A Most Violent Year (2014) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par J.C. Chandor
Avec Oscar Isaac, Jessica Chastain et David Oyelowo

Édité par Studiocanal

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Le 22/05/2015
Critique

Photo A Most Violent Year

New York - 1981. L’année la plus violente qu’ait connu la ville. Le destin d’un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l’époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.

Troisième long métrage, troisième réussite pour le réalisateur J.C. Chandor découvert en 2011 avec Margin Call, un premier coup d’essai plus que prometteur transformé en 2013 avec All is Lost, un survival avec Robert Redford seul devant la caméra. Le cinéaste revient avec A Most Violent Year, oeuvre encore plus ambitieuse, illuminée par ses merveilleux comédiens, Oscar Isaac et la sublime Jessica Chastain. L’alchimie et la complicité du couple star sont évidentes et participent à la grande réussite de A Most Violent Year, d’autant plus que les deux acteurs se connaissent depuis leurs études de théâtre à l’Ecole Juillard de New York.

Pour son troisième film, J.C. Chandor reconstitue la Grosse Pomme du début des années 1980, marquée par une vague de criminalité et de corruption sans précédent. Disposant d’un budget de 19 millions de dollars, beaucoup plus conséquent que pour ses deux précédents longs métrages (3,4 millions pour Margin Call, 9 millions pour All is Lost), le cinéaste de 41 ans livre une oeuvre plastiquement très recherchée, à la photographie léchée et aux décors impressionnants. J.C. Chandor peut ainsi plonger les spectateurs dans cette ambiance glauque et malsaine, une ville de New York sur le déclin où n’importe qui pouvait se faire braquer à chaque coin de rue.

Oscar Isaac est Abel Morales, un américain issu de l’immigration qui aspire à mener la belle vie et qui résiste - malgré la famille de sa femme, issue du «  milieu  », qui pourrait intervenir au moindre problème - à son impulsion d’avoir recours à la violence pour arriver au plus vite à faire fortune avec sa petite entreprise de fuel domestique. A Most Violent Year instaure progressivement ce tourment et expose la vulnérabilité du personnage principal, bourré d’ambitions et qui souhaite pourtant rester intègre, en dépit des attaques à répétition et les vols de camion qui ruinent son entreprise, ainsi que leurs dilemmes moraux et sacrifices inévitables. Oscar Isaac est formidable d’ambiguïté et sa partenaire, véritable tigresse prête à tout pour s’enrichir, quitte à remettre en cause les principes de son époux (les répliques cinglantes s’enchaînent), signe une fois de plus une grande prestation.

Même si le rythme connaît quelques ralentissements, A Most Violent Year est un drame mis sous tension comme un véritable thriller où la violence est toujours prête à exploser comme au Far West. On est finalement tenu en haleine pendant plus de deux heures, grâce à l’élégance de l’ensemble et au jeu raffiné de ses deux têtes d’affiches.

Photo A Most Violent Year

Présentation - 3,5 / 5

Le test du Blu-ray de A Most Violent Year a été réalisé sur un check-disc. Le disque est vendu dans le commerce en boîtier standard avec un fourreau. Le menu principal est un peu kitsch, animé et musical.

Bonus - 2,5 / 5

Cela devient une habitude chez Studiocanal, l’interactivité est en apparence bien garnie avec six documentaires proposés, sauf que chacun de ces modules dure en moyenne 3 minutes. Le rêve américain, Derrière le prêt, Conversation avec Oscar Isaac et Jessica Chastain, Une époque en costumes, Les acteurs et Le Métier qui rentre donnent chaque fois un bref aperçu du tournage, le tout agrémenté par des entretiens avec les comédiens, le réalisateur J.C. Chandor, les producteurs, le chef opérateur qui reviennent sur la reconstitution, les personnages du film, les partis pris esthétiques et le casting. Ce n’est pas déplaisant en soi, c’est juste que c’est beaucoup trop court à chaque fois.

Photo A Most Violent Year

Image - 5,0 / 5

Les partis pris esthétiques sont respectés avec un léger grain cinéma conservé qui confère à l’image une agréable texture, une gestion des contrastes (tranchants) fabuleuse, et des séquences sombres aussi soignées. Le piqué est également savamment pris en charge par un codec AVC de haute volée et demeure ciselé tout du long. La superbe photo du chef opérateur Bradford Young (Les Amants du Texas, Selma) est superbement retranscrite avec un beau lot de détails sur les séquences diurnes, aux quatre coins du cadre large. Ces dernières sont d’ailleurs lumineuses, la profondeur appréciable, la colorimétrie froide, glaciale, vive, contraste avec les spots chauds et bigarrés des séquences en intérieur, tandis que le relief demeure palpable. N’oublions pas la densité des noirs et la clarté des blancs brûlés. Au final, Studiocanal nous livre un remarquable master HD de A Most Violent Year.

Son - 4,5 / 5

Comme pour l’image, l’éditeur a soigné le confort acoustique et livre deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 français et anglais, autant dans les scènes d’affrontements secs que dans les séquences plus calmes. Quelques séquences sortent de lot, à l’instar de la poursuite jusque dans le métro. Les mixages imposent une balance impressionnante des frontales comme des latérales, des effets annexes très présents et dynamiques, des voix solidement exsudées par la centrale. La spatialisation est en parfaite adéquation avec le ton du film.

L’éditeur joint également les sous-titres français, destinés au public sourd et malentendant, ainsi qu’une piste en Audiodescription. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale.

Photo A Most Violent Year

Crédits images : © Ad Vitam

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 22 mai 2015
Même si le rythme connaît quelques ralentissements, A Most Violent Year est un drame mis sous tension comme un véritable thriller où la violence est toujours prête à exploser comme au Far West. On est finalement tenu en haleine pendant plus de deux heures, grâce à l’élégance de l’ensemble et au jeu raffiné de ses deux têtes d’affiches.

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