Réalisé par Robert Zemeckis
Avec
Michael J. Fox, Christopher Lloyd et Lea Thompson
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
L’action se déroule en 1985… mais pas pour très longtemps. Car le jeune Marty McFly va bientôt être propulsé dans le passé, plus précisément en 1955, à bord d’une DeLorean fonctionnant au plutonium, un bolide créé par le génie excentrique Doc Emmet Brown. Mais en empêchant par inadvertance que ses parents tombent amoureux, il provoque une réaction en chaîne qui bouleverse l’espace-temps et risque de réduire à néant son propre destin…
NOM DE ZEUS !
Quand on se retourne sur la carrière de Robert Zemeckis, on est vite marqué par le fait qu’en 37 ans, il n’a réalisé qu’une grosse quinzaine de longs métrages. Mais depuis A la poursuite du Diamant Vert jusqu’à The Walk, il faut bien admettre que le réalisateur de Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit, Forrest Gump ou Contact sait y faire pour marquer les esprits. Si recette il y a, on pourrait la décrire en quelques ingrédients : un scénario fort ou original, de l’émotion, une caméra qui va là où personne n’avait pensé aller et des effets spéciaux qui font partie de ceux qui repoussent toujours plus loin les limites techniques et visuelles.
Avec Retour vers le futur, Robert Zemeckis s’est même offert le luxe de produire et réaliser l’une des trilogies de SF les plus abouties. On trouve en effet souvent un vilain petit canard dans les trios cinématographiques, un opus plus faible ou moins intéressant que les autres, mais Retour vers le futur échappe avec brio à cette malédiction et se réinvente dans chacun de ses 3 films tout en poussant à l’extrême la cohérence du récit global et la multitude de détails et de clins d’oeil qui en découlent… du petit lait pour les fans.
C’est d’ailleurs Robert Zemeckis qui lança la mode des suites produites en un seul jet, en réalisant bout à bout les épisodes 2 et 3, sans doute est-ce là l’un des secrets de cette cohérence…
Quoiqu’il en soit, 30 ans après, la saga Retour vers le futur peut se targuer (citations et détournements à l’appui) d’avoir marqué les esprits et d’être l’une des références absolues en matière de voyage temporel au cinéma. Référence accompagnée d’un humour malin, d’un rythme soutenu et d’un duo d’acteurs aussi doués qu’attachants.
Une véritable institution du cinéma américain, un incontournable de la SF pour rire et surtout un vrai coup de coeur indélébile pour plusieurs générations de spectateurs.
Tout commence avec une boîte cartonnée au papier métallisé. À l’intérieur, on trouve le SteelBook simple épaisseur contenant les 4 Blu-ray, le digipack contenant les 3 DVD, la reproduction miniature de la plaque d’immatriculation de la DeLorean, un médiator Gibson un leaflet contenant les codes de téléchargement des 3 films et un autre permettant de commander une reproduction imprimée en 3D et personnalisée à son nom de la DeLorean.
Au sujet des copies digitales, il faut tout de même signaler qu’il ne s’agit que des VF… allo McFly, il va falloir faire quelques efforts pour habituer les gens aux copies digitales…
Côté menus, les galettes des films étant strictement les mêmes que dans le coffret de 2010, on retrouve la même et sempiternelle navigation Universal et son menu calé à gauche sur fond d’images et musique du film en boucle.
Deux bonnes heures de bonus inédits par rapport au coffret de 2010, après les goodies, les cadeaux continuent de tomber avec un quatrième Blu-ray dédié à ces nouveaux suppléments.
Et c’est Doc Brown en personne qui vous accueille en 2015 avec un court message de bienvenue puis une pseudo vidéo d’alerte sur une probable fin du monde en 2045 à cause de certaines inventions vues dans le second film et pas encore inventées… C’est sympathique, mais un peu poussif…
Deuxième nouveauté, un reportage sur la restauration de la DeLorean originale du film. Une vidéo qui joue un peu trop la carte du « drama », mais qui propose un historique très détaillé de la vie de la DeLorean et met en avant la participation des fans dont le souci démentiel du détail a produit un résultat phénoménal.
Produit en 2008 mais absent des éditions précédentes de la trilogie, un documentaire rétrospectif revient sur le premier film uniquement au travers de neufs thèmes. On commence à connaître par coeur toutes les anecdotes, mais c’est un trésor de la saga qui contient des images du tournage original.
Sortie en intégralité outre-Atlantique en HD, la série animée Retour vers le futur est ici représentée par le premier épisode de chacune des deux saisons qu’a duré cette production assez médiocre il faut bien le dire. Calibré pour les plus jeunes, cette série voyait Christopher Lloyd introduire chaque épisode par une vidéo humoristique et donnait à voir une animation très agitée et aux couleurs criardes… une curiosité, mais aucun intérêt réel.
On termine ce tour des nouveaux bonus avec deux vidéos produites pour l’occasion des 30 ans de la saga : une fausse bande-annonce très amusante pour le film « Les dents de la mer 19 » et une publicité pour le Hoverboard.
Les 6 galettes des films (3 Blu-ray et 3 DVD) étant les mêmes que précédemment, on retrouve l’intégralité des bonus déjà excavés en 2010 ainsi que les contenus spécifiques produits il y a 5 ans. Commentaire audio et piste factoïds sur le premier film, making of rétrospectif en 3 parties ventilées sur les 3 galettes, bêtisiers, scènes coupées, archives photos et vidéo de la production… la caverne aux trésors ne désemplit pas et ravi les fans de pas loin de 4 heures de contenus… en reste-t-il dans les archives ? On le saura pour les 35 ou 40ans de la saga ;-)…
On l’a déjà dit, il s’agit des mêmes galettes qu’en 2010, et donc de la même très bonne remastérisation. De celles qui donnent au film une seconde jeunesse sans les transformer non plus en oeuvres privées de leur grain original. Pas d’image chirurgicale ici, mais une définition comme jamais vue sur cette trilogie et un rendu très naturel tout au long des trois films. Notons au passage que la définition est telle qu’il est désormais possible de déceler les effets de maquillages sur les acteurs et surtout les effets spéciaux multi-couches qui interviennent en masse dans le second opus.
Très beau travail de nettoyage et de spatialisation de la VF en DTS standard 5.1. On retrouve avec bonheur les doublages qui ont longtemps été les seules versions connues en France et qui font partie intégrante du plaisir toujours renouvelé de visionner cette trilogie. Les effets sont habilement saupoudrés sur les canaux arrières, la musique se place également avec grâce et efficacité, tandis que les dialogues prennent, comme souvent, toute la scène centrale.
La VOST a évidemment droit au même traitement de qualité, mais en DTS-HD Master Audio 5.1 avec une redoutable efficacité supplémentaire sur tous les éléments cités ci-dessus, dont un naturel évident dans les dialogues et dans l’ensemble du mixage, bien plus cohérent et équilibré. Un panache sonore fantastique pour des films de cet âge.
Crédits images : © Universal Pictures, Amblin Entertainment