The Blob - Danger planétaire

The Blob - Danger planétaire (1958) : le test complet du Blu-ray

The Blob

Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret

Réalisé par Irvin S. Yeaworth Jr.
Avec Steve McQueen (I), Aneta Corsaut et Earl Rowe

Édité par ESC Editions

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Le 19/11/2018
Critique

The Blob - Danger planétaire

USA 1958 : un étrange météore s’abat par une calme soirée d’été près d’une petite ville américaine. Des jeunes gens découvrent qu’un monstre capable de tout dévorer, s’en est échappé, grossissant d’heure en heure. La police et leurs parents hésitent à les croire mais, lorsque le « Blob » attaque un cinéma, les autorités sont forcées de se rendre à l’évidence.

The Blob(Danger planétaire)(USA 1958) d’Irvin S. Yeaworth Jr. (1926-2004) est une série B très soignée en dépit de son budget si petit qu’il est limite série C. Il constitue le film original d’une famille célèbre dans l’histoire du cinéma fantastique, succursale science-fiction. Il fut assorti assez tardivement par une suite directe : Attention au Blob ! (Beware the Blob !)(USA 1972) de Larry Hagman puis, trente ans plus tard, par un remake-variation Le Blob (USA 1988) de Chuck Russel dont la mise en scène était très dynamique et dont les effets spéciaux étaient excellents. Le titre original de 1958 fut un très grand succès d’exploitation : on estime qu’il coûta environ 250 000 US$ et qu’il en rapporta 4 000 000 trois mois après sa sortie, récoltés entre septembre et décembre 1958 !

Dans la filmographie de Yeaworth Jr., The Blob se situe entre deux autres films fantastiques : un film de science-fiction intitulé 4D Man(USA 1959 inédit au cinéma chez nous sur la quatrième dimension) et un film en CinémaScope mélangeant aventures, science-fiction et monstres préhistoriques réveillés d’un profond sommeil, intitulé Dinausorus !(Les Monstres de l’île en feu)(USA 1960). C’est avec ce dernier, aussi produit par Jack H. Harris, qu’il était fréquemment projeté dans les cinémas américains « drive-in » en double programme. The Blob est ressorti dans les années 1970 sous le titre français de Danger planétaire pour exploiter la popularité de Steve McQueen (1930-1980) dont c’était le premier film en vedette. Mis à part ces trois titres, on connaît de Yeaworth Jr. deux films mettant en garde contre les dangers de la drogue dans les grandes villes américaines : The Flaming Teenage(1956 inédit chez nous) et Way Out(1966 inédit chez nous aussi).

La séquence la plus intéressante et la plus belle, relevant d’un pur surréalisme, est celle où le monstre attaque un cinéma dans lequel on projette le film fantastique et policier expérimental Dementia (Daughter of Horror) (USA 1955) de John Parker. Elle est mémorable et son idée sera reprise, si ma mémoire est bonne, dans le remake de 1988 mais le mérite de sa conception plastique initiale revient entièrement à Yeaworth Jr. Elle annonce évidemment certaines recherches plus sophistiquées sur le rapport entre cauchemar réel et horreur représentée dans des films fantastiques aussi différents que Démons (Italie 1985) de Lamberto Bava, Heroes Boys (USA 1986) de Nico Mastorakis, Angoisse (Espagne 1987) de Bigas Luna.

The Blob - Danger planétaire

Présentation - 4,0 / 5

1 combo Blu-ray + DVD édité par ESC le 23 octobre 2018. Image Full HD 1080p couleurs au format original 2.35 respecté compatible 16/9. Son DTS HD 2.0 Mono VOSTF et VF d’époque. Durée du film sur Blu-ray : 90 min. environ. Suppléments : présentations du film par Gilles Diment, historien du cinéma et livret de 16 pages par Marc Toullec. Seul le disque Blu-ray a été testé.

