Réalisé par Anthony Silverston
Édité par Metropolitan Film & Video
Pour Khumba, un jeune zèbre né avec seulement la moitié de ses rayures, la vie est un peu plus noire que blanche. Le malheureux est rejeté par son troupeau trop superstitieux qui le tient pour responsable de la sécheresse soudaine qui frappe tout le territoire.
Avec l’aide d’un gnou culotté et d’une autruche extravagante, Khumba se lance à travers le désert de Karoo pour découvrir le trou d’eau où la légende dit que les premiers zèbres ont reçu leurs rayures.
Sur sa route, il va multiplier les rencontres et affronter bien des épreuves. Ses rayures, Khumba va devoir les gagner !
Khumba est une réalisation très achevée des studios sud-africains Triggerfish Animation. Avec des personnages et décors stylés, une d’animation fluide, un accompagnement musical raffiné, Khumba se hisse sans complexes au niveau des réalisations des grands studios d’animation.
Pourtant, quelques baisses de tension dans le récit et l’ennui, tapi derrière des bosquets ou à l’entrée d’un défilé, qui guette le courageux petit zèbre et ses compagnons d’aventures.
Un autre défaut du film est l’insistance excessive à faire passer son message moral : la différence (bien visible ici sur l’arrière-train immaculé du jeune équidé) doit être acceptée par tous.
Le doublage français fait correctement son office avec la voix d’Élie Semoun pour le suricate et celles du Jamel Comedy Club pour les autres animaux, sans égaler cependant le doublage de la version originale confié à Steve Buscemi, Laurence Fishburne, Richard E. Grant et Liam Neeson.
Le test du Blu-ray 2D/3D a été effectué sur un check disc.
Ce titre est proposé dans une édition combo contenant un Blu-ray avec la version 2D et 3D du film et un DVD, non fourni pour le test.
Le menu musical offre le choix, tout d’abord, entre deux versions vidéo, en 2D (AVC) ou 3D (MVC).
Il propose ensuite trois versions audio : deux au format DTS-HD Master Audio 5.1 pour la version originale (avec sous-titres français optionnels) et le doublage français et le format DTS 2.0 stéréo pour la piste d’autodescription. Sous-titres français pour malentendants.
Les suppléments sont constitués de cinq modules totalisant une bonne vingtaine de minutes. La VF avec Élie Semoun et le Jamel Comedy Club (in French, of course). L’évolution des personnages donne un furtif aperçu sur le travail d’animation. Les coulisses, le plus intéressant des suppléments, lève trop rapidement le voile sur la représentation graphique des paysages sud-africains, bien mis en valeur par le cadre 2.35, sur la musique, avec une répétition d’orchestre symphonique, etc. Viennent enfin les deux derniers documents : Un monde de différences et un autre sur le personnage de Nora, la brebis qui s’affuble de cornes de bélier pour impressionner ses prédateurs.
L’image est précise, lumineuse, bien contrastée, avec des noirs denses. Les couleurs de la version 3D (codec MVC) restent éclatantes et les contrastes suffisamment marqués dans les scènes nocturnes. Les effets stéréoscopiques, assez discrets, donnent cependant à l’image une profondeur appréciable.
Le son de la version originale et du doublage français assure un bon équilibre entre l’ambiance, l’accompagnent musical et les dialogues, toujours parfaitement intelligibles. Caisson de basses et enceintes surround sont sollicités à bon escient. La musique originale est finement restituée.
Crédits images : © Triggerfish Animation