Dark City

Dark City (1998) : le test complet du Blu-ray

Édition SteelBook

Réalisé par Alex Proyas
Avec Rufus Sewell, Kiefer Sutherland et Jennifer Connelly

Édité par Metropolitan Film & Video

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Critique

Dark City

John Murdoch se réveille dans une chambre d’hôtel et découvre à ses côtés le cadavre d’une femme. Il ne se souvient ni de la nuit passée avec elle, ni de celles qui l’ont précédée : il a perdu la mémoire. Traqué par la police qui le soupçonne d’être un tueur en série et poursuivi par les Etrangers, des êtres mystérieux aux pouvoirs terrifiants, il cherche à retrouver son identité. Mais dans une ville où la réalité n’est qu’une illusion, la vérité est au-delà de toute imagination…

LA MÉCANIQUE DES RÊVES

Bien avant de se faire engloutir par Hollywood, le réalisateur égypto-australien Alex Proyas a offert aux cinéphiles deux pépites sombres et fantasmagoriques inoubliables. La première, qui doit d’ailleurs faire l’objet prochainement d’un remake, c’est The Crow (1994) et son vengeur revenu d’outre-tombe, film devenu aussi tristement célèbre à cause de l’accident qui a coûté la vie à son interprète principal Brandon Lee. La seconde, c’est Dark City, un cauchemar éveillé à mi-chemin entre Metropolis et Matrix, un film complexe, obscur, sans concession et qui laissa le public de l’époque assez perplexe au point d’être un semi-échec pour New Line Cinema qui se rattrapera plus tard grâce aux ventes vidéo et au statut culte vite acquis via un bouche à oreille élogieux.

Dark City

Impossible de parler en profondeur de Dark City sans en révéler la substantifique moelle, mais le spectateur un tant soit peu curieux aura vite fait de se régaler face à une narration qui le plonge dès les premières minutes dans une grande perplexité. L’époque n’est pas clairement définie, même si les costumes et les décors suggèrent furieusement les années 50 américaines. Mais rapidement, les éléments fantastiques et surnaturels font leur apparition et la spirale du cauchemar aspire toute l’attention du témoin de cette claque visuelle qui prend aux tripes, jusqu’à une révélation finale digne des plus grandes nouvelles de la science-fiction.

Intemporel et servi par des acteurs investis (le formidable et sous-employé Rufus Sewell, face à une somptueuse Jennifer Connelly) et des effets spéciaux qui supportent assez bien les outrages du temps, Dark City reste une perle cinématographiques dun cinéma de genre, à voir, revoir et partager.

Dark City

Présentation - 5,0 / 5

Dark City fête ses 20 ans en 2018 et Metropolitan Filmexport nous gratifie à cette occasion de cette édition SteelBook qui reprend le visuel et la galette de l’édition Blu-ray 2010. S’il ne faut pas en effet attendre un quelconque contenu inédit ici, il faut aussi se rappeler que mis à part la qualité vidéo (dont on reparlera plus bas), l’édition 2010 proposait déjà des caractéristiques plus qu’honorables puisque reprises de l’édition New Line US avec le même master image/son, les mêmes bonus et les mêmes menus. Toujours au rendez-vous également, la présence des deux versions du film (VF et VOST), la version cinéma de 1998 et la version Director’s Cut de 2008, avec pour cette dernière, un ton encore plus sombre et énigmatique, largement préférable à la version voulue par les producteurs pour la sortie salles.

Dark City

Bonus - 4,5 / 5

Les bonus eux-mêmes sont séparés en deux camps cinéma vs Director’s Cut, avec deux menus différents.

La version cinéma propose des bonus texte (en français), avec une comparaison entre Dark City et Metropolis de Fritz Lang par le magazine Variety assez pertinente, et une lettre de Neil Gaiman qui loue les qualités du film. Après la bande-annonce d’époque, cette section vaut surtout par les deux commentaires audio proposés. Le premier (sous-titré), à plusieurs voix enregistrées séparément, propose un regard assez technique sur le film (mais sans jamais préciser qui parle), tandis que le second (non sous-titré) donne la parole au critique et puit de science cinématographique qu’est Roger Ebert qui s’élance avec passion dans des comparaisons et dans une analyse du film qu’il a placé sur sa liste des meilleurs films et qu’il avait qualifié de meilleur film de l’année 1998.

