Lazarus Effect (2014) : le test complet du Blu-ray

Une équipe de chercheurs fait une découverte scientifique sensationnelle : ils parviennent à redonner vie à un chien mort. Lorsqu’un des membres de l’équipe meurt accidentellement, son compagnon la ressuscite. Mais la femme qui revient d’entre les morts n’est plus celle qu’il a connue.

Prenez un shaker, versez un tiers de Frankenstein (mais pas Frankenstein 90 hein !), un tiers de L’Expérience interdite (Joel Shumacher, 1990) et un tiers de Lucy (bah oui, désolé), secouez et vous obtenez Lazarus Effect ! Produit par le grand manitou Jason Bloom (Paranormal Activity, Insidious, Sinister, American Nightmare) et réalisé par David Gelb, issu du documentaire et qui signe ici son premier long métrage de fiction, ce thriller horrifique ne brille certes pas par son intrigue, plutôt conventionnelle, mais par son casting, et plus particulièrement la belle Olivia Wilde, qui prend un malin un plaisir à jouer une jeune femme revenue d’entre les morts - dans la Bible, Lazarus fut ramené à la vie par Jésus quatre jours après sa mort - grâce (ou à cause) d’une expérience scientifique, qui va petit à petit muter en une créature au cerveau sur-développé, capable de faire bouger les choses à distance, d’entendre les pensées des gens, tandis que ses fonctions cognitives n’ont de cesse de se développer. Comme une petite soeur de Lucy quoi, mais le film de David Gelb est beaucoup mieux mis en scène que le nanar de Luc Besson (pléonasme) et contient son lot de scènes efficaces qui font sursauter.

Qui plus est, la photo est chiadée, le montage fluide, le film prend son temps et instaure une atmosphère claustrophobique très réussie - le film est un quasi-huis clos - qui nous prend du début à la fin. Alors certes tout ceci n’est pas nouveau, on a l’impression d’avoir déjà vu ça pas mal de fois au cinéma, mais les comédiens sont vraiment excellents, Olivia Wilde donc, mais aussi Mark Duplass (Ma meilleure amie, sa soeur et moi) et Evan Peters (Quicksilver de X-Men: Days of Future Past), et nous interroge sur les pouvoirs de la science quand elle transgresse les lois de la nature et quand l’homme se prend pour Dieu.

Un film de genre divertissant qui fait réfléchir, sans jamais tomber dans le frisson gratuit ou sans faire couler l’hémoglobine gratuitement, c’est finalement plutôt rare et Lazarus Effect s’avère une très bonne surprise.

Le test du Blu-ray de Lazarus Effect édité chez Metropolitan, a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est animé et musical.

Metropolitan livre tout d’abord quelques scènes coupées (4’) qui prolongent entre autres les premières interrogations quant à la mutation génétique de Zoe.

Le making of (14’) est pas mal du tout. Les images de tournage sont rapides mais intéressantes, tout comme les propos de toute l’équipe (réalisateur, acteurs, producteurs, scénaristes). Chacun revient sur les thèmes du film, notamment sur les avancées scientifiques liées au cerveau. Visionnez ce documentaire après le film car les spoilers abondent et on y raconte même toute l’intrigue.

Le dernier documentaire présent dans cette section est consacré aux dernières recherches qui ont inspiré Lazarus Effect (8’). Des scientifiques, professeurs en neurologie, les comédiens, le réalisateur, les producteurs et même un prêtre s’expriment sur la mort des fonctions cognitives. Ce n’est pas très gai, mais cela a le mérite d’être passionnant.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Fidèle à sa réputation, Metropolitan livre un master HD superbe de Lazarus Effect, instaurant les plus belles et élégantes conditions pour se plonger dans le film de David Gelb. Le cadre large et les contrastes sont ciselés, les détails abondent, la colorimétrie froide est magistrale avec un piqué aiguisé et des noirs denses. La copie restitue toutes les volontés artistiques du chef opérateur Michael Fimognari (Jessabelle), le relief est omniprésents, le léger grain respecté et l’encodage AVC solide comme un roc.

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances sont efficaces et bénéficient d’un traitement de faveur avec une large ouverture, plongeant constamment le spectateur dans l’ambiance. Les dialogues ne manquent pas d’ardeur sur les deux pistes. Les effets sont donc excellemment balancés de gauche à droite et des enceintes avant vers les arrières. N’oublions pas le caisson de basses, qui se mêle ardemment à ce petit spectacle acoustique aux effets souvent étonnants sur les séquences opportunes, à l’instar de la séquence de la dernière séquence du cauchemar dans le couloir en feu.

L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, ainsi qu’une piste française en Audiodescription pour les spectateurs aveugles et malvoyants.

Crédits images : © Lionsgate, Blumhouse Productions, Chapter One Films, Mosaic Media Group