Headshot (2016) : le test complet du Blu-ray

Lee, un dangereux criminel chinois, s’évade de prison dans un bain de sang et se lance à la recherche d’un homme, Abdi. Un inconnu se réveille d’un long coma : il a échappé de justesse à la mort après une grave blessure à la tête mais a perdu la mémoire. La jeune femme qui l’a opéré, Ailine, l’a provisoirement appelé Ishmael. Celle-ci est brutalement enlevée. Ishmael part à son secours.

Headshot est le troisième long métrage coréalisé par Kimo Stamboel et Timo Tjahjanto. Les deux précédents, Macabre (2009), une histoire de cannibalisme, et Killers (2014), édité en France par Wild Side, sur le combat de deux tueurs en série, l’un foncièrement malfaisant, l’autre justicier, ont été signés The Mo Bothers.

La rareté des films indonésiens distribués en France excite la curiosité. The Raid et The Raid 2, réalisés en 2011 et 2014 par Gareth Evans (Gallois d’origine) avait repris avec une vigueur frénétique le thème de la saga Piège de cristal (Die Hard), une lutte à mort déséquilibrée d’un seul homme contre tout un gang.

l’acteur indonésien Iko Uwais. Champion de silat, le sport national de combat, il figurait déjà en tête d’affiche de The Raid et The Raid 2. Si les combats sont remarquablement bien chorégraphiés et filmés, ils forment, à eux seuls, l’unique contenu du film qui dure près de deux heures. Si bien qu’on finit par trouver le temps long et par souhaiter une mort rapide des méchants. Espoir à chaque fois déçu : ces gens-là sont increvables.

On peut également reprocher l’utilisation trop systématique des ralentis et accélérés qui alternent dans chaque séquence, ainsi qu’un montage frénétique.

Headshot comblera les amateurs de violence : mitraillages transformant les cibles en passoires, os qui craquent, geysers de sang jaillissant des carotides, yeux crevés, mâchoires disloquées, crânes fendus à la machette, strangulations, empalements, victimes transformées en torches vivantes… une impressionnante anthologie des moyens, tous brutaux, d’envoyer ad patres hommes, femmes et, même, enfants.

Headshot a rapporté à Kimo Stamboel et Timo Tjahjanto le Grand Prix nouveau genre de L’Étrange Festival qui s’est tenu au Forum des images à l’automne 2016.

Une curiosité hystérique et survitaminée que les amateurs de ce domaine ne devraient pas laisser passer…

Headshot (118 minutes) tient sur un Blu-ray double couche (avec la belle sérigraphie de l’affiche) livré dans le traditionnel boîtier bleu. Le menu animé et musical n’offre pas moins de quatre versions audio : version originale, en indonésien et anglais avec sous-titres imposés (mais bien placés sur la bande noire), et doublage en français, sont chacun disponibles en deux formats, DTS-HD Master Audio 5.1 et 2.0 stéréo.

Headshot s’ajoute au volumineux catalogue de AB Vidéo (près de 700 titres) qui s’est ouvert au Blu-ray à la fin de 2014. On y trouve tous les genres parmi les sorties récentes, du Journal d’une femme de chambre de Benoît Jacquot à la saga d’animation japonaise Capitaine Flam (Captain Future).

Pas d’autre bonus qu’une bande-annonce.

L’image (2.35:1, 1080p, AVC) est parfaite, lumineuse, avec des couleurs franches, soigneusement étalonnées, des contrastes fermes aux noirs denses. Une parfaite lisibilité dans toutes les conditions d’éclairage, si l’on ferme les yeux sur quelques rares scènes en très basse lumière.

Le son (DTS-HD Master Audio 5.1 et 2.0 stéréo pour la version originale et le doublage) percutant, très clair, tire, dans les deux versions, un profit spectaculaire du multicanal en haute définition au long des multiples scènes de mitraillage, avec une spatialisation assez cohérente. Les dialogues du doublage sont un peu monotones.

Crédits images : © AB Vidéo