Réalisé par Mikio Naruse
Avec
Setsuko Hara, Sô Yamamura et Ken Uehara
Édité par Carlotta Films
Le Grondement de la montagne (Yama No Oto)
(Japon 1954) de Mikio Naruse
Durée film : 94 min. en Blu-ray, 91 min. en DVD.
Banlieue de Tokyo, 1954 : Shingo, un vieil homme d’affaires,
ressent une profonde affection pour sa belle-fille Kikuko qui
se consacre entièrement à son mari et à ses beaux-parents. Le
jeune couple n’a pas d’enfants et ses relations sont
mauvaises. Kikuko va prendre une grave décision qui va
bouleverser le fragile équilibre de la maisonnée : elle avorte
tandis que Shingo découvre que c’est la maîtresse illégitime
de son fils qui est enceinte.
Le Grondement de la montagne est un drame
psychologique, adapté d’un roman de Kawabata qui a mal
vieilli. Il donne l’impression curieuse, du fait de la
présence de l’actrice Setsuko Hara, d’assister à un film de
Ozu mais en version noire voire même infernale puisque tous
les personnages y sont pratiquement malheureux ou
régulièrement insatisfaits, sauf le couple formé par le père
(So Yamamura, acteur pour Mizoguchi, Fukasaku et bien d’autres
grands cinéastes japonais mais aussi lui-même réalisateur en
1953 du classique Les Bateaux de l’enfer
(Kanikosen)) et sa belle-fille (Setsuko Hara) qui se
superpose constamment en couple légitime mais insatisfait
formé par sa belle-fille et son fils (Ken Uehara). Le rythme
et le découpage sont moins dynamiques que chez Ozu mais cela
augmente l’impression recherchée de confinement physique :
seuls les dialogues (mi-réalistes, mi-littéraires) animent
réellement l’espace. La seule séquence formellement belle est
la séquence finale du parc et des arbres qui réunit, enfin en
paix, le père et sa belle-fille, loin des autres. L’année
suivante, Naruse tournera son film aujourd’hui le plus connu
en Occident: Nuages flottants (Ukigumo)
(1955). Il aurait évidemment fallu mettre celui-ci à la place
de celui-là : on aurait largement gagné au change mais il est
déjà édité chez Wild Side Vidéo en édition collector. On
aurait aussi pu choisir Après notre séparation (Kimi
to wakarete) (1933) ou La Mère (Okasan)
(1952) tenus pour des classiques de Naruse au Japon et qui
sont hélas invisibles depuis longtemps chez nous.
Note du film : 2,5 / 5
Au gré du courant (Nagareru) (Japon 1956) de
Mikio Naruse
Durée film : 117 min. en Blu-ray, 112 min. en DVD
Tokyo 1956 : Otsuta est la tenancière endettée de « Tsuta »,
une maison réputée de geishas. Sa fille Katsuyo ne voit aucun
avenir dans ce commerce dont les pensionnaires affrontent,
comme elles le peuvent, l’irrémédiable destitution qui les
menace. Otsuta va alors tenter de trouver une issue favorable
au maintien de la tradition qu’elle incarne.
Au gré du courant est remarquable : il réussit
esthétiquement en raison d’un découpage plus riche, d’une mise
en scène plus précise et parfois sophistiquée sous une
simplicité apparente, là où, sur des bases matérielles assez
identiques (peu d’extérieurs, principalement des intérieurs),
Le Grondement de la montagne avait échoué. Le sujet est
loin d’être original puisque la peinture, à la fois lucidement
critique et nostalgiquement traditionaliste, de la condition
de la geisha, avait déjà été illustrée dans l’histoire du
cinéma japonais, notamment par Les Soeurs de Gion
(1936) et Les Musiciens de Gion (1953) de Kenji
Mizoguchi. Le casting est composé de vedettes de différentes
générations : Kinuyo Tanaka (la veuve domestique), Isuzu
Yamada (la patronne), Hideko Takamine (sa fille aux idées
modernistes), Haruko Sugimura (une geisha sur le retour),
Mariko Okada (geisha plus jeune). La touche féministe ne
réside pas exclusivement dans le personnage joué par Hideko
Takamine. Naruse se plaît à dépeindre une communauté
matriarcale vivant en vase presque clos, en marge et intégrée
à la fois, contemporaine mais traditionnelle. Peinture
nostalgique d’une société japonaise en proie au changement ?
