Drone (2017) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Jason Bourque
Avec Sean Bean, Patrick Sabongui et Mary McCormack

Édité par Program Store

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Le 24/08/2018
Critique

Drone

Neil est un pilote de drone chevronné qui réalise des missions secrètes pour la CIA tout en menant une vie de famille discrète dans une banlieue sans histoire. Jusqu’à ce qu’une fuite sur un site web de dénonciation fasse de lui la cible d’un homme d’affaires pakistanais énigmatique convaincu qu’il est responsable de la mort de sa femme et de son enfant. Cette traque de tous les instants va l’exposer à une menace mortelle et mener à une confrontation pleine de suspense.

Au fait, il devient quoi Sean Bean depuis Game of Thrones (Le Trône de Fer) ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’acteur n’a pas chômé dans les années 2010. Celui qui est mort près d’une trentaine de fois à l’écran a récemment incarné Zeus (rien que ça) dans les deux épisodes de la franchise Percy Jackson, le père de Blanche-Neige dans le film de Tarsem Singh, fait un petit tour chez les sœurs Wachowski (Jupiter : Le destin de l’Univers) et Ridley Scott (Seul sur Mars), tourné deux saisons de la série The Frankenstein Chronicles. Etonnamment, on le retrouve à bord d’une minuscule production canadienne, Drone, réalisée et coécrite par un certain Jason Bourque (et non pas Bourne), auteur d’une multitude de téléfilms catastrophes (ou catastrophiques c’est selon), aux titres explicites comme Asteroid Impact, Tornades de pierres, Le jugement dernier, Termination Point, La dernière tempête et ainsi de suite. Autant dire que si Sean Bean a accepté d’apparaître dans Drone, c’est uniquement pour payer un arriéré d’impôts.

Drone

Si le comédien espérait que le film reste réservé au Canada, c’est raté. Comme Drone lui-même d’ailleurs. L’affiche annonce un film d’action ou de guerre. Il n’en est rien. A part deux explosions qui explique le contexte, Drone est en réalité un drame psychologique sur le deuil et la culpabilité, teinté de home-invasion. Et encore, toutes proportions gardées. Sean Bean interprète un pilote de drone de haut niveau, Neil Wistin, qui partage sa vie entre ses contrats classés secret défense par la CIA et sa vie de famille compliquée en raison de son fils distant Shane. Neil vient de perdre son père et cette perte renferme encore plus Shane, qui était très proche de son grand-père. Ellen, la femme de Neil, lassé de ce mari taciturne, entame une liaison avec un autre homme. Jusqu’au jour où des informations confidentielles sont dévoilées au grand jour sur internet. Certaines d’entre elles sont interceptées par un homme, Imir Shaw, qui prend pour cible Neil, convaincu que celui-ci est l’auteur de l’explosion ayant abattu son épouse et sa fille au Pakistan un an auparavant. Alors que Shaw cherche à se venger, Wistin est confronté aux conséquences fatales de son métier.

Pas grand-chose à défendre de ce thriller canadien qui se contente de faire du surplace après une exposition pourtant intéressante et plutôt impressionnante. Cinq minutes après, le film adopte alors un rythme de croisière très lent, qui sera conservé jusqu’à la fin. Aucun rebondissement à l’horizon, Drone essaye d’instaurer une tension qui va crescendo, mais la technique d’ensemble est tellement pauvre avec sa mise en scène fonctionnelle, ses décors aseptisés et sa médiocre direction d’acteurs que l’on se désintéresse rapidement de ce qui peut bien se dérouler à l’écran. Si Sean Bean assure tant bien que mal, c’est surtout sur sa mauvaise teinture qui attire le regard, et le comédien se fait finalement voler la vedette par Patrick Sabongui. L’acteur québécois vu dans la série Flash et certains blockbusters hollywoodiens comme le Godzilla de Gareth Edwards, Warcraft : Le commencement de Duncan Jones, et prochainement à l’affiche de The Predator de Shane Black, compose un personnage intéressant et finalement plus attachant que les membres de cette famille dysfonctionnelle. Le film vaut essentiellement pour lui. Car le reste du temps, on rit involontairement devant le jeu souvent outrancier du jeune Maxwell Haynes, très peu convaincant et qui en fait des tonnes, tout comme la pauvre Mary McCormack (À la Maison Blanche, U.S. Marshals, protection de témoins) qui doit faire avec son rôle réduit à celui de la femme infidèle.

On peut excuser le fait de s’être fait blouser par la jaquette qui vendait un film d’action, mais on peut difficilement être magnanime avec ce mauvais drame standard, très bavard, pauvrement mis en scène et mollement interprété.

Drone

Présentation - 3,5 / 5

Le test du Blu-ray de Drone, disponible chez M6 Vidéo, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le menu principal est sobre, animé et musical. Nous l’avons dit précédemment, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire en voyant la jaquette explosive (« La riposte a commencé… »), le film de Jason Bourque n’est en aucun cas un film d’action ou de guerre.

Bonus - 1,0 / 5

A la bande-annonce en version française, l’éditeur joint deux scènes coupées (3’) non sous-titrées ! Ces deux séquences n’ont absolument aucun intérêt, notamment la seconde qui montre tout simplement Sean bean boire un verre d’eau…

Drone

Image - 4,0 / 5

Nous ne savons pas s’il s’agit uniquement de notre exemplaire, mais le Blu-ray que nous avons reçu est parasité par quelques pixels gênants, des traits verts verticaux, qui s’incrustent et qui restent très longtemps en bas à droite de l’écran. Si l’on fait abstraction de ce défaut de compression, qui encore une fois est peut-être notable que sur notre disque, alors ce master HD de Drone est on ne peut plus correct. Les séquences au Pakistan sont très colorées avec un ciel bleu orangé que ne renierait pas Michael Bay, sans oublier une impressionnante profondeur de champ. Les scènes américaines sont volontairement froides, voire glaciales comme l’intérieur de la maison des Wistin. Le piqué est bien ciselé, les détails éloquents (voir les cheveux étranges de Sean Bean), les contrastes corrects et la clarté abondante.

Son - 4,0 / 5

Drone n’est pas vraiment le film avec lequel vous pourrez épater la galerie et faire une démonstration de gros son. Les versions française et anglaise sont certes proposées en DTS HD Master Audio 5.1, mais les latérales ne servent réellement qu’à instaurer quelques ambiances naturelles et à spatialiser la musique. Le caisson de basses n’est pas oublié sur les quelques explosions. Notons toutefois que les dialogues manquent cruellement de coffre sur la centrale en français comme en anglais. Deux pistes Dolby Digital 5.1 sont également disponibles.

Drone

Crédits images : © M6 Video

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis
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