Magnum - Saison 4 (1983) : le test complet du Blu-ray
Magnum, P.I.
Version Restaurée
Avec Tom Selleck, John Hillerman et Roger E. Mosley
Édité par Elephant Films
Par
Critique
Le détective privé Thomas Magnum est chargé de tester la sécurité de la résidence du richissime Robin Masters, gardée par le majordome Higgins, un officier anglais en retraite. Magnum réussit sa mission en volant la Ferrari au nez et à la barbe de Higgins avec lequel il passe un marché : il continuera à veiller à la sécurité de la résidence, à condition de pouvoir habiter la maison d’amis et d’utiliser la Ferrari. Thomas est assisté dans ses enquêtes par deux anciens compagnons d’armes au Vietnam, T.C., un pilote d’hélicoptère, et Rick, le gérant d’un bar privé…
Magnum ou Magnum, P.I., son titre original (P.I., pour Private investigator ou, plus familièrement, Private eye), a été cocréée en 1980 par Donald P. Bellisario et Glen A. Larson, deux auteurs de séries imaginatifs qui venaient de terminer Galactica 1980. On doit encore à Donald P. Bellisario une contribution à l’écriture des séries Les Têtes brûlées (Baa Baa Black Sheep, 1976, 2 saisons), la création de Supercopter (Airwolf, 1984, 3 saisons), de Code Quantum (Quantum Leap, 1989, 5 saisons), de JAG (1995, 10 saisons) et de NCIS - Enquêtes spéciales (NCIS: Naval Criminal Investigative Service, 2003, 16 saisons).
Thomas Sullivan ‘Tom’ Magnum, c’est Thomas ‘Tom’ Selleck, acteur décontracté dans la peau d’un personnage décontracté, qu’il interprétera jusqu’au bout des huit saisons et 158 épisodes (le rôle lui valut un Golden Globe en 1985). Un record de persévérance qu’il battra pourtant dans la peau de Frank Reagan, le chef du NYPD de la série Blue Bloods. Avec un lourd passé de baroudeur (rappelé par quelques flashbacks), une apparence de célibataire endurci, Magnum n’est pas si macho qu’il en a l’air du haut de son 1,93 m : son succès auprès des femmes n’est pas à l’aune de son sex-appeal. Plutôt tourné vers le sport, fan de baseball, on le surprend pourtant dans la saison 4 à lire Guerre et Paix en écoutant le Concerto pour piano n° 1 de Tchaïkovski.
Magnum continue de boucler chaque mission à l’intérieur de chaque épisode de 48 minutes, dans les paysages spectaculaires de Hawaii, le béton de Honolulu et les plages fréquentées par de jolies filles en bikini en s’appuyant sur l’alchimie entre les quatre acteurs principaux, particulièrement entre Tom Selleck et John Hillerman, l’interprète de Jonathan Quayle Higgins, un snobissime ex-officier nostalgique de l’Empire britannique.
La réédition de la série en haute définition, commencée en mars 2018, se poursuit, lentement mais sûrement. Encore quatre saisons à venir pour compléter la collection, sortie dans son intégralité fin 2016 au Royaume Uni sur 37 Blu-ray.
Magnum, épicée de scènes d’action, donne une large place à la comédie (voire à la comédie musicale dans l’épisode 17), bien que certains chapitres puissent être dramatiques, comme celui ouvrant cette saison 4 où le héros, éjecté de son surf ski par un chauffard de la mer, entraîné par un fort courant, est à deux doigts de se noyer.
Toujours fauché, le détective privé peut être poussé à accepter des missions peu gratifiantes : il devient, dans un épisode, employé d’une épicerie pour tenter de prendre en flagrant délit un voleur de caisses ou forcé de collaborer, à l’épisode 2, avec un détective de la vieille école, une caricature de Sam Spade ou Philip Marlowe, Luther H. Gillis, un personnage haut en couleurs venu tout droit de Saint Louis, Missouri (« pas la meilleure des villes, mais pas la pire ») qu’on reverra à l’épisode 16, puis dans un épisode des saisons 5, 7 et 8.
La saison 4 accueille aussi, dans une composition pleine de fantaisie, un invité de marque, Patrick Macnee, le John Steed de l’inoubliable série créée par Sydney Newman, Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers, 1961-1969, 161 épisodes), repartie pour deux saisons et 26 épisodes en 1976 sous le titre Chapeau melon et bottes de cuir (1976).
Magnum, trente ans après sa disparition, renaît de ses cendres dans un remake, Magnum P.I. , avec Jay Hernández au volant de la rutilante Ferrari, dont la saison 2 commence à être diffusée, au moment où nous écrivons ces lignes, sur les écrans de CBS.
Présentation - 3,0 / 5
Magnum, saison 4 (22 x 48 minutes) et son modeste supplément (6 minutes) tiennent sur quatre Blu-ray (BD-50) logés dans un boîtier non fourni pour le test.
Le menu animé et musical propose la série dans sa version originale, avec sous-titres optionnels, ou dans un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 1.0.
Bonus - 3,0 / 5
En complément, un entretien avec Donald Bellisario (1996, 4ème partie, 6’). Le créateur et showrunner de la série poursuit l’interview pour l’émission Destination Series. Il évoque le premier épisode de la saison 4, Home From the Sea, un de ceux qu’il préfère, montrant Magnum, seul dans l’océan, déterminé à survivre, contre tout espoir. La série s’efforce, d’un épisode à un autre, d’explorer plusieurs genres, l’action, la farce, la parodie, le drame… toujours sur un ton humoristique.
Pour finir, les bandes-annonces de quatre séries Universal éditées en HD par Elephant Films en 2018 : Shaka Zulu (William C. Faure, 1986, 5 x 100 minutes), L’Incroyable Hulk - Intégrale de la série TV, (1976-1982, 82 épisodes, 19 Blu-ray), Les Têtes brûlées - L’intégrale (Baa Baa Black Sheep, 1978-1982, 82 épisodes, 8 Blu-ray) et Miami Vice (Deux flics à Miami) - Intégrale de la série (1984-1990, 111 épisodes, 25 Blu-ray).
Image - 4,5 / 5
L’image (1.33:1, 1080p, AVC) est précise, lumineuse, avec une texture agréable, des couleurs fraîches, bien saturées, des contrastes fermes et des noirs profonds. Une parfaite lisibilité, dans toutes les conditions d’éclairage, mais une tendance occasionnelle des tons de peau à virer au rouge.
Son - 4,0 / 5
Le son DTS-HD Master Audio 1.0 de la version originale donne une bonne ampleur à l’ambiance et à l’accompagnement musical (notamment au célèbre thème du générique composé par Mike Post). Un bémol, cependant : l’étouffement occasionnel des dialogues. Ceux du doublage en français, plutôt réussi, sont plus mats et parfois trop en avant.
Crédits images : © Universal
Configuration de test
- Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
- OPPO BDP-93EU
- Denon AVR-4520
- Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
- TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis
Multimédia
Bande-annonce VF
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