Basket Case 3 (Frère de sang 3 : la progéniture) (1991) : le test complet du Blu-ray

Basket Case 3: The Progeny

Réalisé par Frank Henenlotter
Avec Kevin Van Hentenryck, Annie Ross et Gil Roper

Édité par Carlotta Films

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 21/11/2016
Critique

Basket Case 3

Ruth décide d’emmener ses pensionnaires (y compris Duane et Belial, à nouveau séparés et momentanément brouillés) en vacances chez son ancien époux le docteur Hal Rockwell. Elle compte sur lui pour aider la petite amie de Belial qui est sur le point d’accoucher. Mais la tranquillité de la maisonnée est vite troublée par l’intérêt de Duane pour la fille du shérif et par la cupidité de ses assistants qui souhaitent empocher le million de dollars pour la capture des frères Bradley : ils kidnappent les bébés monstrueux. Belial attaque alors le commissariat.

Frère de sang 3 : la progéniture (Basket Case 3: the Progeny, 1991) de Frank Henenlotter est le troisième volet de la trilogie initiée en 1981, poursuivie en 1990, conclue par ce titre de 1991. Inédit au cinéma en France, Frère de sang 3 : la progéniture est un concentré de folie et de gore, agrémenté d’un soupçon d’érotisme et d’un humour pas si absurde que ça puisque tout le propos du scénario est de jouer sur la superposition de deux normalités concurrentes : celles des hommes et des monstres. Le tout destiné à montrer, comme dans le Freaks, la monstrueuse parade (1932) de Tod Browning, que les monstres physiques peuvent s’avérer moralement supérieurs aux hommes normaux.

La nouveauté provient du statut de Belial et ses enfants (très réussis, donnant lieu aux meilleurs plans du film) dans la mesure où ils constituent une sorte d’interface changeante, génératrice de terreur, selon qu’ils subissent une influence sociale ou antisociale car ils réagissent instantanément, en tuant. Alors que Basket Case (Frère de sang) maintenait un étrange équilibre entre les deux frères, que Basket Case 2 (Frère de sang 2) donnait l’initiative au frère «  normal  », ce Frère de sang 3 la donne au frère «  anormal  » qui demeure dans son panier durant la première moitié du métrage pour mieux en sortir durant la seconde moitié. Le cheminement de la trilogie est cohérent avec son ambitieux point de départ, assurant in-extremis une totale subversion de l’univers humain par un univers néohumain. L’attaque du commissariat par Belial (muni d’un exosquelette métallique évoquant à la fois Aliens et Robocop) est spectaculaire, compte-tenu du budget et constitue sans doute aussi un clin d’oeil à Terminator.

Par ailleurs, signalons la présence d’un monstre étonnant, un peu lovecraftien dans sa conception graphique (un corps en forme de montagne munie de plusieurs mains, héritage des anciens monstres de la mythologie antique) mais, étant donné l’aspect «  dessin animé  » constant de l’ensemble, ne produisant nullement la terreur lorsqu’il apparaît, plutôt la surprise et l’amusement.

Il faut visionner Frère de sang 3 : la progéniture jusqu’à la fin de son générique final où vous attend une ultime surprise : peut-être les trois films sont-ils le rêve de Belial dans un futur dont toute la question serait alors de savoir s’il est proche ou lointain ? Cette ultime plan rehausserait ce troisième épisode et même la trilogie entière, la faisant passer du plan de la fable philosophique la plus lourde, à celui de la science-fiction, alors que son point de départ, en 1981, était initialement purement fantastique. Reste que, des trois, c’est bien le premier Basket Case (Frère de sang) qui demeure, en l’état, le plus intéressant et le plus réussi.

Basket Case 3

Présentation - 3,0 / 5

Un Combo Blu-ray + DVD, édité par Carlotta Films dans la Midnight Collection : «  le meilleur de la VHS du cinéma de genre des années 1980 et 1990 en Blu-ray et en DVD  », dans une vague 2 entièrement consacrée au cinéaste Frank Henenlotter dont elle reprend 4 titres : Frankenhooker et la série des trois Basket Case (Frère de sang). Ces titres sont édités chez nous pour la première fois en Blu-ray et dans de nouvelles éditions DVD. Les visuels des boîtiers s’inspirent des des visuels des éditions VHS originales.

Spécifications techniques du Blu-ray : image au format 1.78 en 16/9, couleurs, sur BD 25 à partir d’un master HD à la norme 1080/23.98p, encodage AVC. Son VOSTF uniquement à la norme DTS-HD MA 2.0. Durée du film 90 minutes, 1 bande-annonce en supplément.

Spécifications techniques du DVD : image au format 1.78 en 16/9 compatible 4/3, couleurs, sur DVD 9 PAL zone 2 à partir d’un master haute définition, norme MPEG2. Son VOSTF uniquement à la norme Dolby Digital 2.0. Durée du film 86 minutes, 1 bande-annonce en supplément.

Bonus - 1,0 / 5

Aucun supplément, mis à part une bande-annonce originale en VOSTF. Attention, elle est bien montée mais dévoile considérablement les points clés de l’action : ne la visionner qu’après avoir vu le film de référence, si on veut conserver son effet de surprise.

Basket Case 3

Image - 4,0 / 5

Format 1.78 en couleurs, 16/9 compatible 4/3, recadré à partir d’un format original 1.85. Ce Blu-ray Carlotta reprend les spécifications du Blu-ray Synapse sorti cet été 2016 aux USA. Concernant ce recadrage 1.78, je renvoie à ma remarque publiée dans la section image du test technique de Frankenhooker. Copie chimique en parfait état, numérisation excellente aussi. Les extraits du Basket Case (Frère de sang) et du Basket Case 2 (Frère de sang 2) présentés à deux ou trois reprises dans Frère de sang 3 sont bien étalonnés et bien raccordés à la continuité chimique, comme vidéo. Ils occupent environ une dizaine de minutes.

Son - 4,0 / 5

Son mono VOSTF uniquement (pas de VF) en 2.0 très bien remastérisé, effets sonores régulièrement dynamiques, dialogues clairs et distinct, musique un peu plus sophistiquée que dans le n° 2, tout étant relatif.

Basket Case 3

Crédits images : © SGE

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic FullHD
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Sony
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p