Homeland - L'intégrale de la Saison 6 (2017) : le test complet du Blu-ray

Après avoir déjoué un attentat de masse dans le métro de Berlin, Carrie est de retour aux USA. Elle vit désormais à New York avec sa fille, Franny, et travaille pour une ONG qui vient en aide aux musulmans victimes de discrimination, tout en s’occupant de Quinn, gravement blessé. Alors qu’Elizabeth Keane, la nouvelle présidente élue, s’apprête à être investie, Saul et Dar Adal s’inquiètent déjà du changement de pouvoir et de politique étrangère. Désormais éloignée de la CIA, jusqu’où Carrie ira-t-elle pour protéger son pays ?

Homeland, créée en 2011 par Alex Gansa et Howard Gordon, a été inspirée par la série israélienne Hatufim (Prisonniers de guerre) de Gideon Raff, racontant, en deux saisons (2009-2011), l’histoire de deux soldats israéliens libérés après avoir été détenus pendant 17 ans dans les geôles d’al-Qaïda en Syrie et suspectés d’avoir été convertis à la cause de l’ennemi.

L’eau a coulé sous les ponts, depuis six ans, et la trame de Homeland s’est largement affranchie de son modèle, mais Gideon Raff reste présent dans l’aventure, à côté des deux showrunners Alex Gansa et Howard Gordon. Et Lesli Linka Glatter, réalisatrice de 18 épisodes, supervise depuis deux ou trois ans la réalisation de la série en sa qualité de productrice exécutive.

C’est peut-être cette cohésion qui maintient, année après année, la qualité de Homeland, comme le tandem formé par Claire Danes et Mandy Patinkin dès le pilote.

La série quitte les théâtres d’opération étrangers pour revenir aux USA, au moment où un changement de président crée des incertitudes sur la politique étrangère du pays, au cœur des intrigues de Homeland. Non, le président n’est pas celui auquel vous pensez, puisque c’est une présidente, Elizabeth Keane, les scénaristes, comme beaucoup d’autres ayant sous-estimé les chances de Donald Trump face à celles de Hillary Clinton.

Ce profond changement d’environnement n’altère pas l’efficacité d’un scénario assemblant, sur un arrière-plan géopolitique ancré dans l’actualité, action, espionnage, thriller et, aussi, drame psychologique qui donne aux personnages, souvent très ambigus, une réelle épaisseur.

La similitude entre les événements que montrait la saison 5 et les attentats de Paris, commis pendant sa diffusion, confirme une autre qualité de la série, son réalisme. On peut ajouter que, tout en condamnant le terrorisme islamiste, elle a toujours su se garder d’une dérive anti-arabe.

Cette bonne tenue, après un léger fléchissement au cours des saisons 2 et 3, est confirmée par la saison 6, moins spectaculaire que les précédentes, en contrepartie plus crédible, et brillante dans sa seconde moitié, avec en atout supplémentaire, la place qu’elle accorde au personnage de Dar Adal, interprété par F. Murray Abraham.

L’histoire suit son cours : une saison 7 est en préparation pour 2018, la dernière, ont annoncé les producteurs.

Homeland, saison 6 (12 x 50 minutes) et ses suppléments (62 minutes) tiennent sur trois Blu-ray (BD-50) logés dans un boîtier bleu de 14 mm, glissé dans un étui.

Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale au format audio DTS-HD Master Audio 5.1 et dans quatre doublages, en français, castillan, allemand et italien, au format DTS Digital Surround 5.1.

Sous-titres en six langues, dont le français et l’anglais (pour malentendants).

On trouve, sur le disque 3, Sur le tournage : New York City (2’) : ce nouveau lieu doit donner à la série plus d’authenticité, nous dit-on, et Claire Danes nous confie qu’elle est née à Manhattan. C’est tout ! Suit Au sujet de la saison 6 (3’) qui fait rapidement le lien avec la saison 5 en nous rappelant que Carrie, après l’attentat qui a grièvement blessé Quinn à Berlin, est venue s’installer à New York et a décidé de quitter la CIA.

Enfin, Homeland au Centre des medias du Paleyfest, NYC 2016 (56’, non mentionné sur la jaquette) réunit Claire Danes, Mandy Patikin, F. Murray Abraham, Lesli Linka Glatter et Alex Gnasa qui répondent aux questions d’un animateur sur les croisement de la fiction avec la réalité des attentats terroristes, sur les moyens de documentation des créateurs qui rencontrent régulièrement des responsables de la défense à Washington DC ou avec des équipes de la CIA au siège de Langley, en Virginie…

L’image (1.78:1, 1080p, AVC), comme celle des saisons précédentes, hormis d’occasionnelles faiblesses dans quelques scènes les plus sombres, est lumineuse et d’une grande netteté, avec des couleurs agréablement saturées et soigneusement étalonnées, des contrastes fermes et des noirs denses.

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale procure une réelle sensation d’immersion dans l’ambiance urbaine et une dynamique sensiblement supérieure au Digital Surround 5.1 du doublage en français qui rend les voix un peu plus mates et les place un peu plus en avant.

Crédits images : © 2016 Showtime