Réalisé par Roar Uthaug
Avec
Kristoffer Joner, Ane Dahl Torp et Jonas Hoff Oftebro
Édité par AB Vidéo
Le géologue Kristian fait partie d’une petite équipe qui surveille une crevasse dans la montagne surplombant le fjord de Geiranger en Norvège. Au moment où il s’apprête à déménager, avec sa famille, pour rejoindre un nouveau poste, apparaissent sur les écrans de contrôle des signes qui pourraient annoncer un glissement de terrain susceptible de déclencher un tsunami meurtrier si l’ordre d’évacuation n’est pas donné à temps.
The Wave (Bølgen), réalisé par Roar Uthaug en 2015, sorti en France tardivement, est, nous dit-on dans les bonus, le premier film catastrophe norvégien. Le scénario s’appuie sur une réalité : le village de Geiranger existe, niché au fond d’un fjord, non loin de la faille instable d’Åkneset. Comme nous le montrent des archives filmées, plusieurs glissements de terrain ont déjà fait des ravages, avec un lourd tribut en vies humaines.
The Wave ne sort pas des sentiers maintes fois empruntés par le genre. On sait bien (n’est-on pas venu pour ça ?) que la montagne va s’écrouler et lever une vague gigantesque qui balaiera la petite ville de Geiranger. On n’échappe pas, non plus, à l’habituelle (et longue) introduction pour faire connaissance avec Kristian, son épouse, réceptionniste dans l’hôtel local, et leurs deux enfants, un adolescent et une fillette qui seront, on s’en doute dès le départ, l’enjeu dramatique du scénario. On peut aussi parier, sans grands risques, que ces quatre-là finiront bien par sauver leur peau.
À bien y réfléchir, les films catastrophes, finalement, ne réservent aucune surprise ! Pourquoi exiger que celui-ci déroge à la règle ?
Les effets spéciaux se devaient d’être réalistes pour s’accorder à la vraisemblance du thème. On peut donner un satisfecit à ceux qui les ont réalisés : l’effondrement de tout un pan de montagne, par une combinaison de photos et de logiciels d’animation 3D, paraît plus vrai que nature. Peut-être la vague paraît-elle moins crédible, à défaut de quoi elle ne manque pas d’être effrayante !
Loin d’être inoubliable, The Wave se regarde sans ennui, passées les premières vingt minutes.
The Wave (101 minutes) et ses courts suppléments tiennent sur un Blu-ray double couche. Le menu animé et musical (qui révèle beaucoup de ce qui va suivre) propose version originale, avec sous-titres imposés, et doublage en français, chacun dans deux formats, DTS-HD Master Audio 5.1 et 2.0 stéréo.
En supplément, making of The Wave (5’) donne un bref aperçu du tournage d’une scène avec de nombreux figurants sur une route de montagne et nous révèle que l’après-tsunami a été tourné dans le studio Media Pro… en Roumanie ! On y voit la prise de vue du déferlement de la vague sur la voiture dans laquelle s’est réfugié Kristian.
Suit un module sur les effets spéciaux, en trois courts chapitres (3’ chacun) : le glissement du pan de montagne, la formation de la vague, l’arrivée du tsunami sur l’hôtel de Geiranger. Tout ça filmé au ralenti pour donner l’impression de phénomènes gigantesques. On aurait apprécié qu’on nous en dise un peu plus sur le point fort du film.
L’image (2.35:1, 1080i, AVC) manque un peu de netteté dans les arrière-plans mais est bien contrastée, avec des noirs denses.
Le son (au choix DTS-HD Master Audio 5.1 ou stéréo, pour VO et VF) allie une bonne dynamique avec un spectre assez ouvert, mais des basses qui manquent un peu de fermeté. Les versions 5.1 procurent une satisfaisante impression d’immersion. Le doublage en français place les dialogues, un peu ternes, trop en retrait de l’accompagnement musical et de l’ambiance, poussés à un niveau plus élevé que celui de la version originale.
Crédits images : © Fantefilm, Film Väst