First Kill (2017) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Steven C. Miller
Avec Bruce Willis, Hayden Christensen et Ty Shelton

Édité par Studiocanal

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Le 28/09/2018
Critique

First Kill

Will et son fils Danny sont les témoins d’un règlement de comptes. Après avoir été forcé d’aider l’un des braqueurs, Will assiste impuissant à l’enlèvement de son fils. Pour espérer revoir ce dernier vivant, il va devoir coopérer avec les gangsters… à l’insu d’Howell, le chef de la police, qui mène l’enquête.

Décidément, on ne lâche plus le réalisateur Steven C. Miller. Alors que son mauvais Evasion 2 avec Sylvester Stallone déboulait dans les bacs français en août 2018, le bougre annonçait déjà son retour avec un nouveau DTV, First Kill. Ce thriller est la troisième collaboration du metteur en scène avec Bruce Willis. Trois DTV en trois ans ! Ainsi donc, après Extraction et Marauders, débarque First Kill, dans lequel le comédien joue une fois de plus de sa moue boudeuse et de son regard de Droopy fatigué. Toutefois, le premier rôle échoue à l’ancien Anakin Skywalker (ne riez pas) Hayden Christensen, à qui la maturité sied bien. Nettement moins endive qu’à ses débuts, l’acteur de 37 ans fait preuve d’une crédibilité qu’on ne lui connaissait guère. Mais malgré toute la bonne volonté du monde, First Kill est un film raté. On ne croit pas une seconde à cette histoire, par ailleurs mal fagotée, bourrée de clichés, sans véritable rythme, même si l’on pourra apprécier les quelques hommages rendus au chef d’oeuvre de Clint Eastwood, Un Monde parfait.

Hayden Christensen incarne Will, courtier à Wall Street, sa compagne Laura (Megan Leonard, zéro charisme, transparente) et leur fils Danny (Ty Shelton, qui s’en sort bien mieux que le reste du casting) passent quelques jours dans une maison de campagne, où il a vécu une partie de son enfance. Le jeune père souhaite en profiter pour recréer un lien avec son enfant au cours d’une partie de chasse. Mais les choses tournent mal quand les garçons sont les témoins d’une tentative de meurtre. Will décide de porter secours à l’homme blessé, sans savoir qu’il s’agit d’un dangereux braqueur. Une fois soigné, celui-ci - un dénommé Levi (Gethin Anthony, très bon) - enlève Danny et demande à Will de l’aider à mettre la main sur son butin.

First Kill

Rien de bien original donc, et l’on a souvent beaucoup de mal à excuser toutes les fautes de (très) mauvais goût, notamment tout ce qui concerne ce rituel du passage à l’âge adulte à travers la chasse. Cette fascination pour les armes à feu est d’ailleurs très gênante, comme si un gamin américain ne pouvait pas devenir responsable et grandir normalement sans avoir fait ses preuves à la gâchette. Mais bon, passons…après il faut voir First Kill pour ce qu’il est. Une série B techniquement soignée, du moins autant que faire se peut (Les séquences tournées à l’aide d’un drone frôlent l’amateurisme), par un réalisateur abonné aux productions médiocres portées par quelques anciennes stars du box-office. Bruce Willis, Nicolas Cage, Sylvester Stallone, John Cusack, sont ainsi passés devant la caméra de Steven C. Miller. Mais celui qui s’en sort le mieux ici est incontestablement Gethin Anthony, Renly Baratheon de Game of Thrones (Le Trône de Fer) et le Charles Manson de la série Aquarius. Si son rôle rappelle bien évidemment celui de Kevin Costner dans Un Monde parfait, le comédien tire son épingle du jeu et s’impose avec une belle sensibilité et un charisme qui écrase celui de ses partenaires. L’ami Bruce sort un peu de sa zone de confort, même si tout ce qui concerne son personnage est finalement sans surprise.

First Kill est un petit thriller honnête, pas détestable, divertissant, que l’on peut mettre en fond tout en faisant quelque chose d’autre et sans jamais perdre le fil.

First Kill

Édition - 6 / 10

Quelques semaines après Acts of Violence, le nouveau DTV de Bruce Willis déboule en DVD et Blu-ray dans les bacs. Le visuel de la jaquette fait évidemment la part belle à celui qui fût John McClane il y a très longtemps, ce qui attirera sûrement le chaland. Le menu principal est fixe et musical.

Aucun supplément.

« Bien, mais pas top » comme la mention du Commissaire Bialès lors de son entrée à l’école de police de Nice dans La Cité de la peur. Ce master HD de First Kill assure au niveau des gros plans, comme le crâne luisant de Bruce Willis, mais l’image saccade souvent et nous constatons également divers moirages. Même chose au niveau de la colorimétrie avec des teintes vertes qui bavent et qui ne flattent guère les mirettes. Sinon le piqué est à l’avenant, la clarté de mise et toutes les scènes tournées en forêt possèdent un relief évident.

Les mixages français et anglais DTS-HD Master Audio 5.1 créent un espace d’écoute suffisamment plaisant en faisant la part belle à la musique. Quelques ambiances naturelles (la pluie) et déflagrations percent les enceintes latérales sans se forcer mais avec une efficacité chronique, tandis que le caisson de basses distille ses effets avec ardeur comme lors de la poursuite. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale et le changement de langue s’effectue via le menu contextuel.

First Kill

Crédits images : © Brian Douglas

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm