Mikio Naruse - 5 films : Le Grondement de la montagne + Au gré du courant + Quand une femme monte l'escalier + Une femme dans la tourmente + Nuages épars (1954) : le test complet du Blu-ray

Yama no oto + Nagareru + Onna ga kaidan wo agaru toki + Midareru

Réalisé par Mikio Naruse
Avec Setsuko Hara, Sô Yamamura et Ken Uehara

Édité par Carlotta Films

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 14/03/2019
Critique

Mikio Naruse - 5 films : Nuages épars

Le Grondement de la montagne (Yama No Oto) (Japon 1954) de Mikio Naruse
Durée film : 94 min. en Blu-ray, 91 min. en DVD.
Banlieue de Tokyo, 1954 : Shingo, un vieil homme d’affaires, ressent une profonde affection pour sa belle-fille Kikuko qui se consacre entièrement à son mari et à ses beaux-parents. Le jeune couple n’a pas d’enfants et ses relations sont mauvaises. Kikuko va prendre une grave décision qui va bouleverser le fragile équilibre de la maisonnée : elle avorte tandis que Shingo découvre que c’est la maîtresse illégitime de son fils qui est enceinte.
Le Grondement de la montagne est un drame psychologique, adapté d’un roman de Kawabata qui a mal vieilli. Il donne l’impression curieuse, du fait de la présence de l’actrice Setsuko Hara, d’assister à un film de Ozu mais en version noire voire même infernale puisque tous les personnages y sont pratiquement malheureux ou régulièrement insatisfaits, sauf le couple formé par le père (So Yamamura, acteur pour Mizoguchi, Fukasaku et bien d’autres grands cinéastes japonais mais aussi lui-même réalisateur en 1953 du classique Les Bateaux de l’enfer (Kanikosen)) et sa belle-fille (Setsuko Hara) qui se superpose constamment en couple légitime mais insatisfait formé par sa belle-fille et son fils (Ken Uehara). Le rythme et le découpage sont moins dynamiques que chez Ozu mais cela augmente l’impression recherchée de confinement physique : seuls les dialogues (mi-réalistes, mi-littéraires) animent réellement l’espace. La seule séquence formellement belle est la séquence finale du parc et des arbres qui réunit, enfin en paix, le père et sa belle-fille, loin des autres. L’année suivante, Naruse tournera son film aujourd’hui le plus connu en Occident: Nuages flottants (Ukigumo) (1955). Il aurait évidemment fallu mettre celui-ci à la place de celui-là : on aurait largement gagné au change mais il est déjà édité chez Wild Side Vidéo en édition collector. On aurait aussi pu choisir Après notre séparation (Kimi to wakarete) (1933) ou La Mère (Okasan) (1952) tenus pour des classiques de Naruse au Japon et qui sont hélas invisibles depuis longtemps chez nous.
Note du film : 2,5 / 5

Mikio Naruse - 5 films : Le Grondement de la montagne

Au gré du courant (Nagareru) (Japon 1956) de Mikio Naruse
Durée film : 117 min. en Blu-ray, 112 min. en DVD
Tokyo 1956 : Otsuta est la tenancière endettée de « Tsuta », une maison réputée de geishas. Sa fille Katsuyo ne voit aucun avenir dans ce commerce dont les pensionnaires affrontent, comme elles le peuvent, l’irrémédiable destitution qui les menace. Otsuta va alors tenter de trouver une issue favorable au maintien de la tradition qu’elle incarne.
Au gré du courant est remarquable : il réussit esthétiquement en raison d’un découpage plus riche, d’une mise en scène plus précise et parfois sophistiquée sous une simplicité apparente, là où, sur des bases matérielles assez identiques (peu d’extérieurs, principalement des intérieurs), Le Grondement de la montagne avait échoué. Le sujet est loin d’être original puisque la peinture, à la fois lucidement critique et nostalgiquement traditionaliste, de la condition de la geisha, avait déjà été illustrée dans l’histoire du cinéma japonais, notamment par Les Soeurs de Gion (1936) et Les Musiciens de Gion (1953) de Kenji Mizoguchi. Le casting est composé de vedettes de différentes générations : Kinuyo Tanaka (la veuve domestique), Isuzu Yamada (la patronne), Hideko Takamine (sa fille aux idées modernistes), Haruko Sugimura (une geisha sur le retour), Mariko Okada (geisha plus jeune). La touche féministe ne réside pas exclusivement dans le personnage joué par Hideko Takamine. Naruse se plaît à dépeindre une communauté matriarcale vivant en vase presque clos, en marge et intégrée à la fois, contemporaine mais traditionnelle. Peinture nostalgique d’une société japonaise en proie au changement ? Pas tant le changement (la réforme abolitionniste japonaise de la prostitution, d’actualité cette année-là, n’est absolument pas mentionnée) que le temps vécu sur le plan individuel. Le conflit des générations, les réformes sociales, la condition féminine, ne sont les thèmes principaux qu’en apparence, uniquement pour un oeil occidental fatalement superficiel. Par-delà ces sujets manifestes, Naruse illustre le thème classique latent bouddhiste de la fluctuation perpétuelle des choses humaines, source d’insatisfaction fondamentale, métaphysique. L’image du générique d’ouverture (un fleuve charriant des bateaux, des débris d’arbre et de végétation) retrouvée en son plan final tel qu’elle-même, par-delà tout ce qu’on a vu et entendu, est le symbole physique de cette vacuité du discours humain, exprimée par le titre japonais, très héraclitéen. Elle fut employée par des cinéastes japonais aussi divers que Kenji Mizoguchi ou Norifumi Suzuki.
Note du film : 4 / 5