La version Director’s Cut propose pour sa part, trois commentaire audio. Le premier (sous-titré) est d’Alex Proyas qui revient donc plus amplement sur les différences entre les deux versions du film, le deuxième (non sous-titré) voit le retour de Roger Ebert décidément intarissable sur l’un de ses films préférés et le troisième qui reprend en fait la quasi intégralité des commentaires enregistrés par les deux autres scénaristes du film David S. Goyer et Lem Dobbs pour la version cinéma et dont l’intervention a été saucissonnée pour laisser place aux autres intervenants. Leur vision de l’écriture est ainsi plus claire.

La version Director’s Cut propose par contre, bien plus que ces commentaires ou que les pages de textes de la version cinéma avec pour démarrer, une piste trivia qui permet d’établir, en cours de visionnage du film, les différences précises entre les deux montages et aussi d’accéder à tout un tas d’informations et d’anecdotes sur le tournage. Une galerie de 80 photos complètent ces informations. Et tandis que l’on passera rapidement sur la même bande-annonce du film que l’on retrouve dans cette section, on pourra s’attaquer aux pièces de résistances avec un entretien croisé Proyas / Ebert assez court et en réalité issu du making of rétrospectif de 2005, présent ici et qui permet vraiment de replonger dans l’aventure du tournage, sans langue de bois. Pour finir, L’Architecture des rêves donne la parole à 6 personnalités (Dobbs, Ebert, Proyas, deux professeurs de cinéma et une auteure passionnée par la psychiatrie) qui offrent leur analyse du film, à la fois dans ses inspirations mais aussi dans ce qu’il laisse dans l’inconscient collectif… un niveau de lecture assez rare pour un film de genre.

Dark City

Image - 4,0 / 5

Le master de cette édition reste l’un de ceux qui divisent l’opinion avec une utilisation non négligeable d’un filtre de réduction de grain. S’en suit une image parfois trop lisse, presque artificielle. Si certains plans peuvent s’en accommoder, d’autres, comme les gros plans, sont plus difficiles à pardonner. Le reste du traitement vidéo (servi par un encodage VC-1) propose une très belle définition, des contrastes bien marqués, ainsi qu’une luminosité et une palette de couleurs bien définies.

Dark City

Son - 4,5 / 5

Côté audio le service est plutôt impeccable avec une VF DTS-HD Master Audio qui ne pêche que par un doublage pas toujours convaincant, mais dont les ambiances sont assez respectueuses du mixage original. La VOST, profite d’un DTS-HD Master Audio 7.1 du plus bel effet, avec des basses conséquentes et une spatialisation qui sied à merveille aux nombreux effets du film.

Dark City

Crédits images : © New Line Cinema

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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P. de Melun
Le 25 février 2021
Ce film, relativement méconnu malgré son casting impressionnant (Rufus Sewell, William Hurt, Jennifer Connelly, Kiefer Sutherland), aborde une thématique fantastique hors du commun : celle d'une ville où la nuit est omniprésente, modelée par des êtres mystérieux aux pouvoirs apparemment illimités et aux sombres desseins. Et, entre une photographie d'exception et une mise en scène qui n'a rien à envier aux plus grands, Alex Proyas (Prédictions) multiplie les coups de génie. Considéré comme un film culte par de nombreux cinéphiles et accumulant les prix, il fut par contre un échec commercial à sa sortie.
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Stéphane Leblanc
Le 8 août 2018
Intemporel et servi par des acteurs investis et des effets spéciaux qui supportent assez bien les outrages du temps, Dark City reste une perle cinématographiques dun cinéma de genre, à voir, revoir et partager.
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Giuseppe Salza
Le 22 février 2012
Pas de commentaire.

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