Commando (1985) : le test complet du Blu-ray

Director's Cut

Réalisé par Mark L. Lester
Avec Arnold Schwarzenegger, Rae Dawn Chong et Dan Hedaya

Édité par 20th Century Studios

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Le 29/05/2015
Critique

Photo Commando

Après avoir mené de nombreuses missions périlleuses, le colonel John Matrix, un ancien combattant d’élite, coule des jours heureux avec sa fille Jenny, âgée de 12 ans. Mais le général Arius, dictateur déchu, fait kidnapper celle-ci et charge Matrix d’assassiner l’actuel Président du Valverde. Ce qui n’est pas dans les plans de notre héros…

T’es un marrant Sully J’t’aime bien, c’est pour ça que je te tuerais le dernier.

Chef-d’oeuvre du genre, immense défouloir, extraordinaire comédie d’action, pur divertissement aux répliques cultes, le tout rehaussé chez nous par une version française à se damner, Commando de Mark L. Lester (Charlie, adapté de Stephen King), écrit par Steven E. de Souza (48 heures, Running Man, Piège de cristal, 58 minutes pour vivre) est un film éternel qui compte des millions de fans dans le monde entier.

Ne dérangez pas mon ami, il est mort de fatigue.

Arnold Schwarzenegger vient d’enchaîner les succès de Conan le Barbare et Terminator. Commando va définitivement faire entrer le «  Tronc Autrichien  » dans la légende, y compris en France où le film remporte un tel triomphe (2,6 millions d’entrées) qu’il s’inscrit au quatrième rang de ses hits au box-office, derrière les trois premiers volets de la saga Terminator.

Cette référence du film d’action est un véritable movie-cartoon, porté par un humour dévastateur et un sens du spectacle complètement jubilatoire. Voici typiquement le film qu’on connaît par coeur, dont on récite les punchlines en même temps que le héros, avec le coeur qui bat la chamade et un sourire jusqu’aux oreilles. L’oeillade déjà complice avec les spectateurs, Schwarzenegger est merveilleux. Sachant ce que désire le public, il y va à fond pour notre plus grand plaisir et dézingue (paraît-il) pas moins de 150 mercenaires à lui tout seul, presque tous durant le dernier quart d’heure, tout simplement stupéfiant par sa violence (le plus violent de sa carrière d’ailleurs) et ses bastos envoyées comme au ball-trap. N’oublions pas le sourire de Rae Dawn Chong, tout juste débarquée de La Guerre du feu de Jean-Jacques Annaud, ainsi que la musique de James Horner et l’interprétation explosive de Vernon Wells (Wez de Mad Max 2) qui interprète Bennett.

- Tu te souviens Sully je t’avais dit que je te tuerais le dernier. 

- C’est vrai Matrix, c’est ce que t’as dit.

- J’t’ai menti.

Les années glissent doucement sur Commando grâce à son côté «  hénaurme  » assumé de bout en bout et son rythme trépident. Un monument. Une érection cinématographique.

Photo Commando

Présentation - 4,0 / 5

Exit le célèbre visuel de l’affiche du film, celui concocté pour le Director’s Cut de Commando expose notre cher Arnold avec son lance-roquettes. Efficace. La jaquette est glissée dans un boîtier classique de couleur bleue. Le menu principal est animé sur le célèbre thème musical de James Horner.

Bonus - 3,5 / 5

Bon alors… cette nouvelle édition tant attendue du Director’s Cut de Commando («  une version Director’s Cut explosive  » vante la jaquette) dure… 96 secondes de plus que le montage cinéma ! Les scènes supplémentaires n’ont jamais été doublées en français et passent directement en version originale sous-titrées en français. Notons que le montage cinéma est également proposé. Quelques dialogues en plus (Cindy qui se présente à Matrix durant la filature et lui demande son nom et ce qu’il fait dans la vie, Matrix qui raconte ce qu’est devenue la mère de sa fille et les différentes missions qui ont accaparé sa vie) et divers plans violents plus explicites de quelques secondes (durant l’assaut final, la scène du cabanon de jardin) et hop voilà un Director’s Cut pour appâter le chaland !

