Réalisé par Taylor Sheridan
Avec
Elizabeth Olsen, Jeremy Renner et Kelsey Asbille
Édité par Metropolitan Film & Video
Cory Lambert, pisteur dans la réserve indienne de Wind River, une des régions les plus isolées et les plus pauvres des USA, découvre le cadavre d’une jeune Indienne dans la neige, Natalie. Il accepte d’aider dans son enquête Jane Banner, dépêchée par le FBI. L’autopsie révélera que Natalie a été violée…
Wind River est, après Vile (2011), un film d’horreur pas distribué en France, le deuxième long métrage de Taylor Sheridan, entré dans le monde du cinéma en 1995 comme acteur de téléfilms et séries (Veronica Mars, Sons of Anarchy), puis auteur du scénario de Sicario et de Comancheria (Hell on High Water).
Le scénario de Wind River, loin de la richesse de celui de Comancheria, presque aussi épuré, désolé même, que le paysage qui sert de cadre à l’histoire (tirée de faits réels, nous dit un message sur la dernière image) : des montagnes enneigées sous un ciel souvent gris. Les investigations, une fois la cause de la mort établie, sont pratiquement escamotées.
Cette simplicité a un mérite : celui de rendre le récit réaliste, aussi crédible qu’un documentaire. Ce à quoi contribue également la sobriété du jeu des deux acteurs principaux, Jeremy Renner et Elizabeth Olsen qui venaient de se rencontrer sur les plateaux de Comancheria.
Participent aussi au réalisme la présence de Graham Greene (le plus célèbre des Amérindiens sur les écrans), tout comme la banalité (voulue ?) de la réalisation, économe de grands effets (la douleur de la mère de la jeune morte est montrée subrepticement par une porte à peine entrebâillée, aussitôt refermée) qui font de Wind River un film à part, un tableau impressionniste suggérant ce que peut être l’isolement dans les réserves amérindiennes où vivent des laissés pour compte, à l’écart du rêve américain.
Wind River est un film spécial, salué en 2017 par le Prix de la mise en scène de la section Un certain regard à Cannes.
Wind River (107 minutes) et ses suppléments (15 minutes) tiennent sur un Blu-ray BD-50 logé dans un SteelBook.
Le menu animé et musical propose le choix entre version originale, avec sous-titres optionnels (idéalement placés à cheval sur la bande noire), au format DTS-HD Master Audio 5.1, et doublage en français au même format.
Piste d’audiodescription (DTS-HD MA 2.0) et sous-titres pour malentendants.
Réservé à l’édition limitée Amazon, un livret illustré de 40 pages contient une déclaration d’intention de Taylor Sheridan, un court rappel de sa carrière d’acteur et de scénariste. Suivent le scénario des trois premières acènes et leur illustration dans le storyboard et un entretien dans lequel le réalisateur explique son choix des acteurs, révèle qu’une série d’événements a inspiré son film et qu’il s’est documenté auprès des Amérindiens. Il justifie son choix d’explorer les frontières des USA, ce que faisait le scénario de Comancheria et Sicario, et affirme son goût pour le cinéma naturaliste. Le livret se termine sur un autre extrait du scénario, un long dialogue entre Cory et Jane, une exception dans un film plutôt taiseux.
Wind River sort aussi dans un coffret Taylor Sheridan en compagnie de Comancheria et de Sicario.
Les maigres suppléments sont repris de l’édition Lionsgate Films sortie en novembre dernier aux USA.
Outre deux scènes coupées (3’), on nous propose trois courts documents regroupés sous l’étiquette À propos du film : Cory Lambert (4’), Jane Banner (4’) dans lesquels, notamment, les deux acteurs principaux, Jeremy Renner et Elizabeth Olsen parlent de leur personnage, et Le projet (4’) où le réalisateur évoque les dures conditions de vie de la réserve de Wind River. Ces propos, souvent illustrés par les mêmes extraits du film, répétés trois fois, ne donne pratiquement aucune information sur le tournage.
Pour finir, la bande-annonce du film et d’autres éditions de Metropolitan Films : Sicario, American Bluff (American Hustle), Secret d’état (Kill the Messenger), American Assassin, Hitman & Bodyguard et Song to Song.
L’image (2.35:1, 1080p, AVC), lumineuse, bénéficie de contrastes solides, d’une palette de couleurs délicates avec des blancs lumineux et des noirs denses et d’une assez bonne résolution.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1, avec une forte dynamique et un spectre ouvert, procure, dans la version originale comme dans le doublage, une impression cohérente d’immersion dans l’action. Mais les dialogues de la version originale sont souvent affectés par un timbre caverneux. Ce défaut ne touche pas le doublage qui place cependant les voix trop en avant.
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