Gamera - La Trilogie Heisei

Gamera - La Trilogie Heisei : le test complet du Blu-ray

Édition Collector

Réalisé par Shusuke Kaneko
Avec Ayako Fujitani, Tsuyoshi Ihara et Akira Onodera

Édité par Roboto Films

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Le 21/10/2024
Critique

Trilogie fantastique japonaise de science-fiction célébrant la renaissance de Gamera, le monstre géant.

Gamera - La Trilogie Heisei

Gamera, gardien de l’univers (Gamera contre Gyaos : bataille aérienne décisive)
(Gamera Daikaiju kuchu kessen, Jap. 1995) de Shusuke Kaneko / effets spéciaux de Shinji Higuchi.

Japon 1995 : la gigantesque tortue Gamera est aperçue à l’occasion d’un convoi marin transportant du plutonium. Alors que les oiseaux Gyaos menacent la race humaine et que Gamera se dirige droit vers le Japon, l’armée japonaise leur tend des pièges, avec l’aide de la belle ornithologue Mayumi. Constatant les destructions massives de villes, elle attaque Gamera autant que les Gyaos… mais en vain ! La jeune fille medium Asagi implore Gamera de sauver la Terre et les hommes contre la terrible menace (probablement aussi responsable de la disparition de l’Atlantide 12 000 ans plus tôt). Gamera l’entend et se lance dans un titanesque combat.

Le premier film de cette trilogie Gamera 1995-1996-1999, produite durant l’ère japonaise Heisei - d’où son surnom de « trilogie Heisei » - marque la renaissance, après 15 ans d’absence sur les écrans, de ce monstre pourtant si populaire auquel la Daiei avait consacré une célèbre série produite de 1965 à 1980. Notez que cette trilogie est aujourd’hui une étape filmographique : il faut y ajouter au moins un quatrième film : Gamera le héros (Chiisaki yusha-tachi : Gamera / Gamera the Brave, Jap. 2006) de Ryuta Tazaki. Produit par Kadokawa (qui avait racheté la Daiei et son catalogue en 2002), il appartient lui aussi à l’ère Heisei. Raison pour laquelle l’éditeur anglais Arrow a distribué en 2021 un coffret intitulé Gamera the Heisei Era (1995-2006) comportant les 4 titres. Reste que la trilogie, signée par Shusuke Kaneko et Shinji Higuchi, forme un tout esthétique (les 3 titres sont au format 1.85) et thématique qu’il demeure non seulement légitime mais encore nécessaire d’exploiter en tant que tel : c’est ici le cas.

Ces trois titres de la trilogie Heisei de 1995-1996-1999 - celui de 1995 produit afin de célébrer le trentième anniversaire du monstre né en 1965 - sont réalisés par Shunsuke Kaneko assisté de Shinji Higuchi aux effets spéciaux (ce dernier deviendra plus tard réalisateur à part entière) sur des scénarios de Kazunori Ito. Inutile de dire qu’ils témoignent de leur admiration commune pour les classique films de monstres géants / kaiju eiga produits par la Toho et signés par le maître Inoshiro Honda de 1954 à 1975. Plusieurs séquences et plans rendent explicitement hommage à Honda : l’attaque de l’oiseau sur l’île, l’attaque du pont, certains plans de l’attaque de Tokyo.

Le scénario de 1995 reprend les deux monstres déjà opposés dans Gamera vs. Gyaos (Daikaiju kuchusen Gamera tai Gyaosu , Jap. 1967) de Noriaki Yuasa avec effets spéciaux de Kazufumi Fujii mais certains éléments tant plastiques que thématiques de 1967 sont modifiés en 1995 : la tortue Gamera ne se déplace plus à quatre pattes, elle est debout sur deux jambes plus ou moins pliées selon ses déplacements ; elle crache non plus une flamme linéaire mais une massive boule de feu constituant une sorte de missile explosant à l’impact. Certains détails esthétiques et les oeufs pondus par Gyaos évoquent parfois le monstre Alien (USA 1979) de Ridley Scott. Le petit garçon qui communiquait avec le Gamera dans le premier film de la série Daiei - à savoir le fondateur Gamera l’invicible (Daikaiju Gamera / Gamera le monstre géant, DaieiScope N&B, 1965) de Noriaki Yuasa - est ici remplacé par une adolescente medium qui non seulement communique psychiquement avec lui mais encore souffre de stigmates charnels correspondant, en temps réel, aux blessures infligées à Gamera par Gyaos durant les combats ! Le mythe platonicien de l’Atlantide est intégré au scénario qui mentionne le philosophe grec antique Platon (mais qui ne pousse pas la pédagogie jusqu’à citer son dialogue correspondant Critias : je recommande son édition philologique par Albert Rivaud, à la suite du Timée, constituant le tome X des Oeuvres complètes de Platon publiées sous les auspices de l’Association Guillaume Budé, éditions Les Belles lettres, Collection des Universités de France, Paris 1925). Notable participation matérielle apportée au film par l’armée japonaise mais aussi par les habitants de l’île d’Hokkaïdo, admirateurs de la série initiale 1965-1980 et qui étaient fiers de la voir renaître grâce à leur chaleureuse collaboration. Effets spéciaux encore analogiques pour l’essentiel mais déjà numériques pour une partie d’entre eux. Cette trilogie Heisei est une trilogie témoin de cette transition technique de l’argentique analogique à l’argentique numérique, aussi bien sur le plan des images que du son.