Heureusement, Fox se rattrape avec les suppléments ! On attaque donc réellement avec le commentaire audio du réalisateur Mark L. Lester, disponible en version originale sous-titrée en français, sur les deux montages du film. Très sympa, notre compagnon de route semble aussi fan de son travail que nous et prend apparemment beaucoup de plaisir à revoir son film, qui est d’ailleurs son préféré. Heureusement, il ne reste pas spectateur et raconte quelques anecdotes de tournage très sympas, surtout sur sa collaboration avec Arnold Schwarzenegger. Les lieux de tournage sont abordés, tout comme la réalisation des scènes d’action, en précisant que tout a été fait pour de vrai, avant l’ère du numérique. Fans du film, n’hésitez pas à passer 1h30 en compagnie de Mark L. Lester !

On passe ensuite aux scènes inédites (3’). La première intitulée Après les échauffourées vaut son pesant et on regrette sincèrement qu’elle n’ait jamais intégré le montage final. On vous laisse la surprise car les dialogues sont vraiment gratinés. Si la seconde est plus anecdotique, la troisième propose en fait quelques répliques alternatives d’Arnold au moment de la mort de Freddie Mer… euh…de Bennett.

On l’attendait, le voilà, le documentaire rétrospectif. Pure action (15’) compile les interviews du réalisateur Mark L. Lester, des scénaristes Jeph Loeb et Steven E. de Souza des comédiens Vernon Wells (Bennett), Rae Dawn Chong (Cindy), Bill Duke (Cooke) réalisées en 2007. Soyez rassurés, Arnold est de la partie, mais uniquement via quelques images d’archives. On y voit le comédien sur le plateau, très détendu, cigare à la main, parler de cette nouvelle aventure, tout en rigolant de ce qui se passe dans le film. La suite se passe dans le module suivant…

Relâcher la pression (7’) reprend les mêmes protagonistes, dont Schwarzy qui n’en finit pas de faire le con sur le plateau, et tout le monde se focalise cette fois sur l’humour du film, qui a grandement contribué au succès et à la longévité de Commando.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.

Photo Commando

Image - 4,5 / 5

Bon aller, 4,5/5 car nous n’avions jamais vu Commando dans de telles conditions techniques ! Le master HD au format 1080p du chef-d’oeuvre (si si) de Mark L. Lester s’en sort remarquablement bien et fait honneur au support. La propreté de l’image apparaît d’emblée, des petits points persistent peut-être, mais les quelques poussières subsistantes ne dérangent nullement. Grâce à cette élévation HD, les couleurs retrouvent une nouvelle vivacité, les contrastes sont renforcés et le piqué est vraiment agréable. Le codec AVC consolide l’ensemble avec brio, le grain original est respecté, le relief palpable sur les paysages et la profondeur de champ est inédite. La stabilité est de mise, les noirs sont concis, les détails précis. Commando affiche déjà trente ans au compteur, la restauration est aussi flatteuse qu’harmonieuse et offre un confort de visionnage très convaincant pour (re)voir ce film culte.

Son - 4,5 / 5

Soyez tous rassurés, le mythique doublage français - Richard Darbois pour Arnold, Jacques Frantz pour Vernon Wells - est de la partie, même si nous devons nous contenter d’un mixage DTS 5.1. N’empêche que le spectacle acoustique est largement assuré et la spatialisation ne manque pas de nous envoyer des rafales en pleines tronche, devant, derrière, sur les côtés, partout, pendant 1h30 et surtout durant l’assaut final.

Mais, mais, mais, il faut bien admettre que la version originale DTS-HD Master Audio 5.1 l’emporte largement ! Ce nouveau mixage s’avère fort convaincant et use constamment avec une redoutable énergie des enceintes latérales lors des scènes d’affrontements. Cela tire, explose, fusille de tous les côtés, les hélicoptères survolent votre salon d’une oreille à l’autre, le caisson de basses intervient également à bon escient pour créer une parfaite spatialisation. Les dialogues ne sont jamais noyés sous ce fracas environnant. La musique de James Horner bénéficie d’un écrin phonique fort plaisant dès la première séquence, le subwoofer souligne efficacement la partition. Cela fait du bien !

Photo Commando

Crédits images : © 20th Century Fox

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

4,3
5
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0

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ouioui
Le 15 mai 2018
Pas de commentaire.
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Franck Brissard
Le 29 mai 2015
Les années glissent doucement sur Commando grâce à son côté « hénaurme » assumé de bout en bout et son rythme trépident. Un monument. Une érection cinématographique.
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Giuseppe Salza
Le 29 mai 2015
Une pierre angulaire de la Schwarzitude. En plus de ses répliques cultes et une mise en scène nerveuse et efficace, Commando est le premier film où Arnold apprend le second dégré. Une oeuvre jouissive qui ne vieillit pas.

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