Diversion (2015) : le test complet du Blu-ray

Focus

Blu-ray + Copie digitale

Réalisé par Glenn Ficarra
Avec Will Smith, Margot Robbie et Adrian Martinez

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 14/08/2015
Critique

Diversion

Nicky, passé maître dans l’art de l’escroquerie, s’éprend de Jess une jeune débutante en matière de fraude. Alors qu’il lui apprend les ficelles du métier et que la jeune femme se rapproche dangereusement de lui, il rompt brutalement avec elle. Trois ans plus tard, la novice est devenue une redoutable femme fatale. Lorsqu’elle débarque à Buenos Aires, elle menace de faire capoter le plan à haut risque de Nicky. Pour la première fois de sa carrière, le maître des escrocs est désarçonné…

À la sortie de Diversion dans les salles françaises, la critique n’a pas été tendre avec Will Smith, taxant le comédien de has-been ou au creux de la vague. Pourtant, en regardant sa filmographie d’un peu plus près, seuls La Légende de Bagger Vance en 2000 et Ali en 2001 ont été de cuisants échecs au box-office ces quinze dernières années. Tous ses longs métrages, y compris Sept vies, production modeste, et After Earth, énorme échec critique, ont été de solides succès au box-office, la plupart rapportant entre 350 et 600 millions de dollars au box-office.

Après une apparition dans Légendes vivantes et Un amour d’hiver, Will Smith revient aux choses sérieuses avec Diversion, enfin, façon de parler puisque ce film est une comédie, enfin pas vraiment c’est aussi un thriller, enfin pas vraiment c’est aussi une histoire d’amour, enfin pas vraiment c’est… bref, réalisé par les excellents Glenn Ficarra et John Requa, à qui l’on doit les réjouissants I Love You Phillip Morris et Crazy, Stupid, Love. Comme dans Hitch, où comme le titre français l’indiquait le comédien incarnait un expert en séduction, il interprète dans Diversion un expert de l’escroquerie et de l’arnaque qui prend sous son aile une ravissante jeune apprentie criminelle qui souhaite apprendre toutes les ficelles du métier…et dont il va bien sûr tomber sous le charme. On le comprend puisque la belle est incarnée par Margot Robbie, la bombe du Loup de Wall Street qui faisait perdre la boule à Leonardo DiCaprio. Elégante, ultra-sexy, magnétique, pétillante, brillante, elle agit sur le personnage de Will Smith comme sur les spectateurs et ne laisse pas… indifférent.

Diversion

Comme les sentiments sont perturbés dans cette histoire, cela n’arrange pas les affaires de l’escroc professionnel, responsable d’une équipe qui planche sur un gros coup. Glenn Ficarra et John Requa emballent leur histoire avec une classe indéniable, les acteurs sont en grande forme, s’amusent et ne manquent sûrement pas de charme. En revanche, le scénario patine d’emblée et le rythme demeure poussif tout du long, à l’instar de la séquence des paris dans la tribune du stade. De plus, l’intrigue est tellement attendue qu’aucun rebondissement ne fonctionne, surtout que le spectateur a toujours un temps d’avance sur les événements. Ce n’est pas que Diversion est déplaisant, bien au contraire, c’est bien fichu, flatteur pour les mirettes, clinquant à souhait, glamour, drôle et sexy, c’est juste que le récit est bien trop classique, sans relief et lorgne beaucoup trop sur L’Arnaque, le chef d’oeuvre de George Roy Hill. À titre de comparaison Diversion est plus proche de Ca$h d’Éric Besnard avec Jean Dujardin…

On est étonné de voir Will Smith - aussi cool qu’à ses débuts - revenir avec un film au sujet si éculé et sans véritables surprises, même si le film vaut bien les trois épisodes de la saga Ocean’s réunis. Mais bon, l’éternel Agent J est très attendu dans Suicide Squad de l’excellent David Ayer, pour lequel il retrouvera la sublime Margot Robbie, avant d’enchaîner avec… Bad Boys 3 et Bad Boys 4 officiellement annoncés.

Diversion

Présentation - 4,0 / 5

Le Blu-ray de Diversion, disponible chez Warner, repose dans un boîtier classique de couleur bleue. Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film, qui fait penser à une publicité pour une célèbre marque de lunettes de soleil… Le menu principal n’est guère recherché, fixe et musical.

Bonus - 2,5 / 5

Cette section démarre par un module de 10 minutes, consacré à la formation de Will Smith et de Margot Robbie pour devenir de véritables professionnels de l’arnaque et de la diversion. Le conseiller technique qui nous en apprend un peu sur ces techniques et qui s’est occupé des comédiens est le prestidigitateur Appolo Robbins, ancien pickpocket lui-même. Quelques images du plateau, du tournage et de la préparation des acteurs quelques semaines avant les prises de vues, illustrent ce petit documentaire très sympa, sans oublier les propos des comédiens, des producteurs et des réalisateurs.

Will Smith (6’) et Margot Robbie (4’) sont ensuite le centre d’intérêt des deux suppléments suivants. Cette fois encore, le point principal abordé est leur préparation afin de paraître convaincants et à l’aise dans l’art de l’escroquerie. Nous retrouvons les mêmes intervenants que dans le premier segment.

Les séquences coupées (8’) ne sont guère marquantes. Quelques répliques alternatives, mais rien de bien indispensable.

En revanche, la scène d’ouverture alternative (3’) est vraiment très sympa. On y voit Nicky dans « l’exercice de ses fonctions » dans une bijouterie.

Diversion

Image - 4,5 / 5

Le master HD édité par Warner restitue habilement les volontés artistiques du chef opérateur Xavier Grobet (I Love You Phillip Morris, Mother and Child) en conservant un petit grain cinéma, des couleurs chaudes et clinquantes, des contrastes léchés ainsi qu’un relief constamment palpable. Ces volontés artistiques entraînent certes une image parfois plus douce, une légère perte de la définition sur les séquences tamisées ou nocturnes (nombreuses par ailleurs), mais ce serait vraiment chipoter car la compression AVC consolide l’ensemble avec brio, les détails sont légion sur le cadre, le piqué aiguisé et la copie aussi élégante qu’éclatante.

Diversion

Son - 4,5 / 5

Le spectacle est largement assuré par les mixages DTS-HD Master Audio 7.1, en anglais comme en français, dès le générique d’ouverture. La spatialisation musicale bénéficie d’une large ouverture de l’ensemble des enceintes, les dialogues sont solidement plantés sur la centrale, les latérales distillent leur lot d’ambiances naturelles et la balance frontale ne cesse de jouer au ping-pong du début à la fin.

Diversion

Crédits images : © 2014 Warner Bros. Entertainment Inc. and Ratpac-Dune Entertainment LLC All Rights Reserved.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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P. de Melun
Le 26 février 2021
Will Smith et Margot Robbie, glamours et tourbillonnants, font marcher les codes du film d'arnaque dans un cocktail rafraîchissant avec les meilleurs ingrédients : suspense, fun, humour, romance devant la caméra élégante de Glenn Ficarra et John Requa. Il en résulte une œuvre sympathie quoique peu crédible et répétitive qui nous permet de passer un bon moment dans un environnement bling bling qui peut cependant lasser.
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Franck Brissard
Le 12 juillet 2015
Pas de commentaire.

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