Palmiers dans la neige (2015) : le test complet du Blu-ray

Palmeras en la nieve

Réalisé par Fernando González Molina
Avec Mario Casas, Adriana Ugarte et Macarena García

Édité par Koba Films

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Le 07/02/2017
Critique

Palmiers dans la neige

Killian quitte en 1954 la montagne de Huesca, au pied des Pyrénées, pour l’île de Fernando Poo, dans la colonie espagnole de Guinée Équatoriale, où il rejoint son père et son frère Jacobo qui encadrent les ouvriers d’une plantation de cacaoyers. Les conventions sociales l’obligent cacher sa relation avec Bisila, une jeune indigène mariée. En 2003, Jacobo est enterré à Huesca. Sa fille Clarence, intriguée par des lettres et des photographies qu’elle trouve en regardant les affaires laissées par son père, part pour l’Afrique dans l’espoir de découvrir les secrets de la famille…

Palmiers dans la neige (Palmeras en la nieve) est le quatrième long-métrage de Fernando González Molina qui avait fortement attiré l’attention sur lui avec 3 mètres au-dessus du ciel (Twilight Love) (Tres metros sobre el cielo, 2010) et J’ai envie de toi (Twilight Love 2) (Tengo ganas de ti, 2012), le diptyque communément baptisé Twilight Love, adapté de deux romans de l’Italien Federico Moccia.

Pour Palmiers dans la neige, les ambitions du réalisateur ont grandi en proportion des moyens alloués à la réalisation de ce nouveau film, un budget de 10 millions de dollars et treize semaines de tournage, avec une dizaine d’acteurs et une foule de figurants, dans trois lieux différents : la Colombie, l’île de Gran Canaria et la province de Huesca.

Palmiers dans la neige

Bien accueilli par le public en Espagne, où il a remporté quelques prix, dont un Goya pour la direction artistique, le film n’a pas été distribué dans les salles françaises et est peu sorti de la péninsule ibérique, peut-être notamment à cause de sa durée inhabituelle, pas loin de trois heures.

Palmiers dans la neige utilise les ingrédients du mélodrame, mais sans mièvrerie avec, en toile de fond, l’insurrection des Africains contre la colonisation qui aboutira à l’indépendance, définitivement acquise en 1968, après des affrontements sanglants desquels le film nous donne un bref aperçu. L’intrigue du film nous ramène à trois périodes, aux années 50, 60 et 70, la partie contemporaine, celle de la quête de Clarence, venant au second plan.

Ces retours en arrière, reconstitués avec soin, n’approfondissent qu’assez peu la personnalité des personnages principaux pour insister sur la dégradation progressive des relations entre colons et indigènes et l’inexorable montée de la violence, un climat peu favorable aux périlleuses amours de Killian et Bisila, mais propice au maintien de la tension dramatique, assez prenante, de l’adaptation du roman par Sergio G. Sánchez, l’auteur du scénario de L’Orphelinat, en 2007 et de The Impossible en 2012.

Palmiers dans la neige

Édition - 7,5 / 10

Palmiers dans la neige (163 minutes) et ses suppléments tiennent sur un seul Blu-ray double couche logé dans un boîtier bleu d’une épaisseur limitée à 11 mm. Le menu animé et musical donne le choix entre version originale, avec sous-titres imposés (un peu gros, ils auraient gagné à être placés plus bas, dans la bande noire sous l’image) ou doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1.

En supplément, le tournage du film (19’) où apparaissent le réalisateur, la romancière Luz Gabás, le directeur artistique, les acteurs, etc. Au-delà de commentaires peu utiles sur les personnages et leurs relations, ce document a l’avantage de montrer, par une série de photos, la construction des décors de l’hacienda de Sampaka dans laquelle se déroule l’essentiel de l’action et de ceux du village voisin de Bussappoo où réside Bisila. Il nous permet, également, d’apprécier le soin apporté aux effets visuels. Suivent trois entretiens (10’) avec le réalisateur et deux acteurs, Mario Casas (Killian) et Adriana Ugarte (Clarence). Seul le premier nous donne quelques informations utiles sur les trois lieux de tournage.

On trouve aussi l’habituel Espace découverte de Koba Films, à l’heure espagnole, avec les teasers de : 3 mètres au-dessus du ciel (Twilight Love), J’ai envie de toi (Twilight Love 2), la minisérie L’Espionne de Tanger (El Tiempo entre costuras, 2013) avec Adriana Ugarte dans le rôle-titre et Appel inconnu (El Desconocido, 2015).

Palmiers dans la neige

L’image (2.35:1, 1080p, AVC) offre de belles couleurs, soigneusement étalonnées, de bons contrastes, avec des noirs denses, mais pâtit d’une résolution un peu faible, préjudiciable à la netteté des arrière-plans et des plans larges. Le son DTS-HD Master Audio, dont bénéficient version originale et doublage, procure, dès la première séquence sous l’orage, une efficace sensation d’immersion dans l’ambiance sonore, dans les scènes d’action comme dans celles, plus discrètes, peuplées par les bruits de la nature. L’Espagne a été plus gâtée que nous avec une édition Warner proposant le format Dolby Atmos, compatible DTS-HD Master Audio 7.1.

Palmiers dans la neige

Crédits images : © Nostromo Pictures, Atresmedia Cine, Atresmedia, Telefónica Studios, Movistar+, Cosmopolitan TV, Crea SGR, Warner Bros. Pictures España, ICAA

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 8 février 2017
Palmiers dans la neige, pas encore sorti dans nos salles, méritait largement une édition vidéo. Ce long film, chaudement accueilli de l'autre côté des Pyrénées, nous permet de découvrir un ambitieux mélodrame. À l’occasion de la recherche d’un secret de famille, il
nous plonge dans une reconstitution soigneuse la Guinée Orientale au temps de la colonisation par l’Espagne.

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