Titanium (2014) : le test complet du Blu-ray

Dans un lointain futur, un groupe de prisonniers se voit condamné à l’exil sur une planète hostile. Devant eux, à perte de vue : des steppes glacées où nul ne peut survivre. Sous leurs pieds : une menace plus grande encore… Leur seul salut : atteindre l’Île, un havre de paix où ils pourront trouver refuge.

Oh un DTV russe ! Cela doit valoir son pesant ! Oui, mais finalement Titanium est une petite surprise. Réalisé par Dmitriy Grachev (Da! ), Vychislitel, bah oui c’est le titre original mais si vous préférez on peut rester sur Titanium hein, est un petit film de science-fiction bien emballé, qui bénéficie d’effets spéciaux plutôt réussis et d’un casting attachant, où l’on retrouve la trogne de Vinnie Jones (Arnaques, crimes et botanique, , Snatch - Tu braques ou tu raques, X-Men : L’affrontement final), perdu depuis dans les méandres du nanar et de la culture du navet sous OGM.

Un des atouts majeurs de Titanium est le premier rôle féminin attribué à Anna Chipovskaya, bombe soviétique de 28 ans, qui illumine ce DTV sur lequel on ne misait pas forcément grand-chose et qui s’avère finalement un petit film de SF sympa, même s’il croule sous les références du genre comme Planète hurlante, Waterworld, Pitch Black. L’univers visuel est là, bien posé, bien présent. Les décors, même si épurés, sont très réussis, les séquences d’action sont efficaces. Alors certes les dialogues sont un peu pauvres, le manque de moyens se fait parfois ressentir, le héros incarné par Evgeniy Mironov manque singulièrement de charisme, les rebondissements sont attendus et la fin quelque peu décevante, mais le survival Titanium - qui risque de déplaire aux féministes puisque la nana avoue en voix-off qu’elle n’est rien sans les hommes et qu’elle recherche celui qui pourra la guider dans sa vie - n’est sûrement pas un mauvais film et le divertissement est au rendez-vous.

Le Blu-ray de Titanium, disponible chez Condor Entertainment, repose dans un boîtier classique de couleur bleue, glissée dans un surétui cartonné. La jaquette est attractive et saura attirer les adeptes du genre. Le menu principal est animé et musical.

Aucun supplément disponible.

Même si le Blu-ray est au format 1080i, Condor Entertainment prend soin de ce titre qui sort directement dans les bacs chez nous. Ce master HD français (les credits sont dans la langue de Molière) est soigné et le transfert solide. Respectueuse des volontés artistiques originales la copie de Titanium se révèle propre et tire agréablement partie de la HD avec des teintes froides, glacées, une palette chromatique spécifique, le tout soutenu par un solide encodage. Le piqué, tout comme les contrastes, sont souvent tranchants, les arrière-plans sont détaillés, le relief plaisant, les noirs denses et les détails foisonnants. Hormis quelques légers fléchissements de la définition sur les scènes sombres et une incrustation des effets visuels parfois visibles, cette édition Blu-ray permet de découvrir Titanium dans de très bonnes conditions techniques.

En russe comme en français, les pistes DTS-HD Master Audio 5.1 assurent le spectacle acoustique avec brio et souvent un fracas assez jouissif. La version française jouit d’un dynamique report des voix et même si elle s’avère moins riche que la version originale, elle n’en demeure pas moins immersive. Dans les deux cas, la balance frontale en met plein les oreilles lors des séquences d’affrontements. Seul bémol, les voix manquent parfois de punch au milieu de tout ce fracas. Quelques scènes sortent du lot avec un usage probant des ambiances latérales et du caisson de basses. La musique profite également d’une belle délivrance, mettant toutes les enceintes à contribution, même à volume peu élevé.

Crédits images : © Art Pictures Studio