Mikio Naruse - 5 films : Au gré du courant

Quand une femme monte l’escalier (Onna Ga Kaidan Wo Agaru Toki) (Japon 1960) de Mikio Naruse
Durée film : 111 min. en Blu-ray, 106 min. en DVD.
Tokyo, 1960 : Keiko est patronne (« mama-san ») d’un bar à hôtesses dans le quartier chic de Ginza, à Tokyo. Elle reste fidèle au souvenir de son mari (décédé accidentellement) et se refuse aux hommes qui la courtisent quotidiennement tandis que sa famille et ses créanciers lui réclament sans cesse de l’argent. Lassée d’une vie qu’elle juge infernale, elle s’éprend pourtant d’un des riches habitués de l’établissement tandis qu’elle refuse de comprendre l’amour que lui porte son employé : relations vouées à l’échec dans les deux cas.
Quand une femme monte l’escalier est un drame psychologique réaliste magnifié par une mise en scène esthète : il y a quelque chose de Douglas Sirk chez Naruse, vu d’Occident mais c’est un rapprochement purement historique et contingent. Naruse réunit à nouveau la star Hideko Takamine (1924-2010) et Masayuki Mori qui avaient déjà joué en 1955 le couple tourmenté de Nuages flottants. Et il leur adjoint un casting de vedettes : les autres clients de Keiko sont joués par Ganjiro Nakamura (client le plus âgé), Daisuke Kato (client à la double identité : sa révélation donne lieu à une étrange séquence, au ton décalé et insolite sur fond de banlieue pauvre et de cheminées d’usines) tandis que Tatsuya Nakadai tient un rôle ambivalent d’homme de main (qu’il tenait déjà, en bien plus inquiétant et sombre, dans La Rivière noire de Kobayashi en 1957 mais que Vincent n’a pas songé à citer dans sa présentation). Parmi les actrices jouant les filles du bar, il faut accorder une mention spéciale à la mignonne Keiko Awaji qui joue l’ancienne employée devenue une tenancière endettée qui se suicide. L’atmosphère est assez curieuse : elle hésite entre peinture néo-réaliste sombre et dénonciatrice, roman-photo neutre, romantisme brûlant et individualiste. Hideo Takamine compose un curieux personnage masochiste de femme non pas fatale mais auto-fatale. Le scénariste Ryuzo Kikushima (collaborateur notoire d’Akira Kurosawa sur plusieurs classiques parmi lesquels Chien enragé et Entre le ciel et l’enfer) est producteur associé (ici à la Toho) : ce fut le cas 6 fois dans sa carrière si on en croit sa filmographie, preuve que le sujet lui tenait à coeur. Le générique d’ouverture imite le style graphique des génériques américains de Saul Bass, à la mode de l’autre côté de l’océan Pacifique depuis 1955.
Note du film : 5 / 5

