Section 99

Section 99 (2017) : le test complet du Blu-ray

Brawl in Cell Block 99

Réalisé par S. Craig Zahler
Avec Vince Vaughn, Jennifer Carpenter et Don Johnson

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 28/09/2018
Critique

Section 99

Mauvais jour pour Bradley Thomas, un mauvais garçon maintenant rangé : il apprend qu’il est viré du poste qu’il occupait dans un garage et, rentrant chez lui plus tôt qu’à l’ordinaire, que sa femme Lauren le trompe. Pour payer le loyer, il retourne à ses anciennes habitudes et devient le livreur d’un trafiquant de drogue. Une opération tourne mal et le voilà condamné à sept ans d’emprisonnement et, pire encore, contraint par un odieux chantage à se retrouver à Redleaf, une prison de haute sécurité…

Section 99 (Brawl in Cell Block 99) est le deuxième long métrage de S. Craig Zahler, après Bone Tomahawk, un western sorti en 2015 qui vire au film d’horreur, salué par le Grand prix au Festival international du film fantastique de Gérardmer.

Section 99 ne fait pas dans la dentelle dans son exposition de la violence. Le film joue sur l’opposition entre l’aspect débonnaire de Bradley, un taiseux très contrôlé et les déchaînements de brutalité dont il est capable. Derrière une apparence calme, il peut devenir une redoutable machine à tuer pour protéger les siens ou sauver sa peau. Au long de la seconde moitié du film, dans les culs de basse fosse de la prison de Redleaf, placée sous la férule d’un directeur sadique, on n’entend pas seulement les grilles rouillées grincer, mais aussi les os craquer, tous les os, y compris les crânes et les mâchoires. Un bon moyen de savoir assez précisément ce qu’endurent ceux qui ont maille à partir avec Bradley, même quand ils ne nous sont pas montrés en gros plan.

Section 99

Bradley, présent sur tous les plans, est interprété par Vince Vaughn qu’on avait surtout vu dans des comédies, pas toutes réussies, comme Lady Vegas, les mémoires d’une joueuse (Lay the Favorite, Stephen Frears, 2012) ou Les Stagiaires (The Internship, Shawn Levy, 2013). À ses côtés, Jennifer Carpenter, la soeur de Dexter Morgan dans la fameuse série Dexter, Udo Kier, dans le rôle d’un affreux maître-chanteur, et Don Johnson (Miami Vice (Deux flics à Miami) (Série) / Miami Vice, la série), dans celui du directeur de la prison de Redleaf.

Vince Vaughn semble s’être orienté vers des rôles plus physiques, en rapport avec sa carrure et sa taille (1,96 m sans talons). Il s’est, en effet, montré récemment dans Tu ne tueras point (Hacksaw Ridge, Mel Gibson, 2016) et on le reverra, cette fois dans la peau d’un flic, dans Dragged Across Concrete, un polar hyper-violent, une autre réalisation de S. Craig Zahler présentée à la Mostra de Venise le 3 septembre, avec Mel Gibson en tête de distribution puis toute l’affiche de Section 99 : Jennifer Carpenter, Vince Vaughn et Don Johnson.

Section 99, s’il peut difficilement éviter le reproche d’une violence trop complaisante, si répétée et appuyée qu’elle cesse assez vite de servir le récit, se distingue néanmoins par l’originalité de son scénario et confirme la maîtrise de la mise en scène que S. Craig Zahler avait déjà montrée avec son premier film. Attendons la sortie vidéo de Dragged Across Concrete pour en dire plus.

Section 99

Présentation - 3,0 / 5

Section 99 (133 minutes) et son supplément (15 minutes) tiennent sur un Blu-ray BD-50 logé dans un boîtier non fourni pour le test.

Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, au format DTS-HD Master Audio 5.1, ou dans un doublage en français et en polonais, les deux au format DTS Digital Surround 5.1.

Bonus - 1,5 / 5

Séjour dans l’enfer et la violence (15’) S. Craig Zahler, le réalisateur et scénariste, les acteurs, les producteurs et les autres s’échangent de chaleureux coups d’encensoir. Ce court document nous apprend seulement que les cellules du block 99 ont été construites dans une ancienne usine de Brooklyn et que le reste de la prison de Redleaf a été filmé dans le Fort Wadsworth, à Staten Island.

Image - 5,0 / 5

L’image (1.85:1, 1080p, AVC), avec une bonne résolution, propose une palette de couleurs froides qu’accentue probablement l’usage d’un filtre bleu. Des blancs lumineux, des noirs denses et de solides contrastes assurent une parfaite lisibilité, y compris dans les nombreuses scènes tournées dans la pénombre.

Son - 4,0 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale profite d’une bonne dynamique et d’une large bande passante. Les voies latérales sont discrètement sollicitées, essentiellement dans les scènes d’action, en particulier lors de l’affrontement des dealers avec la police où nous sommes plongés au milieu de la fusillade.

Elle est plus précise que le doublage en français qui, une fois encore, place les dialogues trop en avant.

Section 99

Crédits images : © Assemble Media, Cinestate, Caliber Media Company, IMG Films, Nasser Group, Realmbuilders Productions, XYZ Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

3,0
5
0
4
0
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Philippe Gautreau
Le 29 septembre 2018
Section 99, s’il peut difficilement éviter le reproche d’une violence trop complaisante, se distingue néanmoins par l’originalité de son scénario et confirme la maîtrise de la mise en scène que S. Craig Zahler avait déjà montrée avec son premier film, Bone Tomahawk.

Lire les avis »

Multimédia
Section 99
Bande-annonce VO

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)