Independence Day (1996) : le test complet du Blu-ray

Édition 20ème Anniversaire

Réalisé par Roland Emmerich
Avec Will Smith, Bill Pullman et Jeff Goldblum

Édité par 20th Century Studios

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Le 15/07/2016
Critique

Independence Day

Alors que les Etats-Unis s’apprêtent à célébrer le Jour de l’Indépendance, la Terre est envahie par de gigantesques vaisseaux spatiaux, dont la seule fin s’avère être l’extermination totale de la race humaine. Après la désintégration de toutes les villes de la planète par les rayons laser extraterrestres, le seul espoir de sauver le monde repose sur un petit groupe de survivants, unis pour faire face aux envahisseurs…

En 1996, le rouleau compresseur cinématographique s’intitulait Independence Day. Alors qu’il vient de connaître un succès surprise avec Stargate, y compris en France où le film a attiré plus de 2,6 millions de spectateurs, le réalisateur allemand Roland Emmerich a l’idée de son prochain film au moment de la promotion mondiale de son dernier long métrage. Quand on lui demande s’il croit à l’existence d’aliens, il répond par la négative, mais imagine très vite ce que l’affrontement entre les Terriens et des êtres hostiles venus d’ailleurs pour s’emparer des richesses naturelles de notre planète peut donner à l’écran. Si le scénario, écrit en trois semaines, tient sur un papier OCB, le budget confortable - mais modeste pour une production de cet acabit - de 75 millions de dollars passe essentiellement dans les effets visuels, alors à la pointe de la technologie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’argent est visible à l’écran. Avec ses truquages hybrides, combinant à la fois les nouvelles images de synthèse et le tournage de maquettes, Independence Day apparaît comme un chant du cygne du blockbuster du XXe siècle.

Independence Day

En dépit de ses scénarios qui ne volent souvent pas haut, avec son humour au ras des pâquerettes, son patriotisme américain « hénaurme » et ses dialogues amusants, Roland Emmerich est un des réalisateurs les plus généreux du genre et sait combler les attentes des spectateurs. Film de catastrophe/science-fiction, piochant allègrement ses idées sur La Guerre des mondes de Byron Haskin, Star Wars, Top Gun, Alien, Tremblement de terre de Mark Robson et encore bien d’autres classiques, Independence Day n’est rien d’autre qu’un gigantesque divertissement populaire. Si la critique a conspué le film à sa sortie, le public lui a fait un triomphe. Avec 5,7 millions d’entrées en France et 816 millions de dollars de recette mondiale (environs 1,3 milliard aujourd’hui), Independence Day est devenu le plus grand succès de 1996, très loin devant Twister et M:I : Mission : Impossible, situés sur la deuxième et la troisième marche du podium. Aujourd’hui, Independence Day, que l’on nomme également ID4, est devenu un gentil nanar aux effets spéciaux qui ont pris un sacré coup de vieux. Le discours du Président des Etats-Unis avant d’aller au combat, le génie en informatique qui sauve la planète en ayant implanté un virus dans le vaisseau-mère grâce à un simple Mac, la vision de la Zone 51, l’explosion de la Maison Blanche, l’avion Air Force One qui échappe de peu à la vague de feu qui raye Washington D.C. de la carte, ID4 regorge de scènes et de dialogues cultes. Out cela est involontairement drôle certes, encore plus avec les années qui ont passé, mais Independence Day demeure incontournable.

ID4, est une valeur sûre, un film devant lequel on ne s’ennuie pas. On le revoie toujours avec plaisir en citant les répliques de Will Smith (qui sortait tout juste du prince de Bel-air), Bill Pullman, Jeff Goldblum, Judd Hirsch, Robert Loggia et Randy Quaid (« Hello Boys ! I’m back ! »), en pouffant de rire devant les effets téléphonés, devant le fait que 3 milliards de personnes périssent dans le monde et que les américains se marrent à la fin en fumant le cigare, bref, c’est très bête, ça l’a toujours été, mais Independence Day est et restera un des plus grands divertissements des années 1990 !

Independence Day

Présentation - 4,0 / 5

A l’occasion du vingtième anniversaire du film et à la veille de la sortie de sa suite au cinéma le 20 juillet 2016, Independence Day est de retour dans les bacs en Blu-ray ! La jaquette, glissée dans un boîtier classique de couleur bleue, reprend l’un des visuels les plus célèbres et l’affiche originale, avec le vaisseau spatial stationné au-dessus de New York. Le menu principal est animé et musical. Un deuxième Blu-ray est consacré entièrement aux suppléments.

Bonus - 4,0 / 5

Le premier disque contient les deux versions d’Independence Day. Le montage cinéma (2h25) et la version longue (2h34). Le chapitrage indique quelles sont les séquences étendues ou inédites, une très bonne initiative, pour finalement quelques rajouts peu indispensables, qui se contentent essentiellement de développer certains personnages.