Gamera - La Trilogie Heisei

Gamera 2 : l’attaque de Légion
(Gamera 2 : Region shurai / Gamera 2, surgissement d’une légion, Jap. 1996) de Shusuke Kaneko / effets spéciaux de Shinji Higuchi.

Japon 1996 : un météore s’écrase, pendant l’hiver, dans une région montagneuse du Japon puis une fleur gigantesque s’ouvre au coeur d’un immeuble : c’est un inquiétant prélude à la terrible invasion du monstre Légion et de ses enfants mini-Légion qui attaquent en essaims. L’armée japonaise s’avère courageuse mais seul la tortue géante Gamera en viendra à bout.

D’une tonalité plus sombre et plus ample que le titre antérieur de 1995, ce titre de 1996 est doté d’un scénario plus complexe, reposant sur un suspense plus serré et mieux dosé, sur un montage plus dynamique. L’idée de l’éclosion d’une fleur géante au sein d’un immeuble qu’elle détruit de l’intérieur, provient d’un épisode de janvier 1966 (en N&B) de la magique série TV fantastique Ultra-Q réalisée par Eiji Tsuburaya, le maître des effets spéciaux des films fantastiques kaiju eiga classiques de Inoshiro Honda. Certains plans de combats s’inspirent non seulement de ceux réglés, durant l’âge d’or 1954-1974 du kaiju eiga, par les cinéastes Inoshiro Honda, Jun Fukuda, Noriaki Yuasa, mais aussi par des films Toho plus récents tels que Godzilla contre Biolante (Jap. 1989, Toho) de Kazuki Omori. L’aspect du monstre Légion unifie plusieurs morphologies zoologiques ; sa progéniture est non moins redoutable. L’Évangile selon saint Marc (§5, verset 10) est cité textuellement et référencé : « Mon nom est Légion, car nous sommes nombreux ». La jeune médium du film de 1995 est réemployée par l’histoire de 1996. Quelques rares traits d’humour parsèment l’intrigue : les monstres « mini-Légion » attaquent d’une manière sanglante une rame de métro mais attaquent aussi un entrepôt de la célèbre bière japonaise Kirin, non pas du tout pour en boire mais pour se nourrir des bouteilles de verre dans lesquelles elle est embouteillée ! Collaboration matérielle de l’armée japonaise qui montre ses chars lourds, ses véhicules blindés divers, ses missiles, ses avions américains de combat F-15, ses hélicoptères américains de transport et d’assaut CH-47 Chinook à double hélice, sans oublier les fusils d’assaut japonais Howa Type 89. Effets spéciaux davantage numériques qu’en 1995 : une explosion imite celle d’une bombe atomique mais je préfère celle, bien réelle et autrement spectaculaire, autrefois insérée dans la séquence pré-générique d’ouverture de la VF d’époque du si beau Rodan (Sora no daikaiju Radon, Jap. 1956) de Inoshiro Honda. VF aujourd’hui introuvable en numérique chez nous mais qui avait pourtant été auparavant commercialisée en VHS Secam par American Video dans les années 1985 (alors que l’édition DVD Studio Canal de 2001 ne comportait que la VOSTF et alors que la Cinémathèque française possédait une copie 35mm positive de cette même VF que j’avais pu visionner à l’époque du Palais de Chaillot durant les années 1970). Cette volonté de passer au numérique (qui n’est pas - ne devrait pas être, tout au moins - une fin en soi) n’empêche heureusement pas la poésie des effets analogiques classiques de l’époque argentique d’être insérés, lorsqu’ils s’avèrent nécessaires. Bon équilibrage esthétique, donc.

