Sweet Home (2015) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Rafa Martínez
Avec Ingrid García Jonsson, Bruno Sevilla et Oriol Tarrida 'Tarro'

Édité par Wild Side Video

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Le 17/08/2016
Critique

Sweet Home

Chaque année, en Espagne, il y a plus de 50 000 expulsions.
85 % sont réalisées pacifiquement.
13% par la force.
Et 2%, en utilisant d’autres méthodes…

Alicia, une jeune courtière en immobilier, organise un rendez-vous romantique avec son petit ami, Simon, dans un vieil immeuble quasi abandonné. Mais ils ne savent pas que le bailleur de cet immeuble a envoyé un groupe de tueurs afin de se débarrasser de ses derniers locataires. Quand Alicia et Simon les surprennent, les deux amants doivent courir, se cacher et se battre pour réussir à échapper au massacre…

Disons-le tout de go, c’est mauvais. Les producteurs de la saga REC présentent… Les Dents de la mouche n°4 ! Non, bien sûr, mais il y a un peu du sketch culte des Inconnus dans Sweet Home, premier long métrage de Rafa Martínez, venu du marketing (bah oui), pour lequel il signe également le scénario et le montage. Vendu comme étant un slasher haletant et sanglant, Sweet Home devient quasi-parodique en cumulant les clichés, en tombant dans la facilité et la gratuité. Le cinéma de genre espagnol a fait ses preuves, c’est indiscutable, mais Sweet Home fait partie du tout-venant. Le pitch est improbable, tout comme l’envie d’Alicia (mignonne Ingrid Garcia Jonsson) de faire une surprise à son boyfriend Simon (lisse Bruno Sevilla) et de profiter des clés d’un vieil immeuble de Barcelone (on dirait le même décor que REC), destiné à la démolition, pour squatter un appartement abandonné, donc suintant et pourri. Tout ça pour fêter l’anniversaire de Simon en amoureux. On a déjà connu plus romantique quand même ! Mais c’était sans compter sur trois tueurs, vraisemblablement engagés par la mairie ou du moins une autorité politique, pour assassiner un petit vieux bien décidé à ne pas quitter son appartement miteux si convoité. Alicia devient témoin et se fait remarquer (pas de bol quand même) en perdant son téléphone portable dans un mouvement de panique. La soirée ne fait que commencer dans cet immeuble condamné et dont la seule issue semble avoir été cadenassée.

Malheureusement, rien ne fonctionne dans Sweet Home et ce dès la séquence d’introduction complètement ratée, pour ne pas dire ridicule. Rafa Martínez agit en (trop) bon élève et en fait soit trop dans les mouvements de caméra (on sent le jeune réalisateur appliqué à faire ses travellings), en lorgnant sur Panic Room de David Fincher (y compris dans les partis pris esthétiques) mais aussi sur Massacre à la tronçonneuse et Mimic, soit pas assez en se reposant sur un très mauvais montage. La deuxième partie qui convoque un autre «  nettoyeur  », qui préfère agir seul et se débarrasse d’abord de ses collègues pour faire son boulot, est tellement absurde que l’on rit alors qu’on aurait préféré être effrayé. Les séquences s’enchaînent en pilotage automatique, sans jamais faire preuve d’originalité, tandis que le spectateur habitué au genre aura toujours un train d’avance sur les personnages qui passent d’ailleurs leur temps à monter et descendre des escaliers.

Le face à face final, avec le nettoyeur d’un côté et l’actrice principale, en petite culotte et soutien-gorge cela va se soi, est efficace, mais cela reste trop peu pour sauver Sweet Home. Toutefois, Rafa Martínez a encore le temps de faire ses preuves et démontrer que ses connaissances techniques peuvent servir à une bonne histoire.

Sweet Home

Présentation - 3,5 / 5

Sweet Home débarque en France directement dans les bacs ! Le test de l’édition HD, disponible chez Wild Side, a été réalisé sur un check-disc. La jaquette saura taper dans l’oeil des adeptes du film de genre. Le menu principal est sanglant, animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

Un petit making of de 9 minutes, donne la parole aux comédiens, aux producteurs et au réalisateur, qui évoquent la genèse du projet, les conditions de tournage, les références (Guillermo del Toro, Tobe Hooper), le tout illustré par des images issues du plateau.

Cette section se clôt sur un lot de bandes-annonces et les credits.

Sweet Home

Image - 4,5 / 5

Wild Side livre un master HD soigné de Sweet Home, malheureusement en 1080i, mais qui instaure de belles et élégantes conditions pour se plonger dans le film de Rafa Martínez. Le cadre large et les contrastes sont ciselés, les détails abondent, la colorimétrie à dominante jaune est habilement restituée avec un piqué aiguisé et des noirs denses. La copie respecte toutes les volontés artistiques du chef opérateur Antonio J. García, le relief est omniprésent, le léger grain respecté et l’encodage AVC solide comme un roc.

Son - 4,5 / 5

Sans réelle surprise, la piste DTS-HD Master Audio 5.1 espagnole se révèle plus homogène, naturelle et dynamique que son homologue française, plus dirigée sur les bruitages que les dialogues. La version originale n’est pas avare en petits effets, bien que les latérales aident surtout à créer un environnement musical. Sweet home se déroule essentiellement dans un immeuble et donc les ambiances surround sont plutôt limitées. En revanche, il n’y a rien à redire concernant la balance frontale, en espagnol (en spanglish il faudrait plutôt dire) comme en français, qui bénéficie en plus d’une large ouverture des enceintes. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale et le changement de langue verrouillé.

Sweet Home

Crédits images : © Wild Side

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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2
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1
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Olivier Demangeon
Le 3 octobre 2016
« Sweet Home » est un bon film d’horreur, qui plaira certainement aux amateurs des « slashers« . L’histoire est convenue, mais a l’avantage de disposer d’un script développant un bon capital sympathie. L’intrigue est basique et on s’interroge plus sur la manière dont les protagonistes de cette (més)aventure vont passer l’arme à gauche. La photographie est volontairement terne afin d’obtenir une atmosphère sinistre, sombre. Bien que l’action se déroule dans un immeuble, on est proche du hui-clos à la manière de [Rec] (2007). Le casting est honorable. L’ensemble offrant un bon divertissement.
Lire ma critique complète concernant ce film : http://wp.me/p5woqV-29r
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Franck Brissard
Le 19 août 2016
Pas de commentaire.

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Sweet Home
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