Beau Séjour (2017) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Nathalie Basteyns
Avec Lynn Van Royen, Inge Paulussen et Jan Hammenecker

Édité par ARTE ÉDITIONS

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Le 31/03/2017
Critique

Beau Séjour - Saison 1

Dans la chambre 108 de l’Hôtel Beau Séjour, dans le Limbourg sur les bords de la Meuse, Kato, une adolescente, se réveille, la tête couverte de sang. Dans la baignoire, elle découvre son cadavre. Affolée, elle s’enfuit et réalise qu’elle est vraiment morte : personne, en effet, ne peut ni la voir ni l’entendre. Sans aucun souvenir de ce qu’il lui est arrivé, elle va chercher son assassin…

Mêlant le fantastique à l’enquête policière, coproduite par la chaîne belge néerlandophone Één, Beau Séjour est la création collective de Sanne Nuyens, Bert Van Dael, Kaat Beels, Nathalie Basteyns, ces deux dernières étant aussi les réalisatrices des épisodes.

Le fantastique a sa part dans l’intrigue. Kato est un fantôme, mais d’un type très particulier : cinq personnes peuvent la voir, communiquer avec elle… et même plus, si affinités. Son père alcoolique, un policier qui n’hésite pas à faire disparaître des moyens de preuve, sa demi-sœur Sofia, dévorée par la jalousie, Inès, une amie qui arrondit ses fins de mois par le trafic de drogues dures et Charlie, un autre ami tout juste sorti d’un asile psychiatrique. Mais l’enquête policière constitue pourtant l’essentiel de l’intrigue avec l’élimination, l’une après l’autre, des personnes suspectées à tort.

Beau Séjour - Saison 1

Beau Séjour, c’est un de ses défauts, a du mal à trouver un juste équilibre entre les deux genres qu’elle fait cohabiter, le fantastique et le policier.

Beau Séjour a aussi ses points forts, à commencer par l’idée (une sorte de variation sur le thème de Sixième sens, M. Night Shyamalan,1999) de faire mener l’enquête par la personne assassinée, idée qu’elle exploite, plutôt avec bonheur, en créant des situations insolites : Kato, par exemple, assiste à l’autopsie de son cadavre. Cependant, toutes les questions que cette idée ne manquera pas de susciter chez le spectateur resteront sans réponse. On n’attend certes pas des réponses rationnelles, mais un semblant de quelque chose pour nous laisser deviner pourquoi Kato, par exemple, est vue de certaines personnes.

Le même reproche peut être adressé à l’intrigue policière. Après une série un peu longue de fausses pistes, parfois évacuées d’une pichenette, l’assassin n’est confondu que trop abruptement, au lieu qu’un enchaînement logique n’ait conduit, plus progressivement, Kato sur sa piste.

Beau Séjour, malgré quelques réserves sur son scénario parfois trop elliptique, réussit à faire ressentir la rancœur accumulée entre certains personnages, les difficultés des relations dans une famille recomposée… plus généralement à créer une ambiance, assez sombre, on pourra aisément l’imaginer. L’ambiance sinistre de la série est renforcée par des paysages plats, filmés en hiver, avec des couleurs froides.

Beau Séjour - Saison 1

Une bonne distribution des rôles assure la crédibilité de la quinzaine de personnages qui entoure Kato, interprétée par Lynn Van Royen, pour la première fois en tête d’affiche, et que Beau Séjour, saluée par le Prix du public au dernier festival Séries Mania a fait découvrir hors des frontières du « plat pays » où on ne l’a vue que dans quelques courts métrages ou épisodes de série. Dès son apparition sur l’écran, son charme naturel opère.

Il semble que la vague des séries Nordic noir qui déferle sur la Scandinavie depuis une dizaine d’années commence à inonder les Pays-Bas et la Belgique. On n’a pas oublié deux séries belges, Salamandre, sortie en 2012, et La trêve, éditée à l’automne dernier ; ainsi que la récente Ennemi public.

Les rumeurs qui circulent sur une saison 2, sous la forme d’une anthologie avec une autre histoire et d’autres personnages, n’ont encore été ni démenties, ni confirmées, au moment où nous écrivons ces lignes.

Beau Séjour - Saison 1

Édition - 7 / 10

Beau Séjour (10 x 52 minutes) tient sur deux disques BD-50 dont tout l’espace disponible est utilisé, logés dans le boîtier bleu standard, glissé dans un étui. Le menu animé et musical propose deux versions, la version originale en flamand (et en allemand pour les dialogues entre les deux policières fédérales), avec sous-titres imposés (placés un peu trop haut), ou un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 2.0 stéréo.

Sous-titres pour malentendants.

Aucun supplément.

L’image (1.78:1, 1080i, AVC) est propre, bien définie, stable, dans une palette de couleurs froides et légèrement désaturées qui s’accorde à l’ambiance glauque de la série. On s’accommode aisément d’un discret fourmillement sur les fonds de ciels, la contrepartie du choix d’une texture assez douce, plutôt agréable.

Il faut se contenter, pour le son, du format DTS-HD Master Audio 2.0 stéréo, quand les nombreuses scènes d’extérieur auraient été mieux servies par le 5.1, d’autant plus que la séparation des deux voies est trop discrète.

Beau Séjour - Saison 1

Crédits images :

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 1 avril 2017
Beau Séjour cherche le bon équilibre entre deux genres, le policier et le fantastique : c'est la victime, en effet, qui essaie d'identifier son assassin. Cette étrange série, saluée par le Prix du public au dernier festival Séries Mania, nous plonge dans une ambiance glauque et nous fait découvrir une actrice au talent prometteur, Lynn Van Royen.

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Beau Séjour
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