Pas tant le changement (la réforme abolitionniste japonaise de
la prostitution, d’actualité cette année-là, n’est absolument
pas mentionnée) que le temps vécu sur le plan individuel. Le
conflit des générations, les réformes sociales, la condition
féminine, ne sont les thèmes principaux qu’en apparence,
uniquement pour un oeil occidental fatalement superficiel.
Par-delà ces sujets manifestes, Naruse illustre le thème
classique latent bouddhiste de la fluctuation perpétuelle des
choses humaines, source d’insatisfaction fondamentale,
métaphysique. L’image du générique d’ouverture (un fleuve
charriant des bateaux, des débris d’arbre et de végétation)
retrouvée en son plan final tel qu’elle-même, par-delà tout ce
qu’on a vu et entendu, est le symbole physique de cette
vacuité du discours humain, exprimée par le titre japonais,
très héraclitéen. Elle fut employée par des cinéastes
japonais aussi divers que Kenji Mizoguchi ou Norifumi
Suzuki.
Note du film : 4 / 5
Quand une femme monte l’escalier (Onna Ga Kaidan Wo
Agaru Toki) (Japon 1960) de Mikio Naruse
Durée film : 111 min. en Blu-ray, 106 min. en DVD.
Tokyo, 1960 : Keiko est patronne (« mama-san ») d’un bar à
hôtesses dans le quartier chic de Ginza, à Tokyo. Elle reste
fidèle au souvenir de son mari (décédé accidentellement) et se
refuse aux hommes qui la courtisent quotidiennement tandis que
sa famille et ses créanciers lui réclament sans cesse de
l’argent. Lassée d’une vie qu’elle juge infernale, elle
s’éprend pourtant d’un des riches habitués de l’établissement
tandis qu’elle refuse de comprendre l’amour que lui porte son
employé : relations vouées à l’échec dans les deux cas.
Quand une femme monte l’escalier est un drame
psychologique réaliste magnifié par une mise en scène esthète
: il y a quelque chose de Douglas Sirk chez Naruse, vu
d’Occident mais c’est un rapprochement purement historique et
contingent. Naruse réunit à nouveau la star Hideko Takamine
(1924-2010) et Masayuki Mori qui avaient déjà joué en 1955 le
couple tourmenté de Nuages flottants. Et il leur
adjoint un casting de vedettes : les autres clients de Keiko
sont joués par Ganjiro Nakamura (client le plus âgé), Daisuke
Kato (client à la double identité : sa révélation donne lieu à
une étrange séquence, au ton décalé et insolite sur fond de
banlieue pauvre et de cheminées d’usines) tandis que Tatsuya
Nakadai tient un rôle ambivalent d’homme de main (qu’il tenait
déjà, en bien plus inquiétant et sombre, dans
La Rivière noire de Kobayashi en 1957 mais que Vincent
n’a pas songé à citer dans sa présentation). Parmi les
actrices jouant les filles du bar, il faut accorder une
mention spéciale à la mignonne Keiko Awaji qui joue l’ancienne
employée devenue une tenancière endettée qui se suicide.
L’atmosphère est assez curieuse : elle hésite entre peinture
néo-réaliste sombre et dénonciatrice, roman-photo neutre,
romantisme brûlant et individualiste. Hideo Takamine compose
un curieux personnage masochiste de femme non pas fatale mais
auto-fatale. Le scénariste Ryuzo Kikushima (collaborateur
notoire d’Akira Kurosawa sur plusieurs classiques parmi
lesquels Chien enragé et
Entre le ciel et l’enfer) est producteur associé
(ici à la Toho) : ce fut le cas 6 fois dans sa carrière si on
en croit sa filmographie, preuve que le sujet lui tenait à
coeur. Le générique d’ouverture imite le style graphique des
génériques américains de Saul Bass, à la mode de l’autre côté
de l’océan Pacifique depuis 1955.