Mikio Naruse - 5 films : Quand une femme monte l'escalier

Une femme dans la tourmente (Tourments / Midareru) (Japon 1964) de Mikio Naruse
Durée film : 98 min. en Blu-ray, 94 min. en DVD.
1964 : Reiko est une veuve de guerre douce et réservée qui gère le petit commerce de sa belle-famille. Mais sa prospérité est menacé depuis l’ouverture d’un supermarché dans le quartier. Tandis que ses belles-soeurs l’encouragent à se remarier, son jeune beau-frère Koji qui mène une vie dissolue, lui déclare son amour, faisant basculer brusquement sa vision du monde. Le destin met un terme brutal à cet amour.
Une femme dans la tourmente est le meilleur titre de ce coffret, le seul dont le scénario comporte un basculement final qui transforme en femme réellement fatale la belle Hideko Takamine, tout en témoignant des bouleversements socio-économiques qui remodèlent le Japon dans les années 1960. L’histoire fait mine d’emprunter la voie néo-réaliste et rebattue de la chronique sociale avant de laisser place à l’irruption de la mort et de la tragédie d’une manière qui scelle le secret des destinées : celle de Koji d’une part, celle de Reiko d’autre part. Hideko Takamine prend toute sa place aux côtés des autres actrices fatales japonaises contemporaines de cette période, à savoir les érotiques beautés Michiyo Aratama et Keiko Kishi (Kwaidan), Ayako Wakao (Svastika (Passion), La Femme de Seisaku, Tatouage, L’Ange rouge), Masumi Harukawa (Désir meurtrier / Intention meurtrière), Kyoko Kishida (La Femme des sables), Masumi Tachibana (Femmes criminelles). Naruse n’est certes pas l’équivalent graphique ni plastique de ses confrères Masaki Kobayashi, Yasuzo Masumura, Shohei Imamura, Hiroshi Teshigahara, Teruo Ishii (qui fut son assistant avant de devenir l’un des plus authentiques cinéastes surréalistes et fantastiques du Japon). Naruse est même, tout au contraire, un cinéaste à la syntaxe classique et au graphisme mesuré. L’érotisme qu’il délivre ici n’est donc ni surréaliste ni fantastique. Pourtant le titre original japonais décrit, mieux que le titre français d’exploitation, la trajectoire suivie par l’intrigue car le chaos s’y introduit subrepticement dans l’ordre apparent des choses, sous la forme d’une passion absolue, d’un amour fou. Splendide direction artistique, encore magnifiée par le TohoScope N&B.
Note du film : 5 /5

Mikio Naruse - 5 films : Une femme dans la tourmente

Nuages épars (Midaregumo) (Japon 1967) de Mikio Naruse
Durée film : 108 min. en Blu-ray, 104 min. en DVD.
Tokyo puis Aomori, 1967 : Yumiko Eda se prépare à partir vivre aux États-Unis avec son mari Hiroshi, haut fonctionnaire du MITI nommé à Washington où elle doit donner naissance à leur premier enfant. Mais Hiroshi, renversé par une voiture dont le pneu a éclaté, meurt. Rongé par le remords et progressivement amoureux de Yumiko, le conducteur Shiro Mishima est déclaré irresponsable de l’accident. Il décide cependant de verser une pension à la jeune veuve et de maintenir le contact avec elle. Cette dernière est reniée par sa belle-famille qui n’avait pas accepté son mariage. Elle s’exile à Aomori. Mishima y est lui aussi exilé par son patron qui désapprouvait sa liaison avec sa fille. Le destin réunit donc à nouveau Yumiko et Shiro mais il va néanmoins s’acharner à nouveau sur leur amour.
Nuages épars est une excellente surprise. Les premières minutes sont un peu inquiétantes mais, à partir du moment où le mari de Yumiko meurt, le film prend une direction inattendue et spectateur se demande constamment où va le guider l’histoire : elle est riche en rebondissements. C’est le dernier film réalisé par Naruse et son testament autant esthétique que thématique. Ici encore, le destin (sous la forme du deuil et de la culpabilité) s’acharne à rendre impossible un amour sincère, ici encore Eros et Thanatos luttent très curieusement et très obstinément tout du long de l’intrigue pour séparer physiquement, matériellement ou spirituellement les amants. Il y a chez Naruse une claire volonté de peindre une permanence de l’âme japonaise, résistant à tout changement et à toute supposée modernité. Même l’indépendance féminine (thème commun à Mizoguchi et à Naruse) n’est ici qu’une contingence sans importance : la veuve Yumiko se comporte (peu importe qu’elle soit habillée en mignon tailleur Chanel 1967 ou en beau kimono traditionnel) en fonction d’un code d’honneur immémorial. C’est ce code invisible mais supérieur qui intéresse Naruse puisqu’il régit la vie, la mort, le désir et, in fine, le destin des Japonais. Admirable mise en scène, simple, dépouillée, efficace. Excellente direction d’acteurs : le comédien et chanteur Yuzo Kayama (Une femme dans la tourmente) et la belle Yoko Tsukasa (Fin d’automne de Yasujiro Ozu) mais aussi les seconds rôles, tous excellents. Musique d’accompagnement de style occidental, signée Toru Takemitsu.
Note du film : 5 /5