Nous retrouvons les deux commentaires audio, disponibles en version originale sous-titrée en français, déjà présents sur les précédentes éditions, notamment le DVD édité en 2000.

Le premier, disponible sur les deux montages, donne la parole au réalisateur, producteur exécutif et co-scénariste Roland Emmerich et au producteur et co-scénariste Dean Devlin. Le second, est assuré uniquement sur la version cinéma par les directeurs des effets spéciaux primés aux Oscars, Volker Engel et Doug Smith. Vous avez le choix, soit écouter un des deux commentaires pendant 2h30 et dans ce cas-là vous pouvez très bien vous passer de l’autre commentaire, puisque tout n’est que redite, soit vous pouvez vous diriger directement vers les documentaires disponibles sur le deuxième disque, puisque tout ce qui est dit à travers les deux commentaires audio est également disséminé à travers les segments divers. Dans le premier commentaire, comme dans le second, les intervenants se penchent essentiellement sur les effets visuels, la genèse du film, le casting, le tournage, la sortie triomphale d’Independence Day à travers le monde. Evitez donc la perte de temps inutile et les redondances, et privilégiez les documentaires, plus plaisants à visionner.

L’interactivité du Blu-ray n°1 se clôt sur la bande-annonce d’Independence Day : Resurgence.

Independence Day

Nous arrivons donc au deuxième Blu-ray, la galette comportant près de 3 heures de suppléments, mais seulement 30 minutes inédites.

La Fox ne s’en cache pas, malgré l’estampillage « 20e anniversaire » il s’agit ici de remettre ID4 en avant puisque la suite Independence Day : Resurgence sort sur les écrans français le 20 juillet 2016. Le module intitulé Independence Day : une rétrospective (31’) a été réalisé à l’occasion de la sortie du deuxième opus. Le réalisateur Roland Emmerich, le producteur Dean Devlin, les comédiens du premier film (sauf Will Smith) qui reviennent dans le second (Jeff Goldblum, Vivica A. Fox, Bill Pullman méconnaissable) et les nouveaux (Liam Hemsworth, Jessie Usher) s’expriment principalement sur le triomphe d’ID4 dans les salles en 1996. Ceux qui auront déjà vu les bonus des précédentes éditions entendront cette fois encore quelques anecdotes maintes fois racontées sur le tournage du premier opus. Tout le monde se félicite d’avoir participé à  » l’un des plus grands films de science-fiction de l’histoire du cinéma » pendant 30 minutes, ce qui est un peu gonflant il faut bien le dire. Chose amusante, Roland Emmerich explique s’être dépêché d’écrire le film (en trois semaines), de le tourner et d’avoir choisi le titre Independence Day en raison de Mars Attacks! de Tim Burton, programmé dans les salles pour la fin de l’été 1996. En misant sur la fête nationale américaine, Roland Emmerich était ainsi certain de couper l’herbe sous le pied de son concurrent en sortant son invasion alien quelques semaines avant. Les images de tournage et de la réalisation des effets spéciaux, sont directement reprises des segments promotionnels que l’on trouve après.

Les suppléments suivants étaient déjà disponibles en DVD et dans l’ancienne édition Blu-ray :

Créer la réalité (29’) : ce documentaire classique sur le tournage d’Independence Day combine des extraits de faux JT, des interviews de l’équipe du film, des superviseurs des effets spéciaux. Les images de synthèse et les prises de vue avec les maquettes sont d’ailleurs au centre de ce supplément, avec notamment des propos intéressants du franco-grec Patrick Tatopoulos, créateur des aliens du film. Des dessins préparatoires, la création des décors, des images de l’explosion de la Maison-Blanche illustrent parfaitement ce segment très sympa et informatif.

L’invasion (22’) : Segment divisé en deux parties. La première, fictive, présente la situation mondiale à travers des journaux télévisés et les reportages d’envoyés spéciaux, avec des images des vaisseaux stationnés au-dessus de différents pays. La deuxième partie est promotionnelle avec des images tirées du film, des interviews des acteurs, du réalisateur et du producteur.

Le making of d’Independence Day (28’) : Comme son titre l’indique, il s’agit du documentaire consacré au tournage du film, présenté par Jeff Goldblum. Entièrement promotionnel, comme les précédents d’ailleurs, ce module reprend en gros tout ce qui a déjà été vu dans les autres suppléments avec parfois les mêmes interviews des acteurs, du réalisateur et du producteur, mais aussi l’analyse des effets spéciaux, des images de synthèse, des maquettes, le tout entrecoupé d’images tirées du film. A ce stade, il s’agit vraiment de remplissage.

La fin originale du film (4’) ou la séquence où le personnage incarné par Randy Quaid se sacrifie, avant de faire exploser le vaisseau spatial. A l’origine, Russell ne réalisait pas cet exploit aux commandes d’un avion de chasse, mais de son biplan ! Une séquence rejetée par les spectateurs lors des projections tests car jugée « peu crédible ».

