American Bluff (2013) : le test complet du Blu-ray

American Hustle

Réalisé par David O. Russell
Avec Christian Bale, Bradley Cooper et Jennifer Lawrence

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 06/06/2014
Critique

Un escroc particulièrement brillant, Irving Rosenfeld, et sa belle complice, Sydney Prosser, se retrouvent obligés par un agent du FBI, Richie DiMaso, de nager dans les eaux troubles de la mafia et du pouvoir pour piéger un homme politique corrompu, Carmine Polito. Le piège est risqué, d’autant que l’imprévisible épouse d’Irving, Rosalyn, pourrait bien tous les conduire à leur perte…

Depuis le génial Fighter (2010), qui a valu à Christian Bale et Melissa Leo l’Oscar du meilleur second rôle, le réalisateur David O. Russell a retrouvé l’appui de la critique et a désormais le vent en poupe. Après Happiness Therapy qui a permis à Jennifer Lawrence d’obtenir l’Oscar de la meilleure actrice en 2013, alors que Jessica Chastain méritait largement cette distinction il faut bien l’avouer, le réalisateur jouit d’un budget plus conséquent de 55 millions de dollars pour American Bluff et réunit un casting prestigieux : Christian Bale, Bradley Cooper, Amy Adams, Jeremy Renner, Jennifer Lawrence, Robert De Niro, Louis C.K., Alessandro Nivola et Michael Peña. Autant dire que l’affiche est on ne peut plus attractive.

Malheureusement, David O. Russell a été trop gourmand cette fois. Alors certes la photo est superbe, la reconstitution des années 1970 est brillante, les costumes clinquants, les coupes de cheveux dantesques (les bigoudis de Bradley Cooper, la banane de Jeremy Renner), la bande-son électrisante et les acteurs - qui ont l’air de s’amuser - livrent de bons numéros, mais alors l’histoire…

American Bluff s’apparente à un gros gâteau à la crème, devant lequel on se pourlèche les babines, tout ça pour se rendre compte après coup que l’objet convoité est creux et ses ornements factices. Librement inspiré de l’affaire Abscam - des escrocs qui se sont alliés au FBI pour faire tomber des hommes politiques véreux à la fin des années 1970 - American Bluff ne repose donc essentiellement que sur le tape-à-l’oeil, le glamour - ça, il n’y a rien à redire avec les deux actrices principales et leur décolleté jusqu’au nombril - le chic (dont une petite plongée au Studio 54) et le kitsch, mais encore une fois, on aurait tellement aimé être happé par cette intrigue, qui part malheureusement dans tous les sens !

Le film croule sous les dialogues ennuyeux et quelques voix-off pesantes, l’humour tombe à plat, le rythme est poussif sur 2h20, le mélange des genres ne prend jamais, les acteurs brassent beaucoup de vent, Christian Bale s’est remplumé de près de 20 kilos pour donner une certaine épaisseur - de la chair - à son personnage puisqu’il en manque cruellement sur le papier. Seule Jennifer Lawrence demeure réellement marquante. Dans le rôle de la jeune femme d’Irving, explosive et imprévisible, l’actrice bouffe l’écran et vole toutes les scènes dans lesquelles elle apparaît.

Malgré quelques moments assez fun, American Bluff reste un film frustrant puisque beaucoup de talents sont réunis pour n’offrir au final qu’un soufflé plutôt rance.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est animé et musical. La jaquette, sous fourreau dans l’édition vendue dans le commerce, reprend le visuel de l’affiche du film.

Bonus - 3,0 / 5

On s’attendait à plus…

Cette section s’ouvre sur une dizaine de scènes coupées (22’) qui n’ont pas vraiment d’intérêt balancées ainsi. Quelques éléments retiennent l’attention, notamment quelques séquences plus étendues (l’engueulade entre Irving et Sydney), la fête avec le maire Carmine Polito (où tout le monde danse) et surtout deux séquences proposées sans coupes et en intégralité de Jennifer Lawrence qui improvise sur le mythique Live and Let Die des Wings, puis sur le non moins célèbre Evil Ways de Santana, finalement laissé sur le banc de montage. Les fans (et même les autres) apprécieront l’énergie de la comédienne. Notons également une fin alternative, centrée essentiellement sur le personnage de Jeremy Renner.

L’éditeur joint également un making of promotionnel (17’), composé de nombreuses images de tournage, d’interviews des comédiens, du réalisateur et des producteurs. C’est ici l’occasion de voir le cinéaste à l’oeuvre avec ses acteurs. L’ensemble demeure classique avec une large exploration des personnages, de la création des décors, des costumes et l’évocation de la préparation des comédiens, dont Christian Bale qui n’a pas hésité à prendre 18 kilos pour son rôle.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces, des liens internet et un court module présentant l’avant-première parisienne du film en compagnie de Bradley Cooper et David O. Russell.

Image - 5,0 / 5

Le label « Qualité Metropolitan » est évidemment au rendez-vous avec ce master HD d’American Bluff. L’image chiadée bénéficie d’un codec AVC de haut niveau, renforçant les contrastes, ainsi que les détails aux quatre coins du cadre large. Voici typiquement le genre de film qui tire entièrement parti de cette élévation en Haute définition. Les visages des comédiens peuvent être analysés sous toutes les coutures, tout comme les costumes avec les matières palpables, les coiffures (jusqu’aux bouclettes de Bradley Cooper) et le décolleté des comédiennes qui ne manque pas de… profondeur.

Les couleurs sont flamboyantes, la photo seventies du chef opérateur Linus Sandgren (Promised Land) est resplendissante et marquée par un grain flatteur caractéristique du tournage en 35mm, le piqué aiguisé comme la lame d’un scalpel. Le nec plus ultra de la HD.

Son - 4,5 / 5

Comme pour l’image, l’éditeur a soigné le confort acoustique et livre deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 français et anglais, même si American Bluff n’est pas véritablement le film avec lequel vous épaterez la galerie pour une démonstration de votre home cinema. Néanmoins, l’ensemble est animé par une balance impressionnante des frontales comme des latérales, avec une spatialisation musicale systématique et luxuriante. Les effets annexes sont concrets et dynamiques, les voix solidement exsudées par la centrale, tandis que le caisson de basses souligne efficacement quelques séquences aux moments opportuns, à l’instar de la danse sur le cultissime I Feel Love de Donna Summer (58è minute) et le ménage agité de Jennifer Lawrence sur le Live and Let Die des Wings (1h48).

La version originale l’emporte sur son homologue française. Si possible, évitez l’horrible version française qui fait prendre un accent « bwitish » fatigant à Amy Adams.

L’éditeur joint également une piste Audiodescription française ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Metropolitan

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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5
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Olivier Demangeon
Le 18 novembre 2016
« American Hustle » est un bon film policier, doublé d’une comédie noire articulée autour du monde de la politique, de la mafia et des escrocs et de leurs combines. L’histoire est sympathique, mais manque terriblement de rythme, la mise en scène semble laisser beaucoup de place à l’improvisation de la part de la distribution au lieu d’amener un complot cohérent. La trame et l’intrigue dépassent le stade du compliqué et peut fatiguer le cerveau de ceux qui aborderaient ce film fatigué. Reste, au moment du générique de fin, un sentiment de désenchantement.
Lire ma critique complète concernant ce film : http://wp.me/p5woqV-2Hg
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Sabrina Piazzi
Le 5 juin 2014
Pas de commentaire.
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Franck Brissard
Le 4 juin 2014
Pas de commentaire.

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