Revolution - Saison 1 (2012) : le test complet du Blu-ray
Revolution
Blu-ray + Copie digitale
Réalisé par Jon Favreau
Avec
Billy Burke, Tracy Spiridakos et Giancarlo Esposito
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Par
Critique
En 2012, sur toute la planète, les sources d’énergie se tarissent soudainement : plus d’électricité, réseaux éteints (téléphone, télévision, Internet). Tous les moteurs s’arrêtent aussi : les avions en vol s’écrasent, les voitures s’immobilisent sur les routes. À la place des États-Unis, plusieurs états indépendants vont alors se constituer, dont la République de Monroe, qui regroupe les anciens états situés entre la côte est et le Wisconsin et l’Illinois. Cette « république » privée d’institutions est régentée par Sebastian ‘Bass’ Monroe, le chef de la Milice…
Après Supernatural, Revolution est une autre création de Eric Kripke, coproduite par J.J. Abrams, créateur, scénariste et/ou producteur de Alias, Lost, Fringe, Alcatraz et Person of Interest pour le petit écran. J.J. Abrams avait fait ses premières armes dans l’univers des séries en créant l’intéressante Felicity dont seule la saison 1 est sortie en France sur DVD.
Sous ces bons auspices, que nous réserve Revolution ?
Un cocktail de genres dans lequel l’ingrédient dominant est le thème de la survie post-apocalyptique qui a envahi nos écrans avec The Walking Dead, Falling Skies, Defiance (à laquelle Revolution jette un amical clin d’oeil dans un plan de l’arche à demi-détruite de Saint Louis). Mais l’absence d’extra-terrestres et de zombies rapproche plutôt Revolution de Survivors et, plus encore, de Jericho.
Les autres ingrédients sont la science-fiction et l’aventure, au hasard d’un périple conduisant les personnages de Chicago au Colorado, en passant par Philadelphie et Atlanta ; et aussi l’heroic fantasy : la dangereuse quête du petit groupe de héros avec un mystérieux pendentif a été, de l’avis même des créateurs de Revolution, inspirée par Le Seigneur des Anneaux. On peut aussi y voir des éléments qui ont nourri le cinéma des westerns ou des films sur la guerre de Sécession.
Les scènes d’action, bien chorégraphiées, souvent très violentes, surgissent au détour de tous les épisodes : duels sans merci dans lesquels les armes blanches remplacent habituellement les armes à feu, courses éperdues pour survivre, tortures, instaurent une bonne tension dramatique, renforcée par la fragilité des héros qui ne sortent pas toujours indemnes des épreuves auxquelles ils s’exposent.
La distribution est un autre atout de la série. Mais le must, c’est la création d’un monde qui vit depuis quinze ans privé de toute source d’énergie, la reconstitution brillante de villes à l’état de ruines envahies par la végétation, de rues encombrées des carcasses rouillées de voitures, de routes défoncées, de ponts détruits, d’usines ou de stades délabrés. Les décorateurs ont également réuni une impressionnante collection d’accessoires des temps d’avant l’électricité.
La saison 2 ne devrait pas tarder à nous arriver sur DVD et Blu-ray. En mai 2014, la nouvelle est tombée : il n’y aura pas de saison 3.
Présentation - 3,5 / 5
Les quatre disques (BD 50) tiennent dans un boîtier bleu inséré dans un étui cartonné. En couverture, un photomontage des cinq principaux personnages sur fond de ruines. Sur les disques, une sérigraphie sobre, en camaïeu de bleus, représentant le pictogramme « power » présent sur la façade de tous nos appareils électroniques.
Sur le menu animé et musical, d’autres pictogrammes donnent accès aux trois versions audio : la version originale, au format DTS-HD Master Audio 5.1 et deux doublages Dolby Digital 2.0, en français et en italien. Copie digitale offerte au format UltraViolet.
Bonus - 4,0 / 5
Sur le disque 1, un Regard en profondeur sur le pilote (14’) permet à Eric Kripke, le créateur, et à Jon Favreau, qui a supervisé la réalisation, de donner quelques informations intéressantes sur les idées directrices de la série et un bon aperçu sur le soin apporté aux décors.
Des scènes coupées, d’une durée totale supérieure à 15 minutes, sont réparties sur tous les disques.
On trouve sur le disque 4 l’essentiel des suppléments. Pour commencer, La création d’une révolution (20’), où J.J. Abrams, Eric Kripke, Jon Favreau et les acteurs complètent le documentaire du disque 1 en détaillant le travail accompli sur l’univers graphique de la série, imaginé à partir de dessins, puis de maquettes, avant la construction des décors qui ont été ensuite habillés de textures rassemblées sur une large palette (peintures écaillées, ou souillées de bavures de rouille, murs décrépis, etc.). La création de nombreux plateaux a été imposée par tous les déplacements de l’action dictés par le scénario.
Suit une série de 5 webisodes d’une durée cumulée de 16 minutes qui donnent un intéressant éclairage complémentaire sur les personnages. À ne pas regarder avant la série.
Pour finir, un bêtisier de 2 minutes et un trop long documentaire (28’), intitulé Le casting et l’équipe de tournage au PaleyFest 2013, qui fait subir à Eric Kripke, J.J. Abrams et aux acteurs le feu de questions d’un animateur sans inspiration.
Tous ces suppléments sont en VOST.
Image - 4,5 / 5
L’utilisation de caméras Arri Alexa, procure une image (1080p, AVC) précise, avec une grande profondeur de champ, affichant une belle texture, des couleurs saturées au bon équilibre, de solides contrastes et des noirs denses. Seules quelques scènes en lumière faible souffrent occasionnellement d’un léger manque de piqué.
Son - 4,5 / 5
Le format DTS-HD Master Audio 5.1 a le punch qu’on attend pour une série débordant de rage et de fureur : le sifflement des balles (ou de carreaux d’arbalète), l’explosion des charges de C-4, des roquettes, des hélicoptères touchés en plein vol, le choc des sabres, le rugissement d’une tornade, vont dégourdir les membranes de toutes les enceintes de votre installation. Elles devront toutefois démontrer leur finesse dans les moments plus calmes pour restituer les discrets bruissements de la nature ou l’accompagnement musical de Christopher Lennertz, compositeur de la musique originale de Supernatural.
Ce qui vaudrait la note maximale si le doublage français ne devait pas se contenter d’un format du pauvre, le DD 2.0 !
Crédits images : © Bad Robot, Warner Bros. Television
Configuration de test
- Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
- OPPO BDP-93EU
- Denon AVR-4520
- Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
- TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis
Multimédia
Bande-annonce VO
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