Mikio Naruse - 5 films : Nuages épars

Présentation - 3,0 / 5

1 coffret 5 Blu-ray 1080p et 1 coffret 5 dvd, édités par Carlotta le 21 novembre 2018. Images 1.37 4/3 N&B et 2.35 ToshoScope N&B et couleurs. Son DTS HD Master audio 1.0 sur les Blu-ray, Dolby Digital 1.0. sur les DVD. Suppléments : 5 présentations (5 x 5 min. environ), 1 documentaires sur l’actrice Hideko Takamine (durée 11 min. environ), 3 bandes-annonces françaises. Seul le coffret Blu-ray a été testé. Durée coffret Blu-ray : 528 min. environ.

Bonus - 2,5 / 5

Ils se composent de 5 préfaces (durée 5 minutes environ chacune) aux 5 titres par Pascal-Alex Vincent, enseignant à la Sorbonne et coordinateur du Dictionnaire des cinéastes japonais et du Dictionnaire des acteurs japonais tous deux édités chez Carlotta, d’un portrait de l’actrice Hideo Takamine (en supplément sur le disque de Une Femme dans la tourmente) ancienne enfant-star qui fut l’actrice favorite de Naruse et de Kinoshita (durée 11 min. environ), enfin de 3 bandes-annonces VOSTF qui ne sont pas les BA originales Toho mais des BA montées par le distributeur français cinéma.

La présentation du Grondement de la montagne (illustrée de photos de plateau) fournit des informations sur la production japonaise de 1954, sur celle de la Toho en particulier (mais elle oublie Godzilla de Inoshiro Honda qui est pourtant un des films Toho les plus importants produits cette année-là), sur les vedettes, sur le compositeur, sur l’écrivain adapté, sur la thématique du couple qui se délite, si importante chez Naruse. Au total on dispose donc de la plupart des clés historiques permettant de situer le titre dans la filmographie de son cinéaste.

Mikio Naruse - 5 films : Le Grondement de la montagne

La présentation de Au gré du courant est lacunaire sur le plan de l’histoire du cinéma. Vincent ne signale pas que Mizoguchi avait traité au moins deux fois le sujet ici traité par Naruse dans ses classiques Les Soeurs de Gion (1936) et dans Les Musiciens de Gion (1953). Je m’étonne tout de même que Vincent ne mentionne pas le titre de 1953 avec lequel ce titre de Naruse de 1956 entretient un rapport thématique encore plus évident en raison de la proximité temporelle de leur action.

Mikio Naruse - 5 films : Au gré du courant

La présentation de Quand une femme monte l’escalier est centrée (à l’exception d’une remarque biographique sur le compositeur de la musique et d’une remarque filmographique sur Naruse) presque entièrement sur son casting, composé de vedettes dont on rappelle certains titres clés de la filmographie. C’est très maigre. Le cinéphile anglophone pourra toujours se rabattre sur le DVD Criterion édité en 2007 qui contenait un commentaire audio de Donald Richie, un entretien de 2005 avec l’acteur Tatsuya Nakadai et un livret d’une quarantaine de pages qui incluait un texte écrit par Hideko Takamine en hommage à Naruse. Carlotta a joint une bande-annonce mais qui n’est pas la bande-annonce originale japonaise : c’est celle de la sortie française cinéma tardive.

