Sabotage (2014) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par David Ayer
Avec Arnold Schwarzenegger, Sam Worthington et Olivia Williams

Édité par Metropolitan Film & Video

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 12/09/2014
Critique

Pour cette force d’élite de la DEA, il s’agit officiellement de prendre d’assaut le repaire d’un important cartel mais en réalité, l’opération se révèle être un véritable braquage. Après s’être emparés de 10 millions de dollars en liquide, les agents complices pensent leur secret bien gardé… jusqu’à ce que quelqu’un se mette à les assassiner les uns après les autres, froidement, méthodiquement. Alors que les meurtres se multiplient, chaque membre de l’équipe devient un suspect. Chacun sait tuer, et chacun a un excellent mobile…

Le réalisateur David Ayer a vécu une enfance agitée dans le quartier difficile de South Central de Los Angeles. Cette expérience a nourri bon nombre de ses scénarios, Training Day (d’Antoine Fuqua), S.W.A.T. unité d’élite (de Clark Johnson), ainsi que ses trois mises en scène, Bad Times, Au bout de la nuit et End of Watch.

Impressionné par son travail sur ce dernier film, Arnold Schwarzenegger l’a choisi pour mettre en scène Sabotage, d’après un scénario de Skip Woods, « responsable » des histoires d’Opération Espadon, Hitman, X-Men Origins : Wolverine et Die Hard : Belle journée pour mourir. Auparavant, c’est le français Patrick Alessandrin (15 août, Banlieue 13 - Ultimatum) qui devait réaliser ce film avec Bruce Willis dans le rôle principal, un projet finalement avorté puis repris afin d’aider l’ami Arnold à revenir sur le devant de la scène.

En plus d’offrir un de ses meilleurs personnages à Arnold Schwarzenegger, David Ayer lui associe une bande de comédiens disparates, de Sam Worthington (méconnaissable) en passant par Mireille Enos (loin du soporifique World War Z), tous bad-ass à souhait, aux méthodes expéditives, mais en balançant toujours une vanne ou un F**K ! Egalement au casting, Olivia Williams, toujours excellente, s’impose ici sans mal dans cet univers buriné dans le rôle d’une flic déterminée et au caractère bien trempé.

Si le scénario de Skip Woods - librement inspiré par Dix Petits Nègres d’Agatha Christie… oui… - laisse parfois à désirer et part dans tous les sens, le cinéaste parvient à rendre l’histoire souvent prenante grâce à sa mise en scène rythmée, des dialogues décomplexés et une violence graphique inspirée lors des scènes d’action particulièrement gratinées. Ce film musclé permet à Schwarzy de s’essayer à une veine plus sombre, complexe et nuancée, âpre et brutale, et d’explorer une facette mise de côté depuis le premier Terminator. Sa tronche cassée, ses cheveux gris, sa démarche hésitante et ses traits tirés inspirent David Ayer, qui met le colosse autrichien en valeur, tout en explorant de son côté quelques thèmes qui lui sont chers comme les autorités corrompues et les fausses accusations.

Au final, comme précédemment avec Le Dernier rempart et Evasion, Sabotage s’est malheureusement planté au box-office avec seulement dix millions de dollars de recettes aux Etats-Unis pour un budget de 35 millions, y compris en France avec seulement 116.000 spectateurs. Espérons que Sabotage connaisse une seconde vie en Blu-ray et DVD !

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur un check-disc. Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film. Le menu principal est peu recherché, animé et musical.

Bonus - 3,5 / 5

Cette section démarre sur un lot de scènes coupées et deux fins alternatives (28’). Ne manquez pas cet ensemble de séquences complètement dingues ! La première partie de ces scènes coupées est consacrée à une enquête parallèle menée par Caroline (Olivia Williams) et son collègue sur la disparition d’une fillette et ce qui est mis en oeuvre pour la retrouver. Si effectivement cette histoire s’éloignait totalement du noyau du film, l’efficacité de la mise en scène et l’interprétation intense d’Olivia Williams valent absolument le détour.

D’autres séquences laissées sur le banc de montage montraient Schwarzy à poil sur le lit (ben oui) tandis que Caroline le regarde dormir, ou la découverte de trois corps dans le lac. Les deux fins alternatives sont quant à elles absolument démentes. Sans trop dévoiler ce qui s’y déroule, sachez que la première de ces deux fins respectait le scénario original. Dans les deux cas, la violence est hallucinante et surpasse la fin finalement retenue de la vengeance de Breacher au Mexique. Arnold Schwarzenegger n’a jamais été aussi brutal et on imagine la tête des producteurs à la découverte de cet épilogue particulièrement sanglant où Schwarzy s’en prend à tout le monde, même aux femmes…

La deuxième fin alternative est du même acabit, mais avec un dénouement différent. Indispensable ! Ces deux fins ont été rejetées après une projection du film sur un public test, désireux de ne pas voir Arnold s’écarter du « droit chemin ». Ce qui a obligé l’équipe à tourner en urgence l’épilogue de la version vue dans les salles.

En plus d’un lot de bandes-annonces et de liens internet, nous trouvons également un petit making of de 9 minutes, constitué évidemment de nombreuses images de tournage et du plateau, mais aussi d’interviews promotionnelles de toute l’équipe. Ce documentaire s’attarde notamment sur l’entraînement des acteurs, la mise en scène de David Ayer et l’interprétation d’Arnold Schwarzenegger.

Image - 4,5 / 5

A l’instar de son précédent film End of Watch, David Goyer s’est armé de cinq modèles différents de caméras numériques (Arri Alexa M, Arri Alexa Plus, Arri Alexa, Silicon Imaging SI-2K « Nano », View Factor Novo 2K) afin de plonger directement le spectateur dans l’ambiance du film. Si le résultat est probant en HD (1080p, AVC), quelques séquences demeurent moins définies en raison des partis pris formels, caméras portées, au poing, prismes de caméras de surveillance. Du point de vue traditionnel, l’image affiche un piqué aiguisé comme la lame d’un scalpel, les contrastes sont d’une densité renversante, la colorimétrie subjugue et les détails - la gueule cassée de Schwarzy - flattent la rétine. Lors des séquences plus nerveuses, l’aspect est plus rugueux, moins acéré évidemment, mais demeure harmonieux. L’éditeur au cheval ailé a encore frappé.

Son - 5,0 / 5

Voici un mixage qui ne fait pas dans la demi-mesure ! La piste anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle fracassante. La bande-originale très « gros son » met à mal le caisson de basses à plusieurs reprises. Nous vous conseillons d’ailleurs de visionner Sabotage au moment où vos voisins seront absents. Les dialogues sont ardents sur la centrale, tandis que les frontales et les latérales n’ont de cesse de s’affronter lors des séquences d’action, d’assauts et de fusillades. A ce titre, le spectateur est littéralement absorbé et en ressort complètement étourdi. Le doublage français est réussi, mais le mixage pousse un peu trop les dialogues à l’avant au détriment d’une rondeur concrète.

L’éditeur joint également une piste française Audiodescription, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Metropolitan Vidéo

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

3,5
5
0
4
1
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
dvdman
Le 21 septembre 2014
un scharzenegger en pleine forme dans un film bien rythmé malgré quelques couac dans le scénario
Avatar
Franck Brissard
Le 4 septembre 2014
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia
Sabotage
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)