Note du film : 5 / 5
Une femme dans la tourmente (Tourments /
Midareru) (Japon 1964) de Mikio Naruse
Durée film : 98 min. en Blu-ray, 94 min. en DVD.
1964 : Reiko est une veuve de guerre douce et réservée qui
gère le petit commerce de sa belle-famille. Mais sa prospérité
est menacé depuis l’ouverture d’un supermarché dans le
quartier. Tandis que ses belles-soeurs l’encouragent à se
remarier, son jeune beau-frère Koji qui mène une vie dissolue,
lui déclare son amour, faisant basculer brusquement sa vision
du monde. Le destin met un terme brutal à cet amour.
Une femme dans la tourmente est le meilleur titre de ce
coffret, le seul dont le scénario comporte un basculement
final qui transforme en femme réellement fatale la belle
Hideko Takamine, tout en témoignant des bouleversements
socio-économiques qui remodèlent le Japon dans les années
1960. L’histoire fait mine d’emprunter la voie néo-réaliste et
rebattue de la chronique sociale avant de laisser place à
l’irruption de la mort et de la tragédie d’une manière qui
scelle le secret des destinées : celle de Koji d’une part,
celle de Reiko d’autre part. Hideko Takamine prend toute sa
place aux côtés des autres actrices fatales japonaises
contemporaines de cette période, à savoir les érotiques
beautés Michiyo Aratama et Keiko Kishi (Kwaidan),
Ayako Wakao
(Svastika
(Passion),
La Femme de
Seisaku, Tatouage,
L’Ange rouge), Masumi Harukawa
(Désir meurtrier / Intention
meurtrière), Kyoko Kishida (La Femme des sables),
Masumi Tachibana (Femmes criminelles). Naruse n’est
certes pas l’équivalent graphique ni plastique de ses
confrères Masaki Kobayashi, Yasuzo Masumura, Shohei Imamura,
Hiroshi Teshigahara, Teruo Ishii (qui fut son assistant avant
de devenir l’un des plus authentiques cinéastes surréalistes
et fantastiques du Japon). Naruse est même, tout au contraire,
un cinéaste à la syntaxe classique et au graphisme mesuré.
L’érotisme qu’il délivre ici n’est donc ni surréaliste ni
fantastique. Pourtant le titre original japonais décrit, mieux
que le titre français d’exploitation, la trajectoire suivie
par l’intrigue car le chaos s’y introduit subrepticement dans
l’ordre apparent des choses, sous la forme d’une passion
absolue, d’un amour fou. Splendide direction artistique,
encore magnifiée par le TohoScope N&B.
Note du film : 5 /5
Nuages épars (Midaregumo) (Japon 1967) de
Mikio Naruse
Durée film : 108 min. en Blu-ray, 104 min. en DVD.
Tokyo puis Aomori, 1967 : Yumiko Eda se prépare à partir vivre
aux États-Unis avec son mari Hiroshi, haut fonctionnaire du
MITI nommé à Washington où elle doit donner naissance à leur
premier enfant. Mais Hiroshi, renversé par une voiture dont le
pneu a éclaté, meurt. Rongé par le remords et progressivement
amoureux de Yumiko, le conducteur Shiro Mishima est déclaré
irresponsable de l’accident. Il décide cependant de verser une
pension à la jeune veuve et de maintenir le contact avec elle.
Cette dernière est reniée par sa belle-famille qui n’avait pas
accepté son mariage. Elle s’exile à Aomori. Mishima y est lui
aussi exilé par son patron qui désapprouvait sa liaison avec
sa fille. Le destin réunit donc à nouveau Yumiko et Shiro mais
il va néanmoins s’acharner à nouveau sur leur amour.
