Réalisé par Bryan Singer
Avec
Hugh Jackman, James McAvoy et Michael Fassbender
Édité par 20th Century Fox
Tous les X-Men doivent se battre pour la survie des mutants à travers deux espace temps. L’esprit de Wolverine est envoyé dans son corps du passé afin qu’il persuade les versions jeunes de Charles Xavier et Erik Lehnsherr (Magnéto) de collaborer à nouveau dans l’espoir de changer le cours de l’histoire. Le combat épique que vont livrer les X-Men pour changer le passé pourrait bien sauver notre futur…
Retour vers le futur passé.
Après la course aux effets spéciaux et au plein les mirettes (qui ne tarit d’ailleurs pas), une autre tendance est désormais plus que dessinée dans le monde des films de super-héros : l’assombrissement.
Le ton est plus grave, l’iconographie de moins en moins clinquante, les héros sont fatigués, la photographie elle-même s’assombrit…
Après un X-Men : Le commencement extrêmement réjouissant avec son ton sixties, X-Men : Days of Future Past tombe donc dans cette morosité ambiante des héros pétris de doutes et de faiblesses. Il faut dire que le début du film, fixé dans un futur pas si lointain, n’a rien d’optimiste et trouve les X-Men dans une posture de fin du monde… littéralement. C’est l’occasion, dès les premières minutes de recevoir de plein fouet les dernières folies visuelles signés Bryan Singer qui époustoufle par la virtuosité d’un combat titanesque.
Les mêmes personnages que l’on retrouve dans des postures encore moins glorieuses dans le passé, suite aux événements tragiques de la fin de X-Men : Le commencement.
X-Men : Days of Future Past prend donc un malin plaisir à jouer avec les nerfs et la logique pour suivre les ramifications temporelles d’événements qui s’ancrent même dans les autres opus de la saga X-Men et qui viennent mettre à mal l’ensemble des personnages.
Bien évidemment on remercie une fois de plus les artistes des effets spéciaux dont le nombre fait enfler sans cesse le générique et qui livrent ici un torrent d’images toutes plus spectaculaires les unes que les autres.
Et après un final aussi éprouvant qu’émouvant, on se prend à imaginer avec fébrilité ce que nous réserve Singer et sa bande de mutants pour le prochain et certainement dernier opus de cette équipe d’acteur en 2016 pour X-Men : Apocalypse…
Une galette techniquement correcte (si l’on excepte l’absence bornée de VF HD) servie dans un packaging ultra basique et des menus animés et sonorisés à la navigation simple. La copie digitale est offerte pour tous supports.
1h10 de suppléments sans compter les contenus exclusifs à l’application mobile second écran (voir plus loin).
On commence par 4 scènes coupées qui n’apportent pas grand chose si ce n’est une romance improvisée sur le tournage entre Wolverine et Tornade. Ces courtes scènes profitent d’un commentaire audio optionnel de Bryan Singer.
Séquence dans la cuisine présente une scène coupée particulière entre Xavier et Mystique, par le biais de chutes (Singer avait une extinction de voix qui a beaucoup fait rire Jennifer Lawrence) et de la version définitive de cette scène.
S’en suit justement un Bêtisier vraiment drôle et très en décalage avec le ton du film.
Les doubles de Xavier et Magnéto est une featurette très prenante traitant de la double interprétation des personnages et notamment de la rencontre entre les deux Xavier (McAvoy et Stewart) qui ont manifestement pris beaucoup de plaisir à travailler enfin ensemble.
X-Men : à nouveau réunis est un véritable concours de cirage de pompes mélangé à du vrai plaisir de retrouvailles des deux équipes d’acteurs, mais aussi du crossover entre ces deux équipes.
Classification : M s’attarde sur les mutants inédits du film et donne une belle quantité de détails quand à la réalisation de leurs pouvoirs.
Les sentinelles : sécuriser le futur prend le temps d’expliquer la genèse de ces impressionnants robots (issus des comic-books) qui eux aussi évoluent entre les années 60 et le futur apocalyptique pour devenir des créatures quasi-indestructibles.
La Galerie : Trask Industries partage une trentaine de clichés et dessins techniques qui ont servi dans le film pour les travaux du Dr Trask.
Les 3 bandes-annonces du film sont présentées ici en HD, mais en VO non sous-titrées, contrairement à tout le reste des bonus.
L’application gratuite « X-Men Movies Cerebro » pour smartphones et tablettes permet de « collectionner » les mutants et d’accéder à une grande quantité de contenus inédits concernant le film : photos de tournage, storyboards, croquis, animation interactives… en accompagnement des bonus déjà présents dans le Blu-ray. Certains éléments comme les galeries de superbes croquis auraient très bien pu trouver une place sur le disque, mais heureusement, l’application permet « d’envoyer » ces éléments sur l’écran de visionnage du film permettant d’en profiter pleinement.
Cette section se termine par une preview du prochain film de Ridley Scott « Exodus » via une courte vidéo de présentation et une première bande-annonce.
Rien à redire sur l’encodage AVC de ce Blu-ray qui délivre des images splendides. Très gros plans sur les visages, images de synthèse d’une extrême richesse, décors foisonnant de détails, contrastes de photographies très éloignés entre les scènes dans le futur sombre et les années 60 plus lumineuses… rien n’échappe à un rendu HD parfait.
Fox fait partie de ces derniers éditeurs récalcitrants à ne pas accorder de VF HD sur ses Blu-ray. Il faut donc une fois de plus se contenter d’une piste DTS standard 5.1 dont le mixage reste cependant extrêmement immersif et prompt à faire vibrer votre home-cinema comme il se doit. Mais dès que l’on passe sur la VOST encodée en DTS-HD Master Audio 7.1, on change vraiment d’univers sonore avec une profondeur accrue et une directivité des effets bien plus fine. Autre différence notable entre VF et VO, les dialogues une fois de plus, qui sonnent plus « studio » en français.
Crédits images : © 20th Century Fox Corporation