Banshee - Saison 3 (2015) : le test complet du Blu-ray

L’élimination de Rabbit aurait pu assurer des jours plus tranquilles au sheriff Hood. Mais c’était sans compter avec les exactions de Proctor et avec les Indiens Kinahos : menés par Chayton, ils ont déterré la hache de guerre. De plus, comment résister à la tentation d’un coup qui pourrait rapporter plusieurs millions de dollars ?

Banshee, adaptée d’un comic de Jonathan Tropper et David Schickler, deux nouveaux venus dans l’univers des séries où ils ont fait une entrée fracassante, est produite pour Cinemax par Allan Ball, le créateur de True Blood et Six Feet Under.

Ceux qui ont aimé les deux saisons précédentes vont adorer la saison 3, superlative. Plus de violence encore, pas seulement évoquée hors champ, mais jetée en pleine figure ! Si vous voulez une idée claire des effets d’un tir de chevrotines à bout portant, allez à l’épisode 8 et faites quelques arrêts sur image. Et la violence n’est pas seulement l’affaire des hommes : les femmes s’y lancent à corps perdu, tantôt victimes, tantôt agresseurs.

Banshee ne laisse aucun temps mort, avec un scénario réglé comme un mouvement d’horlogerie ménageant de longs moments de suspense, épicés de scènes d’action et de sexe, bien filmées sous la supervision du réalisateur Greg Yaitanes, producteur exécutif de la série.

Banshee, c’est aussi une belle galerie de personnages, avec, dans le rôle principal, le Néo-Zélandais Antony Starr et, dans le rôle de Proctor, Ulrich Thomsen, découvert dans l’inoubliable Festen de Thomas Vinterberg (1998, épuisé ; à quand une réédition sur Blu-ray ?). Côté dames, Ivana Milicevic et Lili Simmons, aussi dangereuses que séduisantes.

Autour d’eux apparaissent des personnages secondaires hors du commun, à commencer par Burton, le garde du corps et l’exécuteur des hautes oeuvres de Proctor, mutique, cruel et froid comme un serpent. Puis le Kinaho Chayton, interprété par Geno Segers, une montagne de muscles culminant à plus de 1,90 m… Tout ce beau monde évolue dans un environnement social pittoresque, loin de tout, entre une congrégation amish et une réserve indienne.

Aucun signe de fléchissement dans la saison 3 de Banshee. Et les nombreux  » fanshees  » savent que la saison 4, qui pourrait bien être la dernière, est en cours de diffusion sur les chaînes de Cinemax, une filiale de HBO.

La saison 3 de Banshee (10 x 52 minutes) est répartie sur quatre Blu-ray double couche (4 disques également pour l’édition DVD) logés dans un coffret bleu inséré dans un étui décoré dans le style naïf des deux éditions précédentes.

Le menu animé et musical, un peu long à s’ouvrir, propose le choix entre la version originale au format DTS-HD Master Audio 5.1 ou plusieurs doublages, dont un en français (DTS Digital Surround 5.1). Sous-titres en 8 langues, dont le français et l’anglais (pour malentendants).

Sur le disque 1 :

Aux origines de Banshee (24’), un prequel en 8 épisodes nous fait découvrir certains faits marquants du passé des personnages principaux, en remontant jusqu’à 17 ans en arrière. On assiste, notamment, à la rencontre de Proctor et de Burton.

Aux origines de la saga Banshee (54’), en deux parties, complètent ce retour sur le passé des personnages, sur la rencontre de Hood et de Carrie, sur le piège dans lequel Rabbit a attiré Hood…

Making of début de l’épisode 2 (2’), une sorte de storyboard en images de synthèse, projeté en même temps que le tournage final. Puis Zoom sur les épisodes 1 et 2 (4’), une suite de commentaires sans grand intérêt sur l’action et les personnages. Enfin, une courte scène coupée de l’épisode 2.

Sur le disque 2 :

La bagarre de Burton contre Nola (4’) interprétée par deux cascadeurs. On aurait aimé savoir comment on en arrive au résultat final. Burton contre Nola, les mouvements de caméra (1’) montre un storyboard en images de synthèse où l’on voit la caméra se déplacer autour du décor, ici la Rolls Royce de Proctor. Un zoom sur les épisodes 3, 4 et 5 (7’) en dit un peu plus sur l’affrontement Burton-Nola, puis commente une autre bagarre spectaculaire, entre Hood et Proctor.

Sur le disque 3 :

The heist (le hold-up, VO sans sous-titres, 20’), avec le choix entre quatre points de vue : celui de Hood, de Carrie, de Job ou celui des caméras de surveillance ; un petit cercle, dans l’angle inférieur droit de l’écran, affiche le plan des lieux et la position du personnage. On peut, aussi, suivre le déroulement de l’action simultanément sur les quatre écrans. Suit un zoom sur les épisodes 6, 7 et 8 (7’), sans réel apport à la découverte de la série. Puis des scènes coupées des épisodes 7 et 8 (5’).

Ajoutons le commentaire audio des épisodes 1, 3, 5 et 7, pas essentiel, et que l’absence de sous-titres réserve aux anglophones.

Au format 1.78:1, 1080p AVC, l’image offre un excellent piqué, avec des couleurs délibérément désaturées qui s’harmonisent avec l’âpreté du récit, des noirs denses, de solides contrastes, et une texture agréable.

Le format DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, au spectre assez large, allie bonne dynamique et finesse donnant de l’ampleur à la musique et permettant de ne rien perdre des dialogues ni de l’ambiance, y compris des bruissements de la nature dans les scènes d’extérieur. Les voies arrière, que nous avions jugées trop peu utilisées dans la saison 1 sont, cette fois, généreusement exploitées pour procurer une spectaculaire immersion dans la fureur des scènes d’action. Le doublage français DTS Digital Surround 5.1 est, lui aussi, assez convaincant.

Crédits images : © Cinemax