Mikio Naruse - 5 films : Quand une femme monte l'escalier

La présentation de Une Femme dans la tourmente est un peu plus fouillée car on lui a adjoint un documentaire bien illustré et bien monté sur Hideko Takamine qui, en 11 minutes, résume le parcours cinématographique de celle qui fut une des plus grandes stars du cinéma japonais (et aussi une de ses plus belles voix : grave et langoureuse à la fois) depuis ses rôles enfantins, par exemple chez Ozu dans Choeur de Tokyo (1931), à ses grands rôles tragiques chez Naruse durant les années 1955-1965, sans oublier le mignon Carmen revient au pays et le classique 24 prunelles de Kinoshita avec qui elle tournera d’ailleurs son ultime film. On lui adjoint aussi une bande-annonce cinéma, montée à l’occasion de sa sortie française récente, BA qui n’est donc pas la bande-annonce japonaise originale de 1964.

Mikio Naruse - 5 films : Une femme dans la tourmente

La présentation de Nuages épars est contextuelle mais ce que dit Vincent des rapports cinéma-télévision au Japon en 1967 vaut aussi pour l’Occident et l’Amérique, cela dit, à la même époque. Remarques bio-filmographiques brèves mais utiles sur le cinéaste Naruse, l’acteur Kayama et l’actrice Tsukasa. Mais aucune déclaration de Naruse, aucune critique d’époque japonaise citée, aucun témoignage de première main sur le film ni sur les quatre autres : très léger. Bande-annonce montée par le distributeur cinéma français, qui n’est pas la BA originale par conséquent.

Quelques jolies photos de plateau illustrent cette dernière présentation, mais elles sont rares. Ce sont elles et leurs soeurs, les photos d’exploitation japonaises (les Japonais sont de bons et rigoureux archivistes : il suffisait de leur demander pour les obtenir) qu’on aurait pu très utilement substituer à ces présentations franco-française minimalistes et à ces bandes-annonces franco-japonaises sans valeur historique. On met la moyenne surtout à cause du bref mais utile documentaire sur Hideko Takamine.

Mikio Naruse - 5 films : Nuages épars

Image - 3,0 / 5

Nouveaux masters restaurés au format 1.37 original N&B respecté pour les 2 premiers titres, en 2.35 TohoScope N&B pour les 2 suivants, en 2.35 TohoScope couleurs pour le plus récent. Tous encodés en Full HD, encodage AVC en 1080 / 23.98p pour le coffret bluray (en PAL MPEG-2 pour le coffret DVD). Les suppléments vidéo sont en HD uniquement sur le coffret bluray, le seul ici testé. L’image du titre le plus ancien (1954) est dotée d’une émulsion assez souvent instable mais poussières et rayures sont heureusement bien nettoyées. Celle du titre de 1956 est en meilleur état, à part une rayure fugitive et une émulsion parfois instable sur de rares plans. Quand une femme monte l’escalier et Une Femme dans la tourmente sont au format large TohoScope 2.35 N.&B, Nuages épars en TohoScope 2.35 couleurs : restaurations argentiques soignées même si l’émulsion de certains plans n’est pas toujours irréprochable, ce sont les trois plus récents qui disposent, sans surprise, de l’image la plus satisfaisante.

Mikio Naruse - 5 films : Une femme dans la tourmente

Son - 3,0 / 5

Son Mono VOSTF encodé en DTS-HD Master audio 1.0 sur bluray, en Dolby Digital 1.0 sur DVD. Sous-titrage blanc classique mais bien lisible bien que limite sur fond blanc (générique d’ouverture de Nuages épars). Le son du titre le plus ancien (1954), est inégalement enregistré : le niveau varie de deux ou trois crans d’une séquence à l’autre mais il est constamment net. Meilleur état technique et niveau mieux stabilisé pour celui de 1956 mais sa musique est assez en retrait la plupart du temps, ses effets sonores aussi. Quand une femme monte l’escalier, Une femme dans la tourmente et Nuages épars disposent tous les trois d’un son dynamique, à l’équilibrage parfaitement conservé. Le générique du titre de 1960 est doté d’une belle musique, reprise pour le menu principal.

Mikio Naruse - 5 films : Le Grondement de la montagne

Crédits images : © 1954-1956-1960-1964-1967 TOHO CO., LTD. Tous droits réservés.

Configuration de test
  • Téléviseur 4K LG Oled C7T 65" Dolby Vision
  • Panasonic BD60
  • Ampli Sony