Réalisé par Jérémie Périn
Avec
Léa Drucker, Mathieu Amalric et Daniel Njo Lobé
Édité par Blaq Out
En l’an 2200, Aline Ruby, détective privée obstinée, et Carlos Riviera, son partenaire androïde, sont embauchés par un riche homme d’affaires afin de capturer sur Terre une célèbre hackeuse. De retour sur Mars, une nouvelle affaire va les conduire à s’aventurer dans les entrailles de Noctis, la capitale martienne, à la recherche d’une étudiante en cybernétique disparue. Au fil de leur enquête, ils vont se confronter aux plus sombres secrets de leur cité.
Mars Express, sorti en salles en novembre 2023, confirme l’inventivité et la qualité du travail de Jérémie Périn et Laurent Sarfati qu’on avait pu apprécier avec la série d’animation Lastman (éditée en 2017 par Wild Side Vidéo Blu-ray et DVD), une adaptation partielle de la bande dessinée en 12 tomes de Bastien Vivès, Balak et Michaël Sanlaville, publiée par Casterman de 2013 à 2019.
Si Jérémie Périn reconnait l’influence de films comme Les Maîtres du temps, RoboCop, Terminator 2…, il revient, avec une nouvelle approche, au thème du conflit entre humains et androïdes pour Mars Express, un savoureux mélange de deux genres, science-fiction et film noir, fruit d’un labeur approfondi qui s’est étalé de 2015 à 2023.
Après La Planète sauvage de René Laloux en 1973, Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault en 1980, Les Maîtres du temps de René Laloux en 1982, Mars Express participe à un nouvel essor de l’animation française démontré par des longs métrages récents tels que J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, Le Sommet des dieux de Patrick Imbert, La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit…
Mars Express (88 minutes) et ses volumineux suppléments (400 minutes) sont répartis sur deux Blu-ray BD-50, 115 minutes sur le disque du film, le reste (285 minutes) sur un disque de bonus. Les deux sont logés dans un Digipack à trois volets, glissé dans un étui en carton peu épais.
Le film est proposé dans sa version originale, en français, avec le choix entre deux formats audio, DTS-HD Master Audio 5.1 ou 2.0 stéréo.
Piste d’audiodescription DTS-HD MA 2.0.
Sous-titres pour malentendants.
À l’intérieur de l’étui, un jeu de cinq photos du film au format 14,8 x 10,4 cm, une réduction réversible de l’affiche à 54 x 34,5 cm, un livret sur papier glacé de 84 pages, une fiche descriptive de l’édition.
Le livret de 84 pages, rédigé avant la sortie en salles, s’ouvre sur L’Univers de Mars Express, avec un synopsis du film, une présentation des personnages, la situation critique de l’humanité au début du XXIIIème siècle, ses conflits avec des robots « émancipationnistes », les codes sociaux, les hypothèses du scénario sur l’évolution scientifique. Suit une série d’entretiens conduits par Laurent Duroche, journaliste spécialisé dans le cinéma et la bande dessinée, avec des membres de l’équipe. Suivent L’Humain derrière la machine, avec Jérémie Périn et Laurent Sarfati, sur les ambitions du film, après le succès de la série Lastman, la production et l’animation en France, avec le producteur Didier Creste, le processus de direction artistique avec Mikael Robert, l’animation avec Hanne Galvez et Nils Robin, l’accompagnement musical avec les compositeurs Fred Avril et Philippe Monthaye. Puis, dans le chapitre La Fin du commencement, Jérémie Périn et Didier Creste évoquent le chemin restant à parcourir jusqu’à la sortie du film. Le livret se referme sur les trois premiers chapitres de Mars Express - TEM, le roman de Cédric Dégottex.
Sur le Blu-ray du film :
Entretien avec Jérémie Périn et Laurent Sarfati (32’), conduit par Marie Casabonne. Après le succès de Lastman, s’imposa l’idée d’un long métrage de fiction qui leur trottait dans la tête, celle d’un rapport entre les hommes et les machines, a peu à peu pris forme au cours de l’élaboration du scénario, ainsi que la personnalité d’Aline et Carlos. Il fallait s’assurer, dans la phase de transformation des mots en images (2D pour les humains, 3D pour les robots), de la cohérence des résultats et que les robots (une métaphore des opprimés) ne soient pas stéréotypés…
L’animatique : le storyboard animé (85’) donnant une prévisualisation de l’ensemble du film.
Sur le Blu-ray de bonus :
Le journal de bord en 20 épisodes, par Alex
Pilot (238’) :
1. Écriture d’un film monde (11’34”)
2. La force tranquille (12’13”)
3. Une chute bête et voilà (10’33”)
4. La précomp’, c’est un sandwich (11’14”)
5. Le Cinéma du « mine de rien » (10’49”)
6. Vendeurs ou auteurs ? (10’25”)
7. Le plaisir masochiste du storyboard (8’34”)
8. Déconfinés (9’38”)
9. Les vedettes (8’32”)
10. C’est la faute de Jérémie (11’11”)
11. On dirait un vrai film (12’49”)
12. C’est chiant de faire un dessin animé (11’21”)
13. Pas de musique ! (10’08”)
14. Le couloir de la mort (11’19”)
15. Travail entre studios (11’13”)
16. Le mouvement réaliste (16’09”)
17. State of the art (13’53”)
18. Final stage (14’23”)
19. Atterrissage forcé (15’27”)
20. Un point de départ (16’45”)
L’ébauche du scénario, les premières esquisses des personnages, les décors et les accessoires, l’agencement des scènes, les maquettes de la musique, la production du pilote, la recherche de partenaires pour le financement de la production, l’élaboration du storyboard, le choix des acteurs qui vinrent donner leur voix aux personnages, l’appel à des renforts pour tenir le calendrier, l’enregistrement des dialogues à Paris et Strasbourg, la présentation du projet au festival d’Annecy, l’animation des personnages en 2D et 3D avec une recherche du réalisme des mouvements, la création de l’ambiance dans la bande-son, la présentation à Cannes le 21 mai 2023 et les réactions des spectateurs… Cet exceptionnel documentaire détaille, de mars 2019 à mai 2023, tout le travail investi dans la création, la fabrication et la promotion du film.
Bande originale du film (45’). La partition originale de Fred Avril et Philippe Monyhaye, divisée en 28 plages.
L’image numérique, au ratio de 2.0:1, encodée au standard 1080p AVC, finement résolue, déploie une palette de couleurs délicates, soigneusement étalonnées, met en valeur l’inventivité, la richesse et l’harmonie du graphisme épuré des personnages et des décors.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 (avec une alternative 2.0 stéréo) restitue clairement les dialogues et une belle aération au soutien de l’accompagnement musical. Une bonne dynamique, une large ouverture de la bande passante et une répartition équilibrée du signal sur les cinq canaux et le caisson de basses créent une réelle sensation d’immersion dans l’ambiance.
Crédits images : © Everybody on the Deck, Je Suis Bien Content, Ev.L Prod