Nuages épars est une excellente surprise. Les premières
minutes sont un peu inquiétantes mais, à partir du moment où
le mari de Yumiko meurt, le film prend une direction
inattendue et spectateur se demande constamment où va le
guider l’histoire : elle est riche en rebondissements. C’est
le dernier film réalisé par Naruse et son testament autant
esthétique que thématique. Ici encore, le destin (sous la
forme du deuil et de la culpabilité) s’acharne à rendre
impossible un amour sincère, ici encore Eros et Thanatos
luttent très curieusement et très obstinément tout du long de
l’intrigue pour séparer physiquement, matériellement ou
spirituellement les amants. Il y a chez Naruse une claire
volonté de peindre une permanence de l’âme japonaise,
résistant à tout changement et à toute supposée modernité.
Même l’indépendance féminine (thème commun à Mizoguchi et à
Naruse) n’est ici qu’une contingence sans importance : la
veuve Yumiko se comporte (peu importe qu’elle soit habillée en
mignon tailleur Chanel 1967 ou en beau kimono traditionnel) en
fonction d’un code d’honneur immémorial. C’est ce code
invisible mais supérieur qui intéresse Naruse puisqu’il régit
la vie, la mort, le désir et, in fine, le destin des Japonais.
Admirable mise en scène, simple, dépouillée, efficace.
Excellente direction d’acteurs : le comédien et chanteur Yuzo
Kayama (Une femme dans la tourmente) et la belle Yoko
Tsukasa (Fin d’automne de Yasujiro Ozu) mais aussi
les seconds rôles, tous excellents. Musique d’accompagnement
de style occidental, signée Toru Takemitsu.
Note du film : 5 /5
1 coffret 5 Blu-ray 1080p et 1 coffret 5 dvd, édités par Carlotta le 21 novembre 2018. Images 1.37 4/3 N&B et 2.35 ToshoScope N&B et couleurs. Son DTS HD Master audio 1.0 sur les Blu-ray, Dolby Digital 1.0. sur les DVD. Suppléments : 5 présentations (5 x 5 min. environ), 1 documentaires sur l’actrice Hideko Takamine (durée 11 min. environ), 3 bandes-annonces françaises. Seul le coffret Blu-ray a été testé. Durée coffret Blu-ray : 528 min. environ.
Ils se composent de 5 préfaces (durée 5 minutes environ chacune) aux 5 titres par Pascal-Alex Vincent, enseignant à la Sorbonne et coordinateur du Dictionnaire des cinéastes japonais et du Dictionnaire des acteurs japonais tous deux édités chez Carlotta, d’un portrait de l’actrice Hideo Takamine (en supplément sur le disque de Une Femme dans la tourmente) ancienne enfant-star qui fut l’actrice favorite de Naruse et de Kinoshita (durée 11 min. environ), enfin de 3 bandes-annonces VOSTF qui ne sont pas les BA originales Toho mais des BA montées par le distributeur français cinéma.
La présentation du Grondement de la montagne (illustrée de photos de plateau) fournit des informations sur la production japonaise de 1954, sur celle de la Toho en particulier (mais elle oublie Godzilla de Inoshiro Honda qui est pourtant un des films Toho les plus importants produits cette année-là), sur les vedettes, sur le compositeur, sur l’écrivain adapté, sur la thématique du couple qui se délite, si importante chez Naruse. Au total on dispose donc de la plupart des clés historiques permettant de situer le titre dans la filmographie de son cinéaste.
La présentation de Au gré du courant est lacunaire sur le plan de l’histoire du cinéma. Vincent ne signale pas que Mizoguchi avait traité au moins deux fois le sujet ici traité par Naruse dans ses classiques Les Soeurs de Gion (1936) et dans Les Musiciens de Gion (1953). Je m’étonne tout de même que Vincent ne mentionne pas le titre de 1953 avec lequel ce titre de Naruse de 1956 entretient un rapport thématique encore plus évident en raison de la proximité temporelle de leur action.
La présentation de Quand une femme monte l’escalier est centrée (à l’exception d’une remarque biographique sur le compositeur de la musique et d’une remarque filmographique sur Naruse) presque entièrement sur son casting, composé de vedettes dont on rappelle certains titres clés de la filmographie. C’est très maigre. Le cinéphile anglophone pourra toujours se rabattre sur le DVD Criterion édité en 2007 qui contenait un commentaire audio de Donald Richie, un entretien de 2005 avec l’acteur Tatsuya Nakadai et un livret d’une quarantaine de pages qui incluait un texte écrit par Hideko Takamine en hommage à Naruse. Carlotta a joint une bande-annonce mais qui n’est pas la bande-annonce originale japonaise : c’est celle de la sortie française cinéma tardive.
