Réalisé par Yann Gozlan
Avec
Pierre Niney, Ana Girardot et André Marcon
Édité par TF1 Studio
Mathieu vivote en travaillant dans une société de déménagement dans l’attente de la réalisation de son rêve : devenir romancier. Alors que son dernier manuscrit vient d’être rejeté, il découvre en vidant l’appartement d’un vieil homme décédé, un manuscrit qu’il recopie et signe de son nom. Succès immédiat : ce premier roman, pressenti pour un prix littéraire, change la vie de Mathieu. Trois ans après, son éditeur le somme d’envoyer au plus vite le manuscrit du second roman, sur lequel il a consenti d’importantes avances…
Un homme idéal est le second long métrage de Yann Gozlan après Captifs, réalisé en 2010. Si Mathieu n’usurpe pas l’identité de l’auteur du manuscrit, mais s’approprie son oeuvre, on n’est pas loin du thème du Plein soleil de René Clément et de son remake Le Talentueux Mr. Ripley, réalisé trente ans plus tard par Anthony Minghella, adaptés d’un roman de Patricia Hihgsmith.
Un homme idéal n’atteint pas le niveau de qualité de ces deux films.
La faute n’en est pas à l’écriture filmique, soignée, avec la bonne idée de filmer Mathieu et son reflet dans un miroir pour souligner le dédoublement de personnalité entraîné par son usurpation, mais au scénario.
Sa crédibilité est sapée par trop d’invraisemblances. Un exemple parmi beaucoup d’autres : Mathieu, en pleine nuit, déménage bruyamment un cadavre sans réveiller personne, pas même le chien de la maison.
Son autre faiblesse est son manque de subtilité : il aurait gagné à faire l’économie de certains rebondissements.
Ceci dit, il réussit à maintenir l’attention et ménage une fin assez bien venue.
Pierre Niney, pas toujours aussi sobre qu’on l’aurait espéré, réussit à transmettre le désarroi de son personnage.
Le disque (BD-50) est présenté dans un boîtier keep case (non fourni pour le test). On retrouve sur le disque, la jaquette et sur le menu (animé et musical) le même visuel, sobre et inventif : le visage de Mathieu, voilé par des lignes manuscrites.
Sous-titres pour malentendants.
En supplément, un comparatif du storyboard et du film (7’) et, surtout, une court-métrage de Yann Gozlan, Écho (24’), salué par le Grand prix du court-métrage du festival de Gérardmer en 2007. L’histoire d’une jeune femme qui vient de déménager et entend (ou croit entendre) du bruit dans l’appartement voisin, pourtant inoccupé.
L’image (2.35:1, 1080p, AVC) est belle, bien définie et contrastée, y compris dans les scènes de nuit.
Le son (DTS-HD Master Audio 5.1) est, lui aussi, sans reproches : spectre largement ouvert, spatialisation cohérente. Il donne une belle ampleur à la musique (un peu trop démonstrative par moments).
Crédits images : © Mars Distribution