Gotham - Saison 2 (2015) : le test complet du Blu-ray

Dans la saison 1, l’inspecteur James Gordon est confronté au meurtre d’un couple mondain à Gotham City, et promet à leur fils Bruce Wayne de mettre la main sur le tueur. Dans cette saison, James Gordon est rétrogradé comme simple policier. Bruce a grandi et va de découvertes en découvertes : Wayne Enterprise serait à l’origine de manipulations génétiques au coeur d’Indian Hill, une division de l’entreprise en contact avec l’asile d’Arkham que son père voulait fermer définitivement. Une vague de crimes déferle sur Gotham, qui aura de graves répercussions sur la pègre et sur tous les citoyens…

Gotham Noir

Avec cette saison 2 de Gotham, non seulement la série racontant la jeunesse de Batman confirme tout le bien qu’elle a engendré avec sa première saison, mais elle en profite pour enfoncer le clou de ses qualités graphiques et scénaristiques tout en y ajoutant un dose non négligeable de noirceur.

Découpée en deux parties baptisées « Rise of the Villains » et « Wrath of the Villains » (la montée et la colère des vilains de Gotham), cette saison annonce clairement la couleur et donne la « parole » aux pires détraqués de la ville (alors que la saison 1 était plutôt orientée mafia et gangsters), en y intégrant même l’élément fantastique. Mr Freeze et le Joker font par exemple leur apparition sous des formes plus ou moins embryonnaires et promettent de grands moments pour les saisons à venir. Theo Galavan est également de la partie, un maniaque obsédé par la vengeance, décidé à débarrasser Gotham du nom des Wayne, sous les traits d’un James Frain (True Blood, Orphan Black) franchement flippant.

Du côté de la loi, Michael Chiklis (The Shield) vient prendre la direction du Gotham City Police Department avec la force et le talent qu’on lui connaît. Quand au personnage de Jim Gordon, il entame un chemin bien tortueux, en dehors des clous, une expérience qui alimentera bien plus tard sa carrière de commissaire.

Autre trouvaille du casting, le père du Pingouin, interprété par Paul Reubens qui jouait ce même rôle dans l’introduction du Batman, le défi de Tim Burton en 1992 ! Les fans apprécieront le clin d’oeil. Pingouin qui reste sans conteste le plat de résistance de cette série grâce à l’interprétation toujours aussi habitée de Robin Lord Taylor.

Plus « film noir » que jamais, Gotham reste une série totalement à part dans l’univers DC Comics et installe des bases de plus en plus solides pour sa suite.

Même traitement simple et sans fioritures que pour la saison 1 concernant le packaging, avec un boîtier Blu-ray simple épaisseur qui accueille les 4 galettes, le tout glissé dans un fourreau en carton vernis. Nouvelle habitude adoptée également par Disney dernièrement, certainement pour des raisons de coûts de fabrication, le fourreau et la jaquette sont bilingues français/hollandais. La navigation reprend le système Game of Thrones (Le Trône de Fer) avec un menu complet des 4 disques répété sur les 4 galettes avec invitation à insérer le bon disque quand on ne se trouve pas déjà dessus. Ces menus sont fixes, sonorisés et équipés d’icônes. Le dos de la jaquette annonce les épisodes et les bonus (il en manque d’ailleurs trois pourtant bien présents dans les galettes). La copie digitale des épisodes proposée dans la saison 1 n’est pas au rendez-vous cette fois.

Pour cette deuxième saison de Gotham, les bonus sont un peu moins nombreux et séparés en deux catégories : les featurettes ultra-courtes et ultra-promotionnelles d’un côté (17 focus sur les personnages, tournés surtout pour faire la promo TV de la saison 2) et des modules plus longs et plus posés.

Dans ces derniers, on trouve une nouvelle descente en 2015 de l’équipe de la série au Comic-Con, un moment de parole assez libre face aux fans, mais presque trop court et ne permettant pas de laisser la parole à tous les acteurs venus pour l’occasion.

Gotham par Noir Light s’attarde très agréablement sur l’aspect « film noir » de la série. Un vrai petit making of sur la photographie spécifique de la série et ses choix graphiques.

Alfred : le plus grand allié de Batman rend hommage au personnage d’Alfred, véritable « père » de substitution pour Bruce Wayne, personnage indispensable dans les origines de Batman.

Sans pitié : l’histoire de Victor Fries revient sur la genèse de Mr Freeze alors qu’il s’appelle encore Victor Fries et qu’il tente « simplement » de sauver sa femme, passant du chercheur/guérisseur aveuglé par son but, à la folie de la vengeance.

Les images de Gotham restent un régal pour les yeux avec une photographie qui sombre encore plus dans les bas-fonds de Gotham lors de cette saison 2. Fumée du commissariat, cave de Bruce Wayne, sous-sol d’Indian Hill, … le tout profite d’un clair-obscur magnifique aux contrastes impeccablement rendus par un encodage AVC parfaitement maîtrisé.

Aucune évolution du côté de la VF Dolby Digital 2.0 qui sonne comme une boîte de conserve sans inspiration, aucun intérêt ! En face, la VOST servie sur une piste DTS-HD Master Audio 5.1 présente un champ sonore large, fin, précis, constellé d’effets discrets mais détaillés et de bonnes basses bien profondes.

Crédits images : © Primrose Hill Productions, DC Comics, Warner Bros. Television