Mr. Robot - Saison 3 (2017) : le test complet du Blu-ray

Elliot, après avoir échappé de justesse à la mort, craignant les conséquences funestes de ses initiatives en faveur d’une révolution pour changer le monde, entreprend maintenant de défaire tout ce qu’il avait mis en oeuvre pour détruire les systèmes d’E-Corp. Mais il sera confronté à l’antagonisme de Mr. Robot et aux menées de la puissante Dark Army…

Mr. Robot est une création de Sam Esmail qui nous avait séduit avec Comet, son premier film dont il avait aussi écrit le scénario, « une histoire sans début, sans milieu et sans fin », une invitation à entrer dans un monde en marge du réel s’adressant à celles et ceux qui ne craignent pas de se laisser embarquer dans un univers de poésie et de fraîcheur où la logique n’a pas sa place.

On retrouve cette fantaisie dans Mr. Robot, cette confusion entre réel et imaginaire entretenue par le particularisme du personnage principal, Elliott, dont la complexité se dévoile, épisode après épisode, notamment au cours des consultations chez son psy, dont nous sommes les témoins indiscrets et dans ses confrontations avec son double, la figure paternelle incarnée par Mr. Robot.

Il aura fallu s’armer de patience pour connaitre le dénouement du dramatique cliffhanger de la dernière séquence de la saison 2 : la saison 3 ne nous arrive sur DVD et Blu-ray que cinq mois après la fin de sa diffusion sur les écrans de USA Network.

La saison 3, à l’instar des deux précédentes, continue d’être, avec Westworld, dans un genre différent, une série qui sollicite, plus que toute autre, l’attention et l’ouverture d’esprit du spectateur.

Mr. Robot reste connectée avec l’environnement social et politique contemporain et décoche une autre flèche en direction de Donald Trump. Les scénaristes laissent aller encore un peu plus leur imagination en réunissant le conseil de sécurité de l’ONU pour autoriser l’annexion du Congo par la République populaire de Chine !

Mr. Robot s’appuie fortement sur sa distribution. Rami Malek, personnage iconique de la série, continue d’impressionner dans la peau d’Elliot, plus torturé que jamais par ses hallucinations et l’urgence qu’il ressent à défaire le hacking qu’il a mis en oeuvre. On le reverra prochainement dans le rôle de Freddie Mercury, le leader de Queen, dans Bohemian Rhapsody, le film de Bryan Singer attendu à l’automne. Il reste solidement entouré par Christian Slater, Carly Chaikin, Portia Doubleday et Martin Wallström. Sort aussi du lot, dans la saison 3, un nouveau personnage, un membre influent de la Dark Army, insensible et violent, Irving, interprété par Bobby Cannavale, salué par un Primetime Emmy Award pour son incarnation d’un mafieux italien dans la saison 3 de l’exceptionnelle série Boardwalk Empire.

Mr. Robot repart pour une saison 4 dont la diffusion est attendue pour la fin de 2018.

Mr. Robot, saison 3 (10 épisodes d’une durée cumulée de 488 minutes) et ses suppléments (25 minutes) tiennent sur trois Blu-ray BD-50 logés dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check discs.

Le menu fixe et musical propose la série dans sa version originale, au format audio DTS-HD Master audio 5.1, avec sous-titres français, néerlandais ou anglais (pour malentendants), ou dans un doublage en français DTS Digital Surround 5.1.

Scènes coupées (14’), avec sous-titres optionnels, réparties sur les trois disques.

Dans les coulisses de l’épisode 4 (3’) détaille la scène angoissante dans laquelle Elliot, handicapé par l’emprise de Mr. Robot et l’intrusion de casseurs, tente d’arrêter l’explosion du siège d’E-Corp.

Mr. Robot, saison 3, un monde divisé (8’). Sam Esmail rappelle l’évolution de la relation entre Elliot et Mr. Robot : la saison 1 les montrait comme deux personnages distincts, la saison 2 révélait que Mr. Robot n’était qu’une projection mentale imaginée par Elliot, à l’image de son père. La saison 3 montre un combat entre les deux « personnages », allant occasionnellement jusqu’au déni par Elliot de l’existence de Mr. Robot. La nouvelle saison montre Angela tiraillée entre le bien et le mal et met en avant un nouveau personnage, particulièrement redoutable, Irving.

Le style visuel de Mr. Robot (3’), dans la saison 3, vise à rapprocher le spectateur d’Elliot.

Pour finir, un bêtisier (7’).

L’image (1.78:1, sauf 2.39:1 pour l’épisode 7, 1080p, AVC) appelle les mêmes remarques que celles faites à l’occasion du test des saisons 1 & 2 : d’une remarquable précision dans les scènes en extérieur, tant dans les gros plans de visages que dans le détail des plans larges sur toute la profondeur du champ, elle continue d’être affectée par un fléchissement occasionnel des contrastes dans quelques scènes d’intérieur.

Comme pour les deux saisons précédentes, la version originale offre, outre plus de naturel, l’avantage de la haute définition (DTS-HD Master Audio 5.1, contre DTS Digital Surround 5.1 pour le doublage), avec une meilleure dynamique et plus de finesse. La priorité donnée aux dialogues clairement restitués (mais occasionnellement un peu trop réverbérés) n’empêche pas une bonne sensation d’immersion dans l’environnement par une utilisation appropriée des possibilités du multicanal.

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