Mega Shark vs Mecha Shark (2014) : le test complet du Blu-ray

Au large des côtes égyptiennes, un mégalodon réapparaît inopinément dans un bloc de glace, importé afin de lutter contre la sécheresse et le réchauffement climatique. Pour contrer cette nouvelle menace, le gouvernement américain a mis au point un projet top-secret : la création d’un requin mécanique gigantesque doté des mêmes caractéristiques que le mégalodon. Un couple de scientifiques va devoir piloter ce sous-marin ultra sophistiqué pour faire face à ce terrible adversaire. Mais la bataille est loin d’être gagnée…

Il est de retour, même si ce n’est pas le même ! Après Mega Shark Vs. Giant Octopus (2009) et Mega Shark Vs. Crocosaurus (2010), le méga comédon, euh, le mégalodon pardon, s’apprête à terroriser les côtes australiennes en prenant pour cible, le hasard fait mal les choses, la ville de Sydney. Mais cette fois, dans Mega Shark Vs. Mecha Shark, l’armée américaine, qui a dû voir Pacific Rim de Guillermo Del Toro, a prévu le coup en faisant construire un requin-robot (un Mécha Shark quoi) de la taille de satané squale préhistorique. Pour piloter ce robot submersible révolutionnaire (rires) - et même si une intelligence artificielle a été conçue pour l’occasion - et mettre une tannée au gros poisson qui n’en veut, la compagnie Asylum a engagé Christopher Judge, Teal’c de la série Stargate SG-1, et Elisabeth Röhm alias Serena Southerlyn de la série New York, police judiciaire. Les acteurs jouent le jeu face aux images de synthèse fauchées et font ce qu’ils peuvent pour apporter une certaine «  crédibilité  » à l’entreprise, un véritable nanar volontaire, avec engouement et un second degré jubilatoire où les figurants regardent dans des directions opposées en prenant l’air apeuré.

Certes, nous ne sommes pas dans l’  »hénaurmité » de Sharknado, mais Mega Shark Vs. Mecha Shark y va à fond dans le nawak, d’autant plus que le montage frénétique ne laisse aucun répit au spectateur pendant 1h20, sans aucun souci de continuité dramaturgique d’ailleurs, en nous rendant sourd avec une musique abrutissante qui ne s’arrête jamais.

12 jours de tournage pour accoucher d’un tel truc, nous on dit bravo, car ça part dans tous les sens, c’est complètement barjot - aaaah ce requin robot, roulant sur des chenilles dans les rues de Sydney ! - et les situations les plus cinglées s’enchaînent jusqu’à la lobotomisation. Il y a des milliers de victimes dans Mega Shark Vs. Mecha Shark, mais tout le monde s’en fout et chacun se demande ce qu’il y aura à manger à la cantine le midi. Que demander de plus ? Ah si, une pizza et quelques bières bien fraîches et hop on est prêts pour ce choc des titans !

Le Blu-ray de Mega Shark Vs. Mecha Shark, édité chez Free Dolphin Entertainment, repose dans un boîtier classique de couleur bleue. La jaquette est très attractive et saura titiller l’oeil des cinéphiles déviants et amateurs de gros requins. Le menu principal est animé et musical.

L’éditeur nous gratifie d’un petit mais sympathique making of (6’), donnant un rapide aperçu du tournage (12 jours de prises de vues seulement) et des impressions des acteurs sur le plateau.

Cette section propose également un petit bêtisier de deux minutes, ainsi que la bande-annonce du film.

A titre de comparaison, ce master HD de Mega Shark Vs. Mecha Shark est à mi-chemin entre ceux de Sharknado et de sa séquelle, également disponibles chez Free Dolphin Entertainment, même si ce Blu-ray est toujours au format 1080i-AVC, malgré ce qu’indique la jaquette. Tourné en numérique, Mega Shark Vs. Mecha Shark n’est toutefois guère aidé par cette galette bleue qui peine à donner un relief aux décors ou parfois un piqué - trop aléatoire - digne de ce nom. Pourtant, les couleurs sont plutôt fraîches. Si la clarté est agréable, quelques flous sporadiques subsistent, la définition chancelle quelque peu sur les séquences à effets spéciaux. Demeure la propreté de l’image, mais bon, il n’y a rien d’étonnant non plus puisque le film a été réalisé en 2014. Au final, n’attendez pas grand-chose de cet encodage, si ce n’est qu’il appuie encore plus les quelques malheureuses transparences visibles comme le nez au milieu de la figure.

Enfin de la HD ! Free Dolphin livre deux pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1, qui créent un espace d’écoute suffisamment plaisant en faisant la part belle à la musique (omniprésente) et aux dégâts causés par les requins de chair ou d’acier (inox). Quelques ambiances naturelles, explosions et déflagrations percent les enceintes latérales sans se forcer mais avec une efficacité chronique, tandis que le caisson de basses distille ses effets avec ardeur. Le doublage français est assez marrant et ajoute du piment à ce bon nanar, même si la piste demeure moins percutante et trop axée sur le report des voix.

Le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le retour au menu contextuel. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale.

Crédits images : © Free Dolphin