Crimson Peak (2015) : le test complet du Blu-ray

Blu-ray + Copie digitale - Édition boîtier SteelBook

Réalisé par Guillermo del Toro
Avec Mia Wasikowska, Jessica Chastain et Tom Hiddleston

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Critique

Crimson Peak

À la suite d’une tragédie familiale, Edith Cushing, une riche héritière, est déchirée enter l’amour qu’elle porte à son ami d’enfance, le docteur Alan McMichael, et son attirance pour le mystérieux Sir Thomas Sharpe. Alors qu’elle tente d’échapper aux fantômes de son passé, elle va découvrir les terribles secrets d’une sombre demeure dans laquelle elle s’aventure…

Guillermo del Dodo

Mise en place de plus d’une heure, esthétique impressionnante mais qui sent le studio à plein nez, jeu des acteurs poussif ou caricatural, scénario sans surprise et téléphoné au possible, fantômes à peine effrayants et en décalage total avec les réactions qu’ils provoquent, musique dégoulinante… Mais où est passé Guillermo del Toro ?

On baille, on attend désespérément qu’il se passe quelque chose et c’est déjà la fin des deux heures d’une romance gothico-horrifique qui ne fait vibrer aucune des cordes dont Del Toro semblait pourtant être un virtuose.

De grands signes de faiblesse apparaissaient déjà dans ses deux derniers films : Hellboy II, Les légions d’or maudites se prenait les pieds dans le tapis entre une romance à l’eau de rose et un profil de blockbuster, tandis que Pacific Rim gagnait haut la main son titre de compilation de poncifs en tous genres.

La pureté de Cronos et la magnificence du Labyrinthe de Pan semblent perdues et Crimson Peak nous assène des recettes éculées emballées dans un décor et des costumes à la richesse presque outrancière.

Tels les fantômes du film, Crimson Peak reste vaporeux et sans réelle substance, s’empêtre dans ses grosses ficelles et déçoit autant qu’il ennuie.

Crimson Peak

Présentation - 4,5 / 5

Crimson Peak s’est habillé d’un SteelBook pour sa sortie Blu-ray. La robe est surtout extérieure car l’intérieur ne comporte aucune illustration comme c’est souvent le cas avec ce genre de boîtier. Le menu Universal de rigueur est au rendez-vous avec une image fixe, la musique du film et les icônes habituelles.

La copie digitale offerte via le leaflet inséré dans le boîtier ne propose le film qu’en version française.

Crimson Peak

Bonus - 4,5 / 5

Guillermo del Toro est rarement avare de ses archives et des secrets de son processus créatif. Il y a encore ici largement de quoi plonger à sa suite avec 1h15 de bonus vidéo en coulisses et 2h de commentaire audio.

On commence avec 5 scènes coupées, assez courtes et, pour certaines, on se demande bien ce qui a poussé le réalisateur à les écarter tant elles font office de charnières entre certains éléments de l’histoire.

Je me souviens de Crimson Peak est séparé en 4 modules chacun consacré à un endroit particulier de la maison et mélangent images du tournage et interviews entre le réalisateur et les acteurs.

Une introduction au roman gothique permet au réalisateur et aux acteurs de nous expliquer les aspects principaux d’un romance gothique et comment ils ont été développés dans le film.

L’ombre et la lumière dans Crimson Peak s’attarde sur la reproduction d’époque dans le film, au travers des décors et notamment des palettes de couleurs utilisées dans ces décors.

Un gothique fait à la main fait la part belle aux costumes avec un regard très détaillé sur leur conception.

Une chose vivante permet d’être témoin de la conception et de la construction du décor de la maison Sharpe… un travail colossal.

Méfiez-vous de Crimson Peak est une visite guidée du décor de la maison par Tom Hiddleston à la fin du tournage, juste avant la démolition.

Les fantômes pourpres est l’occasion de revenir sur les fantômes assez sous-exploité du film. Leur conception est passionnante.

Tous ces éléments sont finalement assez courts et auraient bénéficié d’un montage global plutôt que ce saucissonnage à la mode. En fait, pour une véritable histoire du tournage, il faut se diriger vers le commentaire audio de Guillermo del Toro (VOST), seul moment où le réalisateur peut vraiment prendre son temps et détailler certaines idées, concepts ou processus créatifs. Que l’on apprécie ou pas le rendu final du film, c’est un moment de partage unique avec son créateur.

Crimson Peak

Image - 4,5 / 5

Captée en numérique grâce aux caméras Alexa, la photographie de Crimson Peak est riche de détails mais manque de ce grain que l’on aurait pu attendre sur une telle oeuvre codifiée.

La définition n’est en tout cas pas un problème de ce Blu-ray dont l’encodage AVC donne son maximum pour restituer tout ce que Guillermo del Toro a placé dans son cadre.

Crimson Peak

Son - 4,5 / 5

Ça se bouscule au portillon côté son. Le DTS:X fait son entrée dans les home-cinémas avec ce premier Blu-ray équipé de ce procédé semblable au Dolby Atmos et qui promet d’envelopper encore plus le spectateur en « plaçant » le son où bon lui semble dans la pièce de gauche à droite, mais aussi de haut en bas. Faute de matériel compatible, ce nouveau flux est tout de même exporté en DTS-HD Master Audio 7.1 avec toute l’immersion supplémentaire qu’apporte ce standard quand il est bien mixé. C’est le cas ici, avec des ambiances d’une grande finesse et d’une grande richesse accompagnées de basses profondes et d’un placement des effets parfaitement dosé.

Avec le DTS:X, DTS introduit également sur Blu-ray le DTS Headphone:X, destiné à reproduire via un casque stéréo, une ambiance multicanal. Si on est loin de retrouver le son de sa salle dédiée, il faut bien admettre que cette piste et son algorithme spécifique donnent de l’ampleur à l’écoute solo avec des réverbérations plus ouvertes et un placement des effets plus précis et lointains. De quoi se régaler tout de même si tout la maison dort ou en cas de voisins susceptibles.

Proposée en DTS standard 5.1, la VF fait largement retomber le soufflé en resserrant fortement les ambiances et en plaçant les dialogues plus en avant et sans profondeur.

Crimson Peak

Crédits images : © Legendary Pictures

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
Avis

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Franck Brissard
Le 2 mars 2016
Pas de commentaire.
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Stéphane Leblanc
Le 26 février 2016
Tels les fantômes du film, Crimson Peak reste vaporeux et sans réelle substance, s’empêtre dans ses grosses ficelles et déçoit autant qu’il ennuie.
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Olivier Demangeon
Le 1 février 2016
« Crimson Peak » est un bon film, difficilement classable, qui souffre cependant d’une lecture qui manque par moment de fluidité. La prestation des acteurs est remarquable. La photographie est superbe notamment les visuels du manoir. Les effets spéciaux sont saisissants. L’aspect gothique est sympathique. Un film plaisant, sans pour autant être fascinant. Lire ma critique complète concernant ce film : http://wp.me/p5woqV-1dB

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Crimson Peak
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