L’exposition du personnage d’Alex, la course-poursuite à moto, les retrouvailles avec Annie, l’embarquement et ce qui s’ensuit avec UB40 qui met le feu (si seulement) sur la piste de danse, les seconds couteaux décoratifs (une petite-fille sourde, ses parents ingrats, des officiers largués), l’alchimie Patric-Bullock, Willem Dafoe en bad guy conscient qu’il joue dans une purge et qui en rajoute dans le rire sardonique… Rien, absolument rien ne fonctionne.

Pourtant, après une bonne heure durant laquelle on bave les yeux révulsés et des acouphènes dans les tympans, le film prend enfin son rythme de croisière (honte à moi pour ce jeu de mots) et enchaîne les pseudo-scènes d’action sans intérêt, mais avec une débauche éhontée de moyens techniques puisque le studio n’a pas hésité à mettre 110 millions de dollars dans la besace de de Bont. Mention spéciale au paquebot qui défonce le village maritime et l’explosion titanesque d’un pétrolier.

Jason Patric traverse le film sans ciller, raide comme un piquet, peut-être dort-il debout qui sait. De son côté, Sandra Bullock n’a rien à faire à part chercher son cher et tendre parti à la recherche du Bouffon vert avant même la première explosion… Les vannes tombent tout le temps à plat, le montage est catastrophique et les seules bonnes idées sont directement empruntées au chef-d’oeuvre de Ronald Neame, L’Aventure du Poséidon. Enfin, imaginez la musique, très réussie par ailleurs, composée de Mark Mancina pour le premier film et collez la sur l’image d’un tracteur qui avance en première, vous obtiendrez ainsi l’impression que l’on ressent à la lecture de ce deuxième volet.

Déjà qu’à l’époque Speed 2 : Cap sur le danger n’était déjà pas bon du tout, imaginez aujourd’hui… le film de Jan de Bont n’est pas un nanar puisqu’on ne rit pas et que cet accident industriel se prend vraiment trop au sérieux, mais il demeure un sacré navet, nommé à l’époque dans huit catégories aux Razzie Awards 1998.

Présentation - 3,0 / 5

Le test a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est très laid, fixe et musical.

Bonus - 2,0 / 5

En plus d’un lot de bandes-annonces, l’éditeur joint un making of promotionnel d’époque de 31 minutes, constitué de nombreuses images de tournage, d’interviews de toute l’équipe (où tout le monde y croit à fond), des cascades et des scènes d’action. Tout ça est entrecoupé par un fil rouge de sketches (pas drôles) interprétés par Tim Conway, qui interprète le moniteur d’auto-école d’Annie dans le film de Jan de Bont. Ce module est présenté uniquement en version originale.

Image - 4,0 / 5

Quinze ans après son édition en DVD, Speed 2 : Cap sur le danger est remis à l’avant-plan grâce à une édition Blu-ray plutôt soignée. La propreté de la copie est assurée, les couleurs chatoyantes sont ravivées, bien que certaines séquences manquent parfois de naturel, les visages des comédiens tirent sur le rosé et le piqué s’en trouve diminué. Les contrastes retrouvent une certaine concision, les détails et les textures convaincants et assurés sur le cadre large. L’encodage AVC consolide l’ensemble avec brio, un léger grain flatte les rétines, les séquences tournées en extérieur sont lumineuses et se révèlent sans surprise les plus ciselées et lumineuses de ce Blu-ray. Dans l’ensemble, cette promotion HD est idéale et nous ferait même presque croire que le film est bon.

Son - 4,5 / 5

La HD redonne un sérieux coup de fouet à Speed 2 : Cap sur le danger du point de vue acoustique ! La version originale jouit d’un nouvel écrin DTS-HD Master Audio 5.1 particulièrement décoiffant dans les scènes agitées en mettant toujours en valeur les envolées musicales de Mark Mancina (Speed, Assassins, Training Day). Toutes les enceintes sont constamment mises à contribution, plongeant le spectateur dans l’action, surtout durant la deuxième partie avec toutes les alarmes incendie qui se déclenchent sur les latérales, la sirène du bateau, le rire de Willem Dafoe, Sandra Bullock qui s’essouffle et Jason Patric qui ronfle. Les dialogues sont également solidement délivrés par la centrale et le caisson de basses utilisé à bon escient, à l’instar du village défoncé et l’explosion du pétrolier à la fin du film. Attention, ça dépote pas mal !

La piste française, au doublage calamiteux, doit se contenter d’un mixage DTS 5.1 qui s’en sort admirablement, même si les dialogues auraient pu être plus ardents. La spatialisation est concrète et dynamique.

Crédits images : © 20th Century Fox

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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jean-marc
Le 27 juin 2014
Il est tout de même chiant ce film non ?
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Franck Brissard
Le 6 juin 2014
Pas de commentaire.
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Réal
Le 20 avril 2008
Pas de commentaire.

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