Jusqu’alors disponible en bonus caché en DVD, nous retrouvons également la Revue de combats (9’) qui compile les extraits du film comprenant des destructions massives. N’oublions pas l’ensemble des faux journaux télévisés créés pour le film afin de montrer l’étendue de la situation, les destructions et les allocutions du Président des Etats-Unis. 51 minutes spécialement tournées pour apparaître sur les écrans de télévision disséminés à travers le film. Ce supplément, dans lequel apparaît Vincent Schiavelli, est divisé en 22 chapitres et seulement disponible en version originale non sous-titrée.

L’interactivité se clôt sur trois teasers, la bande-annonce cinéma, huit spots TV (dont une publicité pour le Apple Computer de Goldblum dans le film), une large galerie de storyboards, photos, dessins préparatoires, ainsi qu’un petit bêtisier de 2 minutes.

Independence Day

Image - 4,5 / 5

L’édition DVD d’Independence Day (2000) commençait sérieusement à prendre quelques rides et sa première édition en Blu-ray (2008) n’avait pas convaincu en faisant penser à un DVD sensiblement amélioré plutôt qu’à de la vraie Haute-Définition. Pour son vingtième anniversaire, le film de Roland Emmerich s’est offert un master restauré 4K, pour les deux montages. Ce nouveau lifting HD n’a rien pour nous déplaire. N’ayons pas peur des mots, la photo signée Karl Walter Lindenlaub (Universal Soldier, Stargate, Black Book) n’a jamais été très reluisante (euphémisme), mais néanmoins, les partis pris esthétiques trouvent en Blu-ray un écrin plaisant. Le master a été nettoyé de fond en comble, aucune scorie n’a survécu au lifting numérique, les contrastes affichent une densité inédite (voir les scènes dans l’espace), le cadre large fourmille de détails qui avaient pu nous échapper et la luminosité est superbe. Certes, le piqué n’est pas aussi acéré que pour un film plus contemporain, cela reste indéniable sur certaines séquences sombres sensiblement ouatées, quelques effets visuels incrustés sur fond vert (ou bleu à l’époque) ont du mal à passer les années, tout comme certaines images de synthèse qui n’étaient pas aussi performantes qu’aujourd’hui, mais les 3/4 du temps la définition demeure optimale, la colorimétrie est fraîche et au moins le grain original est conservé.

Independence Day

Son - 4,5 / 5

Voilà de quoi réjouir les fans du film ! Même si la jaquette annonce une piste DTS-HD Master Audio 7.1, la version originale bénéficie d’un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 qui met à contribution chacune des enceintes de toute bonne installation qui se respecte. Evidemment, cette option acoustique est à privilégier puisque la version française ne dispose que d’une DTS 5.1 ! Avec l’arrivée des vaisseaux au-dessus des villes et de la Lune, les séquences de destructions massives, les affrontements de l’armée américaine contre les aliens, la DTS-HD Master Audio 5.1 s’impose comme une vraie piste de démonstration. Une vraie déferlante d’effets en tous genres, dès l’apparition explosive du titre, mais surtout durant la dernière partie où le feu et les explosions environnent le spectateur. La musique de David Arnold est constamment spatialisée et le caisson de basses a fort à faire. Dommage pour la version française, qui fait ce qu’elle peut, mais reste à la traîne derrière son homologue en matière d’effets et de dynamique. Toutefois, signalons que les effets sur les canaux arrière étaient inversés sur la précédente édition HD. Un énorme bug heureusement réparé ici !

Independence Day

Crédits images : © 20th Century Fox, Centropolis

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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5
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P. de Melun
Le 27 février 2021
Roland Eimerich nous embarque dans une fantastique aventure qui plaira aux fans de SF. Le film n'a presque pas vieilli, les effets spéciaux sont impressionnants et le suspense est bien distillé avec de l'action et de la peur, c'est bien fait, on passe un très bon moment avec un super final. Oublions les clichés et le patriotisme Américain qui débordent et qui le décrédibilise un peu, le reste le vaut bien.
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ouioui
Le 24 mars 2017
Pas de commentaire.
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Franck Brissard
Le 26 juillet 2016
ID4, est une valeur sûre, un film devant lequel on ne s’ennuie pas. On le revoie toujours avec plaisir en citant les répliques de Will Smith (qui sortait tout juste du prince de Bel-air), Bill Pullman, Jeff Goldblum, Judd Hirsch, Robert Loggia et Randy Quaid (« Hello Boys ! I’m back ! »), en pouffant de rire devant les effets téléphonés, devant le fait que 3 milliards de personnes périssent dans le monde et que les américains se marrent à la fin en fumant le cigare, bref, c’est très bête, ça l’a toujours été, mais Independence Day est et restera un des plus grands divertissements des années 1990 !

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