Gamera - La Trilogie Heisei

Gamera 3 : la revanche d’Iris
(Gamera 3 : Iris Kakusei / Gamera 3 : le réveil d’Iris / Gamera, gardien absolu de l’univers, Jap. 1999) de Shusuke Kaneko - e.s. : Shinji Higuchi.

Japon et diverses parties du monde, 1999 : les oiseaux Gyaos n’ont pas été exterminés et attaquent encore certaines zones tropicales. La jeune fille Ayana provoque la naissance d’un monstre encore plus redoutable : Iris. Rendant responsable Gamera de la mort de ses parents en 1995, Ayana contribue au réveil puis à la croissance d’Iris, inconsciente du danger mortel qu’il représente pour l’humanité. Heureusement, la tortue géante Gamera, aidée par Asagi, l’autre medium qui a toujours été en sa faveur, s’oppose à son emprise. Le combat final, en dépit de l’aide apportée par la mignonne ornithologue Mayumi et des opérations puissantes et précises de l’armée japonaise, dévaste Shibuya (Tokyo) puis Kyoto.

Ce troisième volet produit par la Daiei, aux effets spéciaux numériques impressionnants (assistés par d’excellents trucages, maquillages, effets spéciaux analogiques et des maquettes très soignées) présente un Gamera à l’aspect physique modifié dans un sens davantage inquiétant et offensif. Les tentacules du monstre Iris ressemblent à ceux du monstre Biolante (qui avait été opposé à Godzilla par la Toho en 1989) et ses cris imitent les étranges impulsions sonores aquatiques des baleines ou des orques, déjà entendues dans le beau générique d’ouverture du film fantastique Leviathan (USA 1989 - format original 2.35) de George Pan Cosmatos. Scénario intéressant (medium négative contre medium positive, utilisation de la notion du « mana » dans l’histoire des religions, notion qui avait donné son nom, à la fin des années 1940, à une savante collection des Presses Universitaires de France) mais qui aurait pu être encore plus inquiétant si le réalisateur Kaneko avait respecté à la lettre le scénario original de Ito qui faisait du personnage de Shinya Kurata un authentique terroriste déterminé à détruire la race humaine. Autre problème : le rythme de la première partie, tout de même trop lent ; il est vrai que celui, frénétique, de la dernière partie compense mais on ne ressentait pas ce défaut d’écriture dans le titre de 1995 ni dans celui de 1996, mieux équilibrés. La tonalité d’ensemble est plus sombre que celle des deux titres antérieurs pour une autre raison : les allusions à la terrible crise financière, économique et sociale qui culmine à la fin des années 1990. Le personnage de l’ancien gardien de nuit du film de 1995 devenu clochard en 1999 l’incarne évidemment mais aussi le fait, très curieux à nos yeux occidentaux, qu’aucune TV 16/9 n’équipe le moindre foyer filmé dans ce titre de 1999 : étrange décalage avec la haute technologie déployée à l’image concernant les autres secteurs d’activité (énergie, transport, navigation, industrie) y compris le secteur militaire. Faut-il, en conclusion, considérer que ce troisième volet serait le kaiju eiga définitif ? Bien sûr que non puisque d’autres Gamera ont été réalisés depuis (notamment en 2006) et le seront plus tard. Mais ce titre 1999 conclut d’une manière assurément intéressante cette trilogie et symbolise aussi, sur le plan technique, le passage presque complet de l’ère argentique à l’ère numérique en matière d’effets spéciaux. De ce point de vue, il constitue à la fois non seulement une date thématique et plastique dans l’histoire du monstre Gamera, mais encore une date dans l’histoire du cinéma fantastique japonais.

Gamera - La Trilogie Heisei

Présentation - 5,0 / 5

Coffret étui rigide limité à 1000 exemplaires, comportant 3 Blu-ray BD-50 région B + 1 livret illustré de 80 pages, édité par Roboto Films le 15 septembre 2024. Durée des 3 films : 96 + 99 + 108 minutes environ. Images couleurs Full HD 1080p AVC au format original 1.85 respecté et compatible 16/9. Son en DTS-HD Master Audio 5.1. pour la VOSTF et pour la VF. Suppléments : entretien avec l’équipe de tournage partie 1 (durée 116 minutes environ) + partie 2 (durée 122 minutes environ) + partie 3 (durée 135 minutes environ) + bandes-annonces de films japonais édités par Roboto Films. Bel objet matériellement soigné, très belles illustrations sur coffret et sérigraphies des disques. Les titres anglais internationaux mentionnés sur l’étui et les Digipacks sont maintenus dans cette langue sans traduction française littérale : j’ai préféré la rajouter systématiquement dans la section critique, en titre alternatif rédigé en caractères italiques. Le bandeau papier d’informations (lettres blanches sur fond bleu) collé au dos du coffret semble un peu fragile à l’usage et susceptible de se plier ou décoller à mesure qu’on le rentrera ou sortira d’un rayonnage : l’avenir le dira. Il serait éventuellement prudent de le décoller franchement et de le ranger à l’intérieur du coffret ou d’un des 3 digipacks, si on doit l’insérer dans un espace trop serré.

