Penny Dreadful - Saison 1 (2014) : le test complet du Blu-ray

Penny Dreadful

Réalisé par J.A. Bayona
Avec Eva Green, Timothy Dalton et Josh Hartnett

Édité par CBS

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Critique

Penny Dreadful - Saison 1

Londres, 1891, une menace quasi invisible massacre la population, Vanessa Ives, une jeune femme aux pouvoirs puissants et hypnotiques, rencontre et accepte de s’allier à Ethan Chandler, un homme rebelle et violent ainsi qu’à Sir Malcolm, un homme riche d’un certain âge aux ressources intarissables pour combattre cette nouvelle menace.

A PENNY FOR YOUR… NIGHTMARES

Le « penny » du titre est bel et bien la pièce de monnaie anglaise et non un prénom féminin. Les « Penny Dreadful » étaient des histoires horrifiques à suspense que l’on achetait chaque semaine (1 penny) pour se faire peur et sortir de son train-train quotidien. La légende raconte que c’est l’un de ces feuilletons, Varney the Vampire, qui donna naissance au personnage de Dracula dans l’esprit de Bram Stocker.

Saisissante dès les premières secondes, la série Penny Dreadful se propose donc de re-jouer avec ces frissons primordiaux et prend un malin plaisir à revisiter les mythes les plus célèbres de la littérature fantastico-horrifique : vampire, loup-garou, créature de Frankenstein, Dorian Gray, malédiction égyptienne… le tout baigné d’un gore assez conséquent qui vaut à la série une rarissime interdiction aux moins de 16 ans pour une série télévisée.

Mais si gore il y a, la mise en scène extrêmement soignée se charge de lui donner une classe folle, notamment au travers de son lot d’acteurs impeccables : Eva Green, aussi intense qu’émouvante ; Timothy Dalton impérial ; Billie Piper aussi pétillante que touchante ou encore Harry Treadaway et son regard perçant.

À la barre de cette série hors-normes, John Logan, homme de théâtre et scénariste pour le cinéma, insuffle justement une âme théâtrale et centrée sur les personnages, là où un autre producteur nous aurait noyé sous les effets spéciaux et le grand spectacle.

Tenue par un solide fil rouge, cette première saison de Penny Dreadful se regarde plus que jamais comme un long film, parsemé de flashbacks, et où les secrets les plus sombres de chacun se révèlent au fur et à mesure des 8 épisodes. À la manière d’un Ligue des Gentlemen Extraordinaires (plus la BD que le film), Penny Dreadful est une surprise choc, une pièce d’orfèvrerie inattendue, un très gros coup de coeur, qui mélange les mythes sous une forme assez originale pour laisser la place à la surprise tout en faisant la part belle au drame humain chargé de remords puissants et de chocs émotionnels traumatisants. Ces âmes distordues feront de leur mieux pour trouver la paix et peut-être pouvoir inspirer un jour cette phrase dite par l’un des personnages en fin de saison : « Remember us better than we are… » (Souviens-toi de nous, meilleurs que ce que nous sommes).

Penny Dreadful - Saison 1

Présentation - 4,5 / 5

Très bel effort de la part de CBS pour l’édition de ce coffret qui se présente sous la forme d’un étui carton vernis accueillant une sorte de digipack 4 volets dans lesquels les disques se glissent dans une fente. Le tout est richement illustré de photos du casting et de symboles de la série. Entièrement traduit en français, le digipack propose la liste et les résumés des épisodes. Un épais livret de 48 pages, richement illustré lui aussi, finalise l’impression cossue de cette édition. Les menus sont simples, à peine animés et sonorisés, avec une navigation claire.

Penny Dreadful - Saison 1

Bonus - 2,5 / 5

LA déception de ce coffret : la partie suppléments.

2 featurettes tentent de nous faire découvrir les costumes et les animaux de la série. Mais en 3 ou 4 minutes, truffés d’images de la série et avec beaucoup de blabla lénifiant, ces modules ne peuvent rien apprendre de conséquent.

Ce n’est pas beaucoup plus glorieux du côté des 9 vidéoblogs, extrêmement courts également, qui ne grattent que la surface des processus extraordinaires de fabrication de la série. Un travail de titan digne des modèles du genre comme Game of Thrones, mais qui passe à l’as derrière la pommade que John Logan (le showrunner) étale à tout va.

Pas d’interview du cast, pas de véritable making of, la frustration est maximum.

Il faudra en réalité se tourner vers le livret de 48 pages qui accompagne ce coffret pour commencer à apprendre quelque chose d’intéressant via des interviews et quelques notes sur l’ère victorienne de Londres.

Penny Dreadful - Saison 1

Image - 5,0 / 5

Avec tout le travail accordé aux décors, maquillages, costumes, composition des cadres et lumières et à la photographie de la série en général, l’apport de la HD est indéniable. Le Blu-ray est LE support de prédilection pour une série de ce calibre. L’encodage AVC de cette saison révèle une définition extraordinaire qui donne à voir une foule de détails incroyables dont les grains de peau des personnages ou les textures usées des décors. Captées par des caméras numériques Arri Alexa, les images de Penny Dreadful n’ont rien à envier aux films d’antan et transpirent d’un charme certain qui fait oublier à chaque instant que l’on regarde en fait une série télévisée.

Penny Dreadful - Saison 1

Son - 4,0 / 5

Côté son, Penny Dreadful ne joue pas la carte de la surenchère avec un mixage d’une grande délicatesse qui laisse une place royale aux dialogues. Les ambiances du Londres victorien sont convaincantes et les quelques scènes à effets réveillent quelque peu les enceintes arrières, mais toujours à bon escient.

La VOST profite d’un encodage Dolby TrueHD 5.1 qui restitue cette délicatesse avec fidélité et profondeur.

La VF, comme souvent, souffre de deux handicaps : un encodage non HD plus serré avec du Dolby Digital 5.1 et un mixage plus frontal, moins profond et globalement plus plat en ce qui concerne le doublage, pourtant assuré par des pointures comme Edgar Givry pour Timothy Dalton.

Penny Dreadful - Saison 1

Crédits images : © Showtime

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
Avis

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Stéphane Leblanc
Le 12 juin 2015
Une revisitation totalement hallucinante des grands mythes de la littérature horrifique, servie par un casting royal et une mise en scène qui sait être percutante sans trop partir dans tous les sens.
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Philippe Gautreau
Le 15 avril 2015
Haletante série fantastique et horrifique dans le Londres victorien. Une des meilleures prestations d’Eva Green.

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