Road House (1989) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Rowdy Herrington
Avec Patrick Swayze, Kelly Lynch et Sam Elliott

Édité par MGM / United Artists

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 03/08/2015
Critique

Road House

Dalton a toutes les qualifications requises pour avoir un boulot stable et une vie tranquille, mais il préfère vivre sa vie. Voilà pourquoi il se retrouve vigile au Double Deuce, un bar de Jasper. Lors de sa première nuit de travail, il est blessé, mais aussitôt recueilli et soigné par Elizabeth Clay, une jeune et belle doctoresse. Malheureusement, Brad Wesley, qui règne en maître sur le crime à Jasper, est intéressé par la jeune femme…

Bien qu’ayant débuté au cinéma en 1983 en tant que danseur, Patrick Swayze devra attendre 1987 et le triomphe de Dirty Dancing pour se faire un nom. A 35 ans, il devient la nouvelle coqueluche d’Hollywood (et des jeunes filles en fleurs, ainsi que de leurs mamans) et les projets s’enchaînent rapidement. Si Steel Dawn et Tiger Warsaw demeurent franchement anecdotiques, Road House, produit par Joel Silver et réalisé par Rowdy Herrington (Piège en eaux troubles), reste un des films cultes et emblématiques de la Swayze mania.

Road House

De tous les plans, en mode beau gosse avec ses yeux de félin et les muscles tendus brillants de sueur, Patrick Swayze est à l’aise (c’est pour la rime) dans la peau de ce videur philosophe et bouddhiste. D’ailleurs, le film enchaîne les séquences du genre Patrick qui recoud lui-même ses blessures sans anesthésie, Patrick les bras croisés qui attend que ça cogne, Patrick qui donne des coups de tatane, Patrick qui pratique le taï chi (en travelling circulaire sur fond de soleil couchant), Patrick qui emballe Kelly Lynch et sa voix de téléphone rose, Patrick et Kelly contre la cheminée, Patrick les fesses à l’air qui regarde la pleine lune, Patrick qui tue son adversaire avec les doigts, Patrick et sa coupe mulet, Patrick qui reste de marbre devant la poitrine affriolante de Julie Michaels, Patrick qui donne la réplique à la moustache de Saml Elliott, Patrick qui affronte le grand méchant local Ben Gazzara, prêt à tout pour mettre la main sur cette petite ville de bouseux yankee. Il est partout Patrick et il le fait bien.

Toujours cool avec ses potes et les nanas bustées qui lui font l’oeil de biche, décontracté et pourtant capable de massacrer un type en tendant le poing pendant que la musique du Jeff Healey Band retentit derrière les grillages de protection, le comédien trouve un rôle sur mesure qui n’aura de cesse d’accroître sa popularité - même si le film a été nommé à cinq reprises aux Razzie Awards en 1990 - juste avant de tourner Ghost et Point Break. Alors oui le film part en sucette dans son dernier acte, mais c’est aussi une des raisons pour lesquelles on aime Road House, un divertissement très efficace qu’on a plaisir à revoir de temps en temps.

Road House

Édition - 6,5 / 10

Le Blu-ray de Road House, édité chez MGM, repose dans un boîtier classique de couleur bleue. Nous aurions aimé que l’éditeur reprenne le célèbre visuel de l’affiche originale, mais celui concocté pour la jaquette est plutôt efficace. MGM oblige, nous ne trouvons aucun menu principal, juste un menu contextuel.

Seule la bande-annonce est disponible en guise de bonus.

Franchement, nous n’avions jamais vu Road House dans de telles conditions techniques, surtout après moult diffusions sur M6 ! Le master HD au format 1080p de ce classique de la baston s’en sort remarquablement bien et fait honneur au support. La propreté de l’image apparaît d’emblée, des petits points persistent peut-être, mais les quelques poussières subsistantes ne dérangent nullement. Grâce à cette élévation HD, les couleurs retrouvent une nouvelle vivacité, les contrastes sont renforcés et le piqué est vraiment agréable. Le codec AVC consolide l’ensemble avec brio, le grain original est respecté, le relief palpable et la profondeur de champ est inédite. La stabilité est de mise, les noirs sont concis, les détails précis. Road House affiche déjà un quart de siècle au compteur, la restauration est aussi flatteuse qu’harmonieuse et offre un confort de visionnage très convaincant pour (re)voir ce film (cu)culte.

Seule la piste anglaise bénéficie d’une excellente piste DTS-HD Master Audio 5.1 alors que la version française doit se contenter d’un mixage Dolby Digital 2.0. Si cette dernière n’arrive pas à la cheville de la version originale du point de vue dynamique et ardeur, elles s’en sortent plutôt bien niveau homogénéité des effets, dialogues (le doublage vaut son pesant) et musique. La version anglaise restitue avec brio la partition de Michael Kamen, la balance frontale est riche, fluide et équilibrée, tandis que les latérales sont utilisées à bon escient, sans esbroufe, et souligne chaque séquence de fight, sans oublier le caisson de basses. Seules les voix manquent un peu d’ardeur.

Road House

Crédits images : © United Artists, Silver Pictures, Star Partners II

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,5 / 10
Avis

Moyenne

3,0
5
0
4
0
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Franck Brissard
Le 5 août 2015
Toujours cool avec ses potes et les nanas bustées qui lui font l’oeil de biche, décontracté et pourtant capable de massacrer un type en tendant le poing pendant que la musique du Jeff Healey Band retentit derrière les grillages de protection, le comédien trouve un rôle sur mesure qui n’aura de cesse d’accroître sa popularité. Un divertissement très efficace qu’on a plaisir à revoir de temps en temps.

Lire les avis »

Multimédia
Road House
Bande-annonce VO

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)