Kingsglaive: Final Fantasy XV (2016) : le test complet du Blu-ray

Le royaume magique de Lucis abrite le Cristal sanctifié, mais l’empire menaçant de Niflheim ne reculera devant rien pour s’en emparer. La guerre a fait rage entre les deux camps aussi loin qu’on s’en souvienne. Le Roi Regis de Lucis commande le Kingsglaive, une force d’élite de soldats. Maniant la magie de leur roi, Nyx Ulric et ses compagnons glaives défendent la cité d’Insomnia, combattant l’avancée inexorable de l’armée impériale de Niflheim. Face à l’écrasante puissance militaire de l’empire, le roi Régis ne peut sauver son royaume qu’en acceptant un ultimatum : il doit céder toutes les terres hors de la cité, et laisser son fils, le prince Noctis, épouser Lady Lunafreya, l’ancienne princesse de Tenebrae et désormais captive de Niflheim. Alors que la guerre fait rage, les machinations de Niflheim transforment Insomnia en un colossal champ de bataille, propulsant Nyx dans une lutte pour la survie même du royaume.

15 ?!!

Pour qui ne connaît pas l’univers du jeu vidéo, il est évident que le chiffre 15 du titre Kingsglaive: Final Fantasy XV aura de quoi laisser perplexe… Car non, ne cherchez pas, il n’y a pas 14 films qui précèdent celui-ci, mais seulement 2 (Final Fantasy - Les créatures de l’esprit et Final Fantasy VII: Advent Children). Pour le profane, il faut juste savoir que Final Fantasy est une série de jeux vidéo démarrée en 1987, numérotés de I à XV et que certains de ces jeux donnent lieu à des adaptations diverses, dont parfois des longs métrages ou séries d’animation.

Kingsglaive: Final Fantasy XV est un pur produit de son temps : un film d’animation entièrement basé sur le design du jeu vidéo et utilisant la « motion-capture » pour donner vie à ses personnages imaginaires.

Cette technique avait déjà été très impressionnante dans Final Fantasy - Les créatures de l’esprit justement, mais à depuis, toujours laissé un arrière goût artificiel (surtout dans les regards et certains mouvements trop amplifiés) qui empêche d’avaler totalement la pilule. Car s’il s’agit de films d’animations, le but recherché est tout de même de simuler la réalité au plus près. Et avec Kingsglaive: Final Fantasy XV, force est de constater que la technique arrive de plus en plus à maturation et que quelque part encore enfoui entre l’esprit d’un bon scénariste et les prouesses des ordinateurs actuels, un film spectaculaire attend de naître.

Mais en attendant, Kingsglaive: Final Fantasy XV assure deux heures d’un spectacle assez impressionnant. Certains plans sont à s’y méprendre de réalisme, certaines séquences de combats sont franchement réjouissante, les « poignards téléporteurs » sont l’occasion de chorégraphies hallucinantes et les scènes d’invasion sont franchement étourdissantes de gigantisme. Le tout baigné dans un style qui mélange les genres, du médiéval au futurisme en passant par le steampunk.

Nouveauté de taille pour ces films dérivés des jeux vidéo Final Fantasy, les voix sont ici directement enregistrées en anglais et non en japonais doublé par la suite. Pour ce faire, trois noms bien connus du public ado-adulte ont été convoqués : Aaron Paul (Breaking Bad), Sean Bean (Game of Thrones (Le Trône de Fer) - Saison 1, Le Seigneur des Anneaux) et Lena Headey (300, Terminator: The Sarah Connor Chronicles, Game of Thrones (Le Trône de Fer)) qui assurent un « acting » ayant suffisamment de poids pour donner de l’ampleur à ces personnages virtuels qui sont d’ailleurs souvent la combinaison de 3 personnes (corps, mouvements, voix).

Nul besoin d’être fan ou connaisseur de la franchise Final Fantasy pour apprécier ce scénario relativement classique, servi par des images qui flattent franchement la rétine et qui donnent vraiment envie de voir ce que ce genre de production va devenir dans l’avenir proche…

Boîtier Blu-ray standard avec surétui carton. Menus fixes et classiques. Il faudra se tourner vers l’édition SteelBook pour un peu plus de fantaisie et un gros bonus supplémentaire. La copie digitale est au rendez-vous via le leaflet inséré dans le boîtier (SD/VF en streaming / HD/VF+VO en téléchargement).

Un peu plus de 20 minutes de bonus sont proposées par cette édition. 4 modules making of s’attardent sur l’enregistrement des voix (interviews assez convenues des trois acteurs principaux), sur la motion-capture (déjà vu pour d’autres films mais toujours intéressant), la conception graphique du film (les croquis de recherche sont magnifiques) et la musique du film (toujours intéressant de détailler un processus créatif qui ne se « voit pas »). C’est presque trop léger et assez promotionnel, mais c’est mieux que rien.

Rien à redire ici. Les images numériques se portent comme un charme sur Blu-ray. Les contrastes sont superbes et l’ensemble profite d’une définition à toute épreuve et d’une grand lisibilité. Les nombreuses séquences chargées de mouvements très rapides ne posent aucun problème à l’encodage AVC.

En VOST la partie audio est percutante grâce à une piste DTS-HD Master Audio qui assure un spectacle de chaque instant avec des effets pertinents et enveloppants. En VF (aussi en DTS-HD Master Audio 5.1), la spatialisation n’est pas respectée, le niveau sonore est bien plus faible, les dialogues trop en avant, pour un résultat qui gâche une bonne partie de l’impact des images.

Crédits images : © Square Enix Company