La présentation de Une Femme dans la tourmente est un peu plus fouillée car on lui a adjoint un documentaire bien illustré et bien monté sur Hideko Takamine qui, en 11 minutes, résume le parcours cinématographique de celle qui fut une des plus grandes stars du cinéma japonais (et aussi une de ses plus belles voix : grave et langoureuse à la fois) depuis ses rôles enfantins, par exemple chez Ozu dans Choeur de Tokyo (1931), à ses grands rôles tragiques chez Naruse durant les années 1955-1965, sans oublier le mignon Carmen revient au pays et le classique 24 prunelles de Kinoshita avec qui elle tournera d’ailleurs son ultime film. On lui adjoint aussi une bande-annonce cinéma, montée à l’occasion de sa sortie française récente, BA qui n’est donc pas la bande-annonce japonaise originale de 1964.
La présentation de Nuages épars est contextuelle mais ce que dit Vincent des rapports cinéma-télévision au Japon en 1967 vaut aussi pour l’Occident et l’Amérique, cela dit, à la même époque. Remarques bio-filmographiques brèves mais utiles sur le cinéaste Naruse, l’acteur Kayama et l’actrice Tsukasa. Mais aucune déclaration de Naruse, aucune critique d’époque japonaise citée, aucun témoignage de première main sur le film ni sur les quatre autres : très léger. Bande-annonce montée par le distributeur cinéma français, qui n’est pas la BA originale par conséquent.
Quelques jolies photos de plateau illustrent cette dernière présentation, mais elles sont rares. Ce sont elles et leurs soeurs, les photos d’exploitation japonaises (les Japonais sont de bons et rigoureux archivistes : il suffisait de leur demander pour les obtenir) qu’on aurait pu très utilement substituer à ces présentations franco-française minimalistes et à ces bandes-annonces franco-japonaises sans valeur historique. On met la moyenne surtout à cause du bref mais utile documentaire sur Hideko Takamine.
Nouveaux masters restaurés au format 1.37 original N&B respecté pour les 2 premiers titres, en 2.35 TohoScope N&B pour les 2 suivants, en 2.35 TohoScope couleurs pour le plus récent. Tous encodés en Full HD, encodage AVC en 1080 / 23.98p pour le coffret bluray (en PAL MPEG-2 pour le coffret DVD). Les suppléments vidéo sont en HD uniquement sur le coffret bluray, le seul ici testé. L’image du titre le plus ancien (1954) est dotée d’une émulsion assez souvent instable mais poussières et rayures sont heureusement bien nettoyées. Celle du titre de 1956 est en meilleur état, à part une rayure fugitive et une émulsion parfois instable sur de rares plans. Quand une femme monte l’escalier et Une Femme dans la tourmente sont au format large TohoScope 2.35 N.&B, Nuages épars en TohoScope 2.35 couleurs : restaurations argentiques soignées même si l’émulsion de certains plans n’est pas toujours irréprochable, ce sont les trois plus récents qui disposent, sans surprise, de l’image la plus satisfaisante.
Son Mono VOSTF encodé en DTS-HD Master audio 1.0 sur bluray, en Dolby Digital 1.0 sur DVD. Sous-titrage blanc classique mais bien lisible bien que limite sur fond blanc (générique d’ouverture de Nuages épars). Le son du titre le plus ancien (1954), est inégalement enregistré : le niveau varie de deux ou trois crans d’une séquence à l’autre mais il est constamment net. Meilleur état technique et niveau mieux stabilisé pour celui de 1956 mais sa musique est assez en retrait la plupart du temps, ses effets sonores aussi. Quand une femme monte l’escalier, Une femme dans la tourmente et Nuages épars disposent tous les trois d’un son dynamique, à l’équilibrage parfaitement conservé. Le générique du titre de 1960 est doté d’une belle musique, reprise pour le menu principal.
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