Réalisé par Éric Toledano
Avec
Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche et Jean-Paul Rouve
Édité par Gaumont
Max, traiteur depuis trente ans, a organisé des centaines de fêtes. Aujourd’hui c’est un sublime mariage dans un château du 17ème siècle. De la brigade de serveurs à l’orchestre, toute son équipe est réunie pour que la fête soit réussie, mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d’émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos. Des préparatifs jusqu’à l’aube, nous allons vivre les coulisses de cette soirée à travers le regard de ceux qui travaillent et qui devront compter sur leur unique qualité commune : Le sens de la fête.
LES INTRAITABLES
Depuis 2005 et leur premier long (Je préfère qu’on reste amis), le duo Eric Toledano / Olivier Nakache égrène ses comédies douces amères où rire et émotion se côtoient et se croisent avec une grande vivacité qui ne lasse jamais. Après le colossal succès des Intouchables (2011) et le très touchant Samba, les compères sont de retour, sans Omar Sy cette fois, mais avec un Jean-Pierre Bacri toujours aussi efficace et confondant de naturel dans le rôle du traiteur du Sens de la fête.
Menée tambour battant (ou plutôt batterie battante à la manière d’un Birdman ou (La surprenante vertu de l’ignorance)), c’est à une journée interminable que l’on assiste en compagnie de cet homme visiblement fatigué et traversant une période un peu en creux de sa vie personnelle.
Mais au gré des mésaventures, des quiproquos, et des sabotages involontaires, il se pourrait bien que notre homme prouve une fois de plus ses talents pour diriger un tel orchestre de bras cassés. Eric Toledano et Olivier Nakache ont déjà prouvé par le passé leur talent pour l’écriture de répliques qui font mouche, mais dans la bouche de Bacri, celles-ci prennent encore de la hauteur et déclenchent le rire à coups sûrs.
Mais le plus rafraichissant dans Le sens de la fête, c’est l’habileté avec laquelle les deux réalisateurs/scénaristes réussissent à s’appuyer sur des clichés énormes tout en les rendant extrêmement réalistes et donc totalement risibles. On a tous traversé des mariages, on a tous croisé ce photographe déprimant, ce chanteur de bal un peu has-been, ces serveurs dépassés… même si le tout peut parfois paraître énorme (le marié totalement amoureux de lui-même), et que l’on a parfois l’impression d’assister à une série ou un entrelacs de sketches, le sens du rythme et de la répartie marié à l’énergie manifeste des ses interprètes font que l’on gobe le tout en éclatant franchement de rire.
C’est comme toujours de blanc vêtu que le boîtier Gaumont accueille une jaquette simple et un galette irréprochable. Les menus sont animés, sonorisés et l’on peut zapper l’avertissement de l’intro. Comme souvent chez Gaumont, le sous-titre pour sourds et malentendants et la piste en audiodescription sont au rendez-vous.
C’est un peu faible côté bonus, avec une collection de featurettes, de teaser et la bande-annonce.
Autour du film, ce sont 5 featurettes promotionnelles qui se promènent autour de la fabrication et de la sortie du film. On peut y voir Bacri qui fait se tordre de rire le public d’une avant-première, on y entend quelques témoignages des acteurs et l’on s’attarde sur la musique jazz du film qui rappelle parfois franchement le déchaînement de batterie de Birdman ou (La surprenante vertu de l’ignorance). De 2 à 5 minutes par featurette, c’est juste de l’amuse-gueule.
Suivent 3 teasers axés sur 3 acteurs, Bacri, Ivanov et Rouve. Pour ce dernier, on a droit à une minuscule improvisation qui n’est pas dans le film.
On termine avec la bande-annonce qui donne envie de revoir le film aussitôt.
Un commentaire audio aurait été le bienvenu, ou un making of un peu moins succinct.
Comme toujours chez Gaumont, le soin du master et de l’encodage AVC assurent un spectacle digne du support Blu-ray. Les différentes lumières du film, des extérieurs lumineux aux ambiances de soirées en passant par les intérieurs du château sont portés par des contrastes impeccables. La définition est parfaite.
DTS-HD Master Audio en 5.1 comme en stéréo. Si cette dernière piste assure un spectacle sonore honorable, le 5.1 permet de retrouver toute l’ambiance du film et de profiter de dialogues nets, d’ambiances finement amenées et des quelques moments forts (piste de danse, feux d’artifice) avec une grande précision.
Crédits images : © Thibault Grabherr 2017 Quad+Ten / Ten Films / Gaumont / Tf1 Films Production / Panache Productions / La Compagnie Cinematographique