Bonus - 3,0 / 5

La présentation (environ 20 min.) du titre par Gilles Diment, témoin des premières conventions du cinéma fantastique et d’un des premiers fanzines consacrés au genre, passe un peu vite sur le second film fantastique de Yeaworth Jr. vu en France, à savoir son savoureux Dinosaurus !(Les Monstres de l’île en feu) (USA 1960) qui avait pourtant eu les honneurs d’une critique (elle-même enflammée) de deux ou trois pages signées par Fereydoun Hoveida dans le n°117 de mars 1961 des Cahiers du cinéma. Elle constitue d’ailleurs, rétrospectivement, le seul intérêt de ce n°117. Et qui avait eu les honneurs d’une programmation irrégulière au Brady en circuit double-programme, bien des années après son exclusivité : le film y provoquait toujours de sympathiques réactions dans la salle. Pour le reste, on a droit à une bio-filmographie résumée de l’acteur Steve McQueen, à quelques mots succincts sur le cinéaste Irvin S. Yeaworth Jr, à une analyse historique et esthétique correcte du titre (et de son exploitation française) bien illustrée par des documents filmés et montés par Linda Tahir. On peut notamment apercevoir deux jolies affiches de L’Homme H (Jap. 1958) d’Inoshiro Honda avec lequel Diment a tout fait raison d’établir une comparaison sur le plan de l’argument, en somme presque inversé : ici une gelée venue de l’espace et avalant hommes et choses, là un homme se transformant en une sorte de gelée sous l’effet de radiations atomiques. A ce propos, je repose la question que je pose (sans m’en lasser) sur internet depuis 20 ans : quel éditeur français nous donnera une intégrale au format respecté, avec VOSTF et VF d’époque, galerie photos exploitation japonaises et photos exploitation françaises, des films de science-fiction d’Inoshiro Honda, le plus grand poète du cinéma japonais du vingtième siècle, du point de vue plastique ? D’accord aussi avec Diment concernant le soin apporté par Yeaworth à la mise en scène, à l’étonnant générique d’ouverture si beau plastiquement et si peu conforme à un générique standard de film fantastique, au rythme progressivement crescendo du scénario et de la mise en scène. Je ne puis rien dire du livret de 16 pages inclus dans le boîtier faute de l’avoir reçu. Aucune galerie photos ni affiches ni bande-annonce originale sur le disque : dommage. On aurait au moins pu reproduire le jeu complet américain des 8 lobby cards : bien scannés de telle sorte qu’ils occupassent tout l’écran de la TV en Full HD, de tels documents eussent mieux valu, à mes yeux en tout cas, qu’une présentation orale, si érudite se veuille-t-elle. Cela dit, sympathique édition spéciale.

Image - 4,0 / 5

Format original 1.85 respecté, couleurs DeLuxe, compatible 16/9 en Full HD 1080p. Image argentique à l’émulsion parfois un peu voilée sur un ou deux plans sauvés de justesse mais tout le reste est par ailleurs très bien nettoyée et restaurée. Noirs profonds, définition nette, équilibre parfait entre grain et lissage. Sur le plan argentique comme numérique, cette édition ESC constitue pour l’instant la meilleure édition en Blu-ray Full HD.

Son - 5,0 / 5

VOSTF et excellente VF d’époque en DTS HD Master Audio 2.0. mono, toutes deux parfaitement restaurées : offre nécessaire et suffisante pour le cinéphile francophone. La VOSTF est dotée, sans surprise, d’un équilibrage supérieur entre effets sonores, dialogues et musique. La VF est enregistrée à un niveau plus atténué mais très nette et bien nettoyée : on y reconnaît avec plaisir les meilleures voix françaises des années 1960, notamment celle qui doublait Steve McQueen à la TV comme au cinéma.

Crédits images : © ESC Éditions

Configuration de test
  • Téléviseur 4K LG Oled C7T 65" Dolby Vision
  • Panasonic BD60
  • Ampli Sony
Note du disque
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Atillart
Le 6 février 2020
Blu Ray d'ESC avec une VF totalement désynchro !
Tout les dialogues sont en retard, et la piste est mauvaise, moins bonne que des DVDrip que j'ai pu trouver (qui n'ont pas de soucis de synchro)...
Et où sont les commentaires audio ? Bandes annonces d'époques?
C'est honteux de proposer un tel disque !
Heureusement, la VO est propre et n'a pas de soucis de desynchro

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