Livret illustré de Fabien Mauro : il s’ouvre par un résumé filmographique de la série initiale 1965-1980 puis fournit de très précises et très riches informations sur la genèse et la production des 3 titres de 1995, 1996 et 1999. Il en fournit aussi de très précises sur l’évolution filmographique des deux sociétés Daiei et Toho, Son enthousiasme est parfois un peu excessif mais il est sympathique et bien compréhensible : pour la génération née vers 1970 ou 1980, cette trilogie 1995-1999 a probablement représenté ce qu’étaient, pour celles nées en 1940, 1950 ou 1960, les Toho signés par Inoshiro Honda et ses émules de 1954 à 1974. Quelques remarques de détails, à présent : les titres internationaux anglophones des films japonais ne sont pas systématiquement traduits en français : les jeunes cinéphiles actuels sont davantage anglophones que ceux des générations antérieures mais il faut néanmoins songer aux exceptions et traduire tous les titres anglais, au moins en notes (par exemple en bas de page plutôt qu’à la fin du volume, pour davantage de commodité de lecture). Certaines notes placées en fin de livret (pages 77 et 78) ne sont pas claires : la note 5 concernant les différentes ères chronologiques japonaise est emberlificotée (je reconnais que la matière est complexe : les nuances asiatiques surpassent toujours la volonté de clarté de l’esprit français) ; une ligne de la note 6 (« le capital va se répartir entre les différentes entreprises et de nombreux japonais vont se retrouver sans le sou ») n’a, pour sa part, aucun sens : s’agirait-il d’une traduction un peu trop littérale d’une pensée japonaise qu’il aurait fallu mieux exprimer ? La note 11 comporte une précision (« Il s’agit de fait d’une armée de défense et de protection ») qu’il faudrait pourtant modifier : l’armée japonaise est juridiquement (donc de droit) une armée de défense depuis la Seconde guerre mondiale mais s’est depuis longtemps (donc de fait) dotée de capacités offensives (la fabrication sous licence américaine du fusil d’assaut AR-18 dans les années 1970 en était déjà un symbole assez clair) : la transformation se confirme (à la fois de fait et de droit) depuis décembre 2022 : https://www.cas.go.jp/jp/siryou/221216anzenhoshou/nss-e.pdf. Une remarque intéressante, à ce sujet, sur le kaiju eiga produit par la Toho et réalisé par Kaneko en 2001. Les photos d’illustration sont des photos de plateau et, peut-être, d’exploitation (mais elles seraient, dans ce cas, détourées et amputées de leur texte placé sous l’image). Les références bibliographiques finales des articles et livres cités, des entretiens vidéo visionnés, sont soigneusement répertoriées et datées.

Gamera - La Trilogie Heisei

Bonus - 4,0 / 5

Entretien avec l’équipe des 3 films, réparti sur les 3 disques (2015, 16/9, couleurs, durée 116+122+135 = 373 minutes environ, 16/9, VOSTF) : étonnant document d’histoire du cinéma comportant plus de 6H d’entretiens avec 95 personnes ayant collaboré aux 3 films de 1995 à 1999 : producteurs, réalisateur, assistants, techniciens, acteurs et même un bien sympathique chauffeur s’étant occupé du transport et dont le témoignage s’avère intéressant sur un point précis. Ces entretiens sont présentés de la même manière (chaque disque en comportant une trentaine environ, numérotés de 01 à 95) : les noms et fonctions de chacun étant mentionnés au début, 3 cases (cochées ou non) indiquent s’ils ont participé aux 3 titres, à 2 ou à 1 seul, et quelle fonction ils ont alors occupé. La partie placée en bonus du disque 1 du film de 1995 comporte ainsi des entretiens avec des personnes n’ayant travaillé que sur le titre 1996 et le titre 1999 mais pas sur le titre 1995. Idem pour les entretiens présentés en bonus aux titres de 1996 et de 1999 qui comportent des entretiens avec des personnes n’ayant travaillé que sur le titre de 1995 et / ou de 1996. Étant donné que l’éditeur ne fournit pas la liste détaillée des 95 noms ayant été interviewés, qu’il ne précise pas non plus dans lequel des 3 disque leur entretien apparaît, il faudra visionner l’ensemble si vous en recherchez un en particulier.

