Frankenstein rencontre le loup-garou (1943) : le test complet du Blu-ray

Frankenstein Meets the Wolf Man

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Roy William Neill
Avec Ilona Massey, Patric Knowles et Lionel Atwill

Édité par Elephant Films

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Le 08/12/2015
Critique

Frankenstein rencontre le loup-garou

Deux pilleurs de tombes pénètrent nuitamment dans le caveau de la famille Talbot. Les deux voleurs, en ouvrant un cercueil et en enlevant les herbes qui recouvraient le corps, ont réveillé Lawrence Talbot, un loup-garou !

Frankenstein rencontre le loup-garou a été réalisé en 1943 par Roy William Neill, cinéaste prolixe, qui a touché à tous les genres : fantastique, western, aventures, drame, comédie, romance… C’est une suite du film tourné par George Waggner en 1941 dans lequel Lon Chaney Jr. avait trouvé le rôle de sa vie, dans la peau d’un lycanthrope. On y retrouve le personnage de Lawrence Talbot, quatre ans après sa prétendue mort.

C’est le scénariste, Curt Siodmak (le frère du réalisateur Robert Siodmak) qui eût l’idée d’une rencontre entre le loup-garou et la créature de Frankenstein. Il restait à trouver une raison à cette rencontre. Lawrence Talbot, condamné pour l’éternité par une malédiction qui le fait souffrir - il est, en effet immortel - se livre à la police et demande qu’on l’empêche de nuire. Évidemment, personne ne le croit. Reste un espoir : requérir l’assistance du docteur Frankenstein qui connaît tous les secrets de la vie et de la mort.

C’est ainsi que les deux monstres vont se rencontrer et, bien sûr, s’affronter dans ce film, pas parmi les meilleurs du genre, mais qui tient une place honorable là où les navets sont légions.

Frankenstein rencontre le loup-garou a des atouts, notamment grâce à Lon Chaney Jr. très convaincant dans la peau de l’homme-loup maquillé par le grand spécialiste de la beauté des monstres, Jack P. Pierce. Et il réussit, sans maquillage, à communiquer le désarroi causé par son état. Un vrai contraste avec la démarche grotesque de Bela Lugosi dans le rôle de la créature de Frankenstein (la jaquette lui attribue à tort le rôle de Dracula). Sic transit gloria ! Celui qui fut un inoubliable comte Dracula arrive bientôt au bout de sa carrière qui se terminera, une dizaine d’années plus tard, en compagnie d’Ed Wood Jr.

Frankenstein rencontre le loup-garou

Édition - 7,5 / 10

Frankenstein rencontre le loup-garou (73 min.) est gravé sur deux supports, Blu-ray (BD-25) et DVD-9. Les deux disques sont présentés dans un keep case au format DVD, glissé dans un fourreau composé par Philippe Druillet. Un beau menu animé et musical propose le film en version originale, avec sous-titres optionnels, ou dans un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio mono.

On trouve aussi, comme dans le boîtier de tous les titres de la collection Cinema Monster Club, « Les Monstres ne meurent jamais », un livret de 12 pages brossant un rapide panorama sur la production Universal de 1931 à 1948, sous la plume humoristique, mais respectueuse, de Damien Aubel, rédacteur en chef du magazine culturel Transfuge, spécialisé dans le cinéma et la littérature…

En supplément vidéo de tous les titres de la collection Cinema Monster Club parus à ce jour, Le mythe de Frankenstein par Jean-Pierre Dionnet (11’) rappelle la genèse du personnage créé par Mary Shelley (avec une petite étourderie qui a échappé à tous les regards quand il situe la seconde édition du roman en… 1923 : oops!), remonte dans le temps jusqu’à Prométhée, le titan qui fut horriblement puni pour avoir dérobé le feu de Zeus. Les « prométhéens », des écrivains anglais du début du XIXe siècle, le choisirent comme symbole de leur réaction contre tout ce qui pouvait limiter les initiatives humaines : le pouvoir, la religion, la morale. Jean-Pierre Dionnet donne un éclairage intéressant sur la représentation de Frankenstein et de sa créature sur les écrans, avec un élégant coup de chapeau à Jean Boullet, éminent docteur ès-monstres.

Suit une présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (7’). Le succès de Lon Chaney Jr. en 1941 dans le film de George Waggner, Le Loup-garou (The Wolf Man) a encouragé Universal à lui donner une suite, deux ans plus tard. Jean-Pierre Dionnet souligne la qualité de la musique composée par Hans G. Salter, alors directeur de l’opéra de Vienne, parle des effets spéciaux de John P. Fulton qui simule ici la rupture d’un barrage, impressionnante pour l’époque, qui fait moins illusion aujourd’hui.

Pour finir, une galerie de photos, les bandes-annonces de cinq films de la collection.

L’image (1.33:1, 1080p, AVC), joliment restaurée, avec des blancs lumineux, des noirs denses, un délicat dégradé de gris et de bons contrastes. La texture argentique a été respectée, au prix d’un léger bruit vidéo. Quelques taches et griffures, pas trop gênantes.

La restauration du son est étonnante : les parasites ont été effacés et le souffle est à peine audible. Les dialogues sont d’une exemplaire clarté et l’ouverture de spectre, notamment vers les graves, est rare pour un film de cet âge. Quelques saturations dans les aigus des passages forte.

Frankenstein rencontre le loup-garou

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7,5 / 10
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Philippe Gautreau
Le 8 décembre 2015
Frankenstein rencontre le loup-garou doit son crédit auprès des amateurs de cinéma fantastique à Lon Chaney Jr., très convaincant dans la peau de l’homme-loup maquillé par le grand spécialiste de la beauté des monstres, Jack P. Pierce. Mais Bela Lugosi contribue aussi à la renommée du film par son interprétation, involontairement comique, de la créature de Frankenstein.

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