À la poursuite de demain (2015) : le test complet du Blu-ray

Casey, une adolescente brillante et optimiste, douée d’une grande curiosité scientifique et Frank, un homme qui fut autrefois un jeune inventeur de génie avant de perdre ses illusions, s’embarquent pour une périlleuse mission. Leur but : découvrir les secrets d’un lieu mystérieux du nom de Tomorrowland, un endroit situé quelque part dans le temps et l’espace, qui ne semble exister que dans leur mémoire commune… Ce qu’ils y feront changera à jamais la face du monde… et leur propre destin !

DEMAIN NE MEURT JAMAIS

Puisant très largement son inspiration dans l’univers Disney et l’effet qu’il a eu sur les jeunes années des auteurs de cette histoire, À la poursuite de demain en vient à osciller entre un film d’attraction, une publicité pour Disneyland, un formidable film d’action fantastique et une véritable déclaration d’amour à la jeunesse et sa fougue potentielle.

Aux commandes de ce qui aurait pu être une merveille absolue, on trouve Brad Bird, réalisateur pourtant visionnaire du Géant de fer, des Indestructibles ou encore de M:I-4 - Mission : Impossible - Protocole fantôme. Mais à trop vouloir rendre hommage à une époque et à une vision, Bird reste trop manichéen et empêche son film d’atteindre des sommets en le cantonnant à un grand huit d’effets spéciaux habillé d’un message écolo-pacifico-optimiste un peu trop simple.

Le potentiel est pourtant énorme et sans doute aurait-il mieux profité d’un format série TV pour prendre de la hauteur, mais ni Brad Bird, ni Damon Lindelof (Lost), co-auteur du scénario, n’arrivent à donner assez d’ampleur au film pour saisir les tripes du spectateur au-delà du tour de magie visuel qui lui, est incontestable.

George Clooney et Hugh Laurie, de grands noms embauchés sans aucun doute pour leur « bankabilité », se prêtent avec un certain plaisir à cette attraction, mais c’est du côté des jeunes acteurs que l’on reste scotché. Britt Robertson (vue récemment dans Under the Dome épate par exemple par son énergie et son naturel. Mais c’est la jeune Raffey Cassidy, dans le rôle d’Athena, qui vole instantanément la vedette. Du haut de ses 12 ans au moment du tournage, cette jeune britannique déjà très remarquée par la profession dans son pays, hypnotise littéralement le spectateur par un talent naturel confondant et une énergie colossale. Souvenez-vous bien de ce nom et de ce regard…

Le film ayant tout juste remboursé son coût de fabrication à l’international, il ne faut pas espérer que Disney mette les petits plats dans les grands pour À la poursuite de demain. Boîtier Blu-ray classique, jaquette au design sans saveur, il n’y a guère que dans les menus un brin customisés que l’on trouve une trace d’inspiration.

À peine 45 minutes de bonus pour un film d’une telle envergure et par un réalisateur d’un tel calibre… la déception est grande.

La qualité de ces suppléments n’est pas remise en cause, mais à coups de featurettes et de quelques gags conçus pour l’occasion, on reste franchement sur sa faim !

Dès le premier module Se souvenir du futur, la frustration est à son comble puisque Brad Bird se met en tête de nous parler de son inspiration pour le film et règle la question en 7 minutes !

Suivent deux modules sur le casting et l’enregistrement de la musique eux aussi beaucoup trop courts. On profite tout de même de la découverte de l’incroyable Raffey Cassidy pour le rôle d’Athena et de la visite surprise de Richard Sherman, compositeur légendaire chez Disney, lors des sessions d’enregistrement de la musique avec Michael Giacchino, un beau moment d’émotion.

Derniers éléments « making of », deux featurettes regroupées sour le terme ambitieux de journal de bord de Brad Bird, en réalité deux modules promotionnels dont le second reprend à l’image près tout un passage de Se souvenir du futur…

On trouve également 3 scènes coupées ou allongées, sans intérêt majeur.

Cette section se termine avec 3 programmes conçus pour l’occasion. Une vidéo (très drôle) avec Hugh Laurie, nous donne à voir les fausses chutes de tournage d’une émission où David Nix tente de sensibiliser les jeunes générations aux alternatives futuristes… c’est pas gagné. Un court métrage animé, tout à fait dans le style de Brad Bird, raconte l’origine du regroupement des Plus Ultra, ces personnages dignes de représenter et imaginer notre futur. Enfin, une fausse pub annonce des soldes monstrueuses dans le magasin Le bazar du passé, lieu incontournable du film.

Pas de véritable making of, même pas un commentaire audio, Disney nous fait bien comprendre que le film n’a pas répondu à ses attentes…

Les images live de ce film ont été captées par des caméras numériques CineAlta 4K de Sony, une source de très haute qualité qui se porte à merveille une fois encodée en AVC sur ce Blu-ray. L’autre avantage de cette captation est l’intégration parfaite des effets spéciaux qui se fondent parfaitement et rendent les images du futur vraiment « sur »réalistes. La définition est au taquet et les détails de l’image sautent aux yeux, que ce soit dans les décors ou les gros plans des acteurs. L’image n’en n’est pas pour autant chirurgicale et conserve une certaine chaleur.

Avec une politique éditoriale plus calée sur chaque territoire, Disney n’a pas pour habitude de saturer ses disques de langues exotiques et peut, du coup, proposer du son HD pour la VF comme pour la VOST.

On trouve donc sur ce Blu-ray d’À la poursuite de demain une piste VF DTS-HD High Resolution Audio 7.1 qui répond vraiment bien face à la VO en DTS-HD Master Audio 7.1.

Le mixage et le rendu est très similaire pour les deux pistes avec, cependant, une profondeur moins marquée dans les basses pour la VF. Les dialogues sont un peu plus en avant et forcément moins naturels sur cette dernière également.

Plus globalement, le spectacle sonore proposé par ce film et par ce Blu-ray en 7.1 est fantastique et profite à merveille de la spatialisation, sans en faire des tonnes non plus.

Crédits images : © Walt Disney Pictures, A113, Babieka