Réalisé par R.J. Cutler
Avec
Chloë Grace Moretz, Mireille Enos et Jamie Blackley
Édité par MGM / United Artists
Mia, 17 ans, violoncelliste passionnée, a posé sa candidature à la Juilliard School, à des milliers de kilomètres de Portland où elle est tombée amoureuse d’Adam, guitariste d’un groupe de rock. Un terrible accident de la route bouleverse ses plans…
Si je reste est l’adaptation du roman à succès populaire de Gayle Forman, If I Stay, par R.J. Cutler, surtout connu pour la réalisation et la production de documentaires.
Tombée dans le coma après l’accident de voiture, Mia (son esprit, pas son corps que nous sommes seuls à voir) est le témoin des conséquences du drame sur ses proches et ses amis et se souvient du passé.
Si je reste, par son thème, entre dans la catégorie « tear jerkers », ces films qui font jaillir les larmes. Pourtant, les auteurs ont opté pour la retenue, en choisissant de tempérer l’émotion.
La musique, classique et pop-rock, est aussi de la partie. Pour le classique, le violoncelle occupe le devant de la scène et couvre un large répertoire, de Jean Sébastien Bach à Zoltán Kodály, en passant par Beethoven et Saint-Saëns.
Si l’on peut légitimement reprocher au film d’être un peu trop lisse et superficiel, il faut bien reconnaître la justesse du choix des jeunes acteurs avec Jamie Blackley dans le rôle d’Adam et Lia Liberato dans celui de Kim, la meilleure amie de Mia, qu’on avait découverte dans Trust de David Schwimmer. Mais c’est surtout Chloë Grace Moretz, révélée par Kick Ass et Let Me In, qui capte l’attention par son talent et par son naturel, s’affirmant de film en film.
Une oeuvre délicate, soigneusement réalisée, justement interprétée, avec de la musique pour tous les goûts. Pas si mal…
Le test a été effectué sur un check disc. Le Blu-ray est proposé dans le traditionnel boîtier bleu. Sur la jaquette, le portrait de Mia et Adam, dans le style de Nos étoiles contraires, une autre version du thème de « la jeune fille et la mort » qui inspira Schubert. Sur le disque, une sérigraphie de la forêt enneigée de l’Oregon, théâtre de l’accident.
Le menu animé et musical (ça s’imposait !) offre un choix entre quatre versions, dont la version originale DTS-HD Master Audio 5.1 et un doublage en français DTS Digital Surround 5.1. Sous-titrage en 13 langues.
Les bonus reprennent l’essentiel de l’édition américaine, à commencer par le commentaire audio du réalisateur et d’Alison Greenspan, productrice, avec sous-titres français optionnels. Moyennement intéressant, il fait toutefois passer l’enthousiasme du réalisateur et donne parfois des indications utiles sur ses choix de mise en scène.
Puis deux chansons : I Never Wanted to Go (3’), accompagnée par un montage de nombreux extraits du film, et Never Coming Down, interprétée dans son intégralité (4’). Les dialogues sont sous-titrés, pas les paroles.
Suivent un documentaire promotionnel sur le tournage (4’), et des scènes coupées, avec ou sans le commentaire du réalisateur, mais toujours avec l’accès à des sous-titres français.
Pour finir, un commentaire de la musique du film par le réalisateur sur fond de longs extraits du film (50’). Un peu longuet, mais pas inintéressant.
L’image (2.35, 1080p, AVC) est excellente, d’une texture particulièrement fine, avec un réel soin apporté à l’étalonnage des couleurs, plus froides dans les scènes tournées à l’hôpital, plus chaudes pour la réminiscence des bons moments passés en famille ou avec les amis.
Au diapason, le son de la version originale (DTS-HD Master Audio 5.1) restitue très clairement les dialogues, recrée l’ambiance avec réalisme et, par sa finesse, sert parfaitement la musique, les sonorités chaudes du violoncelle, comme celles, plus agressives, du groupe de rock. Si vous préférez le doublage en français, le mixage DTS 5.1 fait assez correctement son office.
Crédits images : © MGMUA