La structure de chaque entretien est également identique : la personne est assise sur une chaise placée devant les 3 affiches japonaises et répond à des questions incrustées les unes après les autres sur l’image. Les réponses sont illustrées par des extraits des films, des fragments de documentaire vidéo sur le tournage, des photographies. Les entretiens comportent souvent quelques informations bio-filmographiques antérieures ou postérieures à ces trois productions. Certains entretiens sont sans grand intérêt, d’autres tout à fait passionnants. On peut avoir des surprises : celui avec le scénariste est ainsi très décevant (et curieux : on filme son chien au lieu de montrer le visage humain de l’interlocuteur) mais lui-même s’en excuse, assurant qu’il préfère écrire que parler ! En revanche, on apprendra beaucoup de choses d’un ingénieur du son ou d’un obscur second assistant aux effets spéciaux. Peut-être aurait-il fallu chapitrer ces 95 sections et les titrer avec le nom de chaque interlocuteur ? Peut-être aurait-on pu le graver sur un quatrième disque séparé afin de faciliter son utilisation ? Cela dit, ne faisons pas la fine bouche, l’ensemble est régulièrement remarquable et tous les aspects sont couverts. Un seul regret : presque pas d’actrices interrogées.

Bandes-annonces Roboto Films : il s’agit des bandes-annonces remontées à partir du matériel argentique restauré, en parfait état vidéo, des divers titres japonais édités par Roboto Films : Violent Streets, Great Jailbreak, Shogun’s Samourai, Gamera - La Trilogie Heisei. Elles sont présentes sur les 3 disques.

Edition collector indispensable au cinéphile francophone amoureux du kaiju eiga .

Gamera - La Trilogie Heisei

Image - 4,0 / 5

Beau transfert numérique Full HD 1080p AVC au format respecté 1.85 compatible 16/9 de 3 copies argentiques parfaitement restaurées. Il s’agit de la restauration effectuée en 2015 par Kadokawa (la société qui a racheté le catalogue de la Daiei) et approuvée par le réalisateur Shunsuke Kaneko. Certains plans évoquent davantage une esthétique vidéo ou TV qu’une esthétique cinéma mais d’autres sont, en revanche, digne du cinéma argentique le plus spectaculaire : les surprises esthétiques sont multiples et, sur le plan technique, de plus en plus raffinées, car les techniciens japonais experts en effets spéciaux analogiques sont capables d’apporter leur savoir-faire aux nouveaux effets numériques : l’alliance donne donc de beaux résultats. Cette édition Full HD devient l’édition numérique française de référence.

Gamera - La Trilogie Heisei

Son - 5,0 / 5

DTS-HD Master Audio 5.1 en VOSTF et VF d’époque : offre nécessaire et suffisante pour le cinéphile francophone. Le son était d’origine Dolby Stéréo (au moins pour celui de 1995 car les deux autres mentionnent un Dolby peut-être amélioré) ici remastérisé en 5.1. De 1995 à 1999, les effets sonores analogiques ont été progressivement remplacés par des effets sonores numériques : tous étaient particulièrement soignés (l’anecdote de l’arrachage de la racine d’un arbre enregistré par un technicien du son, parmi d’autres, en témoigne sans oublier la présence sonore du verre cassé, aussi bien audible au mixage) et ils demeurent impressionnants. Les effets sonores sont régulièrement sollicités : ne pas se laisser surprendre par les variations de volume !

Gamera - La Trilogie Heisei

Crédits images : © Daiei Studios

Configuration de test
  • Téléviseur 4K LG Oled C7T 65" Dolby Vision
  • Panasonic BD60
  • Ampli Sony
Note du disque
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francis moury
Le 22 octobre 2024
Trilogie fantastique japonaise de science-fiction, produite en 1995-1996-1999 par la Daiei, célébrant la renaissance de Gamera le monstre géant (Gamera l'invincible), après 15 ans d'absence au cinéma.

PS : ne pas tenir compte, concernant les digipacks, de la remarque sur les titres anglais au lieu de français : c'était le cas sur l'exemplaire physique envoyé par l'éditeur mais ce n'est pas le cas de ceux commercialisés si on en juge par les illustrations de l'article qui mentionnent bien les titres français sur chaque digipack.
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GraveMaskin
